Deux sœurs en vadrouille au Mexique ont envie de tester une expérience inédite : se coller dans une cage à cinq mètres de profondeur dans l’océan, pour regarder les poissons et les requins nager autour d’elles. Manque de bol, le bateau est tout pourri, le câble se brise et les deux touristes se retrouvent à 47 mètres de profondeur, avec peu d’oxygène et beaucoup d’envie de remonter à la surface.
Ces derniers temps, les films de requins tendent à être un peu moins pourris que ces trente dernières années. Après une longue série de clones affligeants de Jaws, on a vu émerger des films comme The Reef, et même Instinct de survie dont je garde un bon souvenir, alors que la critique que j’en ai rédigé juste après l’avoir regardé est mi-figue, mi-raisin. Bref, c’est avec un certain espoir que j’abordai 47 Meters Down, avec son huis-clos dans une cage en profondeur typique des Open Water et de vrais morceaux de requins dedans.
Autant dire dès lors que ma déception fut grande. Le film est terriblement chiant, et le déroulé de son intrigue comme ses rebondissements d’une artificialité sans pareil. Les bonbonnes qui n’indiquent plus que 20 minutes d’oxygène mais en fournissent encore une demie-heure plus tard, les effets trampoline qui ne marchent pas ou qui marchent mal, et les dialogues sentimentaux à deux balles des deux nanas coincées dans une cage et surveillée par un requin opiniâtre… À quel moment je suis censé frémir ?
On ajoute à cela qu’il faut vraiment être con pour aller faire de la plongée au milieu des requins sur un bateau et dans une cage aussi péraves. Sans déconner, le câble lâche, ensuite le type qui descend chercher les filles se fait bouffer comme un crétin, et pour finir le filin qu’on leur descend pour les ramener à la surface lâche à son tour… Je suis désolé mais il faut que je le dise : « You’re gonna need a better boat ».
Si vous aimez les gros poissons ou que des otites carabinées pour interdisent la plongée sous-marine, à la rigueur vous trouverez peut-être un petit intérêt à regarder ce film entre la poire et le dessert. Mais inutile de s’attendre à des miracles. Malgré un argument de base sympathoche, 47 Meters Down est une réalisation médiocre devant laquelle on se tape de longues minutes d’ennui avant que cela ne bouge un petit peu. Quant au twist de fin, il ne sert pas à grand-chose et on le voir venir gros comme un requin.
Sur ce, je vous laisse. Gloup gloup.
De tout façon on n’égalera jamais un film comme Dickshark, le vrai requin des profondeurs !