Totalement amnésique, un homme se réveille au milieu de dizaines de cadavres dans un charnier à ciel ouvert. Après qu’une mystérieuse femme l’ait aidé à en sortir, il se retrouve nez à nez avec d’autres personnages tout aussi amnésiques que lui. Méfiants les uns envers les autres, ils vont tâcher de faire équipe pour comprendre ce qui leur est arrivé, et vont découvrir qu’ils évoluent dans un monde aussi horrible que dangereux.
Open Grave, c’est le genre parfait de film sur lequel il est horriblement casse-gueule de faire un article, puisque l’on prend le risque de spoiler à chaque phrase. L’équilibre et l’intérêt du film reposant entièrement sur la quête d’identité et de souvenirs des personnages, la moindre remarque peut constituer un indice. Et les indices, dans le cas présent, c’est mal.
Une chose est à souligner : l’argument d’Open Grave est enthousiasmant. Nous mettre en face de protagonistes qui se connaissent – ils le sentent – sans parvenir à se reconnaître, et ne cessent de se demander s’ils appartiennent à la catégorie des victimes, des fous ou des bourreaux, est particulièrement déstabilisant et maintient en éveil. Et cela encore plus lorsque l’histoire vient s’enrichir de nouveaux éléments aussi malsains qu’intrigants.
Évidemment, c’est un exercice assez casse-gueule. À mesure que les souvenirs reviennent à la surface, il faut les faire percevoir au spectateur sans rentrer dans la pirouette du monologue intérieur ou du dialogue ultra-explicatif qui donnerait au film une allure par trop didactique. Open Grave y arrive à peu près, du moins jusqu’au coup de la lettre à la fin qui tombe franchement dans l’abus.
Bon j’en ai déjà trop dit, je ne vais pas plus loin. Sachez juste que nous en sommes en présence d’un bon film, dynamique et plutôt prenant, qui réserve de jolies surprises et jouit d’une ambiance tout ce qu’il y a de plus réussie. Si vous avez envie de regarder quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire, au moins dans sa construction, regardez Open Grave. Autrement, regardez TF1.
Sur ce, je vous laisse.