Collée à l’asile après avoir mis le feu à une ferme, Kristen fait la connaissance de ses gardiens et gardiennes, de ses camarades d’infortune, ainsi que d’un fantôme qui veut lui faire la peau et l’incite grandement à tenter de s’évader par tous les moyens possibles et imaginables.
Le dernier film en date de Carpenter… Je le précise puisque voilà quelques jours je signais la critique de son tout premier, Dark Star, avec un plaisir non dissimulé. Et depuis, une question s’est imposée à moi : aurais-je dit autant de bien de Dark Star s’il n’était pas signé John Carpenter. Si ce n’était pas l’un des réalisateurs que j’admire le plus au monde mais, disons, Robert Trucmuch de la Bassinière qui avait réalisé Dark Star, me serais-je montré aussi enthousiaste ?
Hé bien la réponse mes chers amis est très probablement non. Et si j’ai adoré The Ward, peut-être que je ne l’aurais pas autant adoré si, encore une fois, il était signé Robert Trucmuch de la Bassinière. Qui existe vraiment, au fait. Je ne l’ai pas inventé. Vous pouvez aller vérifier sur IMDB.
Vous l’avez fait ? Vous êtes vraiment de grands naïfs…
Bon, sinon revenons à nos moutons. J’ai donc adoré The Ward. Parce que la réalisation de Carpenter est évidemment d’une efficacité exemplaire, D’une sobriété redoutable, avec comme toujours ce don de la mise en scène propre au Big John qui rend bon nombre de ses plans des petites merveilles à enseigner dans toutes les écoles de cinéma dignes de ce nom, et même les indignes, ne soyons pas pingres.
Mais The Ward vaut aussi pour son scénario qui brise les codes du genre en proposant au spectateur d’assister à une succession de plantages en règle, une sorte de boucle narrative qui décontenance et aboutit à un final qui n’est pas le plus original de l’Histoire, mais que je n’ai pas vu venir une seconde pour autant.
The Ward n’est pas le film le plus « Carpenter » de la filmographie de Carpenter, mais n’en demeure pas moins un film réalisé de main de maître et solide, qui se regarde avec délectation. Il n’a pas marché dans les salles et des tas de cons ne l’aime pas, mais ne vous y trompez pas : c’est du tout bon. Et je ne dis pas ça parce que c’est Carpenter qui l’a réalisé. Enfin si. Mais je le pense quand même.
Sur ce, je vous laisse.