Suite à des phénomènes astronomiques d’une grande crédibilité scientifique, la planète Mercure part à la dérive et s’apprête à entrer en collision avec la Terre. Heureusement, des clampins paumés dans la banlieue de Seattle vont parvenir à sauver le monde pendant que Houston, visiblement, se tourne les pouces.
Une nuit j’ai rêvé que je regardais un film – et parfois j’étais dans le film, vous savez comment sont les rêves – dans lequel un sous-marin devenait la proie d’une baleine bleue. Le film était génial, plein de tension et franchement impressionnant. Au réveil, il ne m’a pas fallu plus de cinq secondes pour admettre qu’en vrai, un film racontant une histoire pareille aurait quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent d’être un navet ultime.
Étrangement, les types qui ont conçu le scénario de Collisions (ou un autre titre, le téléfilm en a visiblement quatorze) n’ont pas eu la même présence d’esprit. Ils ont vraiment pensé qu’imaginer Mercure se préparant à entrer en collision avec la Terre pouvait donner quelque chose de valable. Un producteur a validé le projet, des acteurs ont lu le script et n’ont pas tiqué, un réalisateur a été mandaté pour diriger tout ça et n’a pas signalé qu’on allait au devant d’une grande catastrophe.
Bon, je suis faussement naïf, évidemment. Avec ses effets spéciaux ridicules et ses stock-shots à l’ancienne, ce truc n’a pas dû coûter grand-chose et a forcément rapporté plus, entre les droits d’exploitation télé et la vente en vidéo. C’est du produit bâclé, vite fait mal fait, pour occuper des plages horaires creuses et des bacs à soldes de magasins vidéos. En l’occurrence, j’ai payé 3 euros le blu-ray. Qui ne propose même pas de sous-titres pour la piste audio originale… Ça ne les valait évidemment pas.
Sur ce, je vous laisse.