Sorcellerie – Caligari http://caligari.fr Sun, 10 Dec 2017 17:49:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 I Wish – Faites un vœu (2017) de John R. Leonetti http://caligari.fr/2017/12/10/i-wish-voeu-2017-de-john-r-leonetti/ http://caligari.fr/2017/12/10/i-wish-voeu-2017-de-john-r-leonetti/#respond Sun, 10 Dec 2017 17:49:39 +0000 http://caligari.fr/?p=826 Encore traumatisée d’avoir été témoin du suicide par pendaison de sa mère douze ans plus tôt, Clare est le vilain petit canard de son lycée, habite une maison qui tombe en ruines et a honte de son père dont l’activité professionnelle principale consiste à fouiller les poubelles. Tout change le jour où ce dernier lui […]

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Encore traumatisée d’avoir été témoin du suicide par pendaison de sa mère douze ans plus tôt, Clare est le vilain petit canard de son lycée, habite une maison qui tombe en ruines et a honte de son père dont l’activité professionnelle principale consiste à fouiller les poubelles. Tout change le jour où ce dernier lui offre une boîte à vœux chinoise, retrouvée dans une benne à ordures.

Wish Upon est un pur mélange entre The Box et Destination finale. La même histoire de souhaits qui tuent des gens, agrémentée des morts soigneusement mises en scène. Le truc, c’est que The Box ne m’avait pas déplu et que j’adore Destination finale. Alors que je me suis emmerdé comme un rat mort devant Wish Upon, quand je n’avais pas simplement envie de balancer la télécommande dans mon écran.

Ce n’est même pas la médiocrité générale du film qui m’agace. Elle pourrait pourtant : les dialogues oscillent entre le néant et l’ânerie caractérisée, la réalisation est transparente, le jeu des acteurs laisse franchement à désirer et, surtout, les mises en situation sont totalement outrées et caricaturales. À commencer par toutes les scènes se déroulant au lycée, où la prétendue impopularité de Clare confine tellement au lynchage collectif que cela en devient ridicule.

Mais non, ce qui m’a le plus fait hurler, c’est la stupidité du personnage principal. Bien sûr, un personnage a le droit d’être stupide, ce n’est pas la question, mais qu’au moins on nous le définisse comme tel. Ici, on veut nous imposer de l’empathie pour une gamine qui, face à un machine à exaucer les vœux qui tuent des gens, va demander les trucs les plus superficiels possible et mettre trois semaines avant de s’en rendre compte et d’éprouver des remords. Personne n’est con à ce point. Ça n’existe pas dans le règne animal.

Quant à la boîte maudite à proprement parler, elle semble ne pas comprendre ses propres règles. C’est évidemment pratique pour faire avancer le scénario d’y déroger, mais cela crée un léger climat d’invraisemblance qui donne encore moins envie d’adhérer au récit. Wish Upon est au final un ramassis de clichés mal exploités, et une perte de temps.

Sur ce, je vous laisse. Et vous souhaite une bonne continuation.

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Friend Request (2016) de Simon Verhoeven http://caligari.fr/2017/09/30/friend-request-2016-de-simon-verhoeven/ http://caligari.fr/2017/09/30/friend-request-2016-de-simon-verhoeven/#respond Sat, 30 Sep 2017 20:24:57 +0000 http://caligari.fr/?p=779 Laura est accro à Facebook comme à peu près toutes les jeunes filles de son âge et de sa classe sociale. Mais comme elle est moins bitchy que les autres, elle accepte l’invitation de Marina, la Tim Burton du lycée, et devient son amie. Pour la virer deux jours plus tard tant la meuf en […]

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Laura est accro à Facebook comme à peu près toutes les jeunes filles de son âge et de sa classe sociale. Mais comme elle est moins bitchy que les autres, elle accepte l’invitation de Marina, la Tim Burton du lycée, et devient son amie. Pour la virer deux jours plus tard tant la meuf en question est cinglée. Résultat : Marina se suicide, puis le compte Facebook de Laura se met à publier contre sa volonté les vidéos de ses amis se faisant tous buter les uns après les autres. Ce qui nuit quelque peu à sa popularité.

Après Unfriended, et probablement d’autres titres que je n’ai pas vu passer, le film d’horreur sur Facebook va-t-il devenir un genre à part entière ? Cela dit, contrairement à Unfriended, Friend Request ne se passe pas QUE sur Facebook. D’ailleurs, quand je dis Facebook, à aucun moment le nom n’apparaît sur le réseau social utilisé, quand bien même la charte graphique et les fonctionnalités ne laissent guère de place au doute. Contrairement à Apple, Zuckerberg n’a visiblement pas jugé utile de jouer la carte du placement de produit dans une série B.

Au-delà de Facebook, le film est surtout une histoire de vengeance sur fond de sorcellerie. Avec un habile remplacement du « miroir noir », devant lequel les sorcières sont censées se pendre tout en s’immolant par le feu pour pouvoir revenir hanter les vivants, par un écran d’ordinateur. J’ai vérifié sur Google : non seulement je suis plus ou moins certain que ça ne marche pas, mais en plus ça n’a même pas l’air d’être une vraie légende. Dommage, j’avais des projets.

Donc bon, Friend Request n’est pas perclus d’originalité. Ses personnages sont évidemment cliché, son jeu d’opposition entre étudiantes populaires / Sadako de service aussi, le principe narratif des meurtres qui s’enchaînent itou, l’enquête forcenée sur les rites et coutumes de nos amies les sorcières idem… Mais au final le film fonctionne, et même fonctionne très bien. Sans hurler au chef-d’œuvre en me fouettant les testicules avec des orties, je me refuse de dire outre mesure du mal d’un film devant lequel j’ai passé un moment parfaitement distrayant.

L’atmosphère est là, l’univers de la jeune fille torturée est riche et complexe, le rythme est bien maintenu, l’histoire suffisamment cohérente pour que l’on rentre dedans, la réalisation efficace et la bande originale de bonne facture. J’ajoute à cette avalanche de bons points que le scénario, même convenu, réserve une jolie surprise dans sa dernière partie qui, pour le coup, ajoute à la crédibilité du film en contredisant UN cliché, ce qui n’est déjà pas si mal. Par contre, l’épilogue du film laisse perplexe, et ressemble surtout à un passage obligé.

Bref, Friend Request est typiquement le genre de petit film d’horreur que l’on peut se faire plaisir à regarder un soir d’hiver sans craindre de soupirer devant toutes les deux minutes.

Sur ce, je vous laisse.

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The Witch (2015) de Robert Eggers http://caligari.fr/2017/03/18/the-witch-2015-de-robert-eggers/ http://caligari.fr/2017/03/18/the-witch-2015-de-robert-eggers/#respond Sat, 18 Mar 2017 22:58:42 +0000 http://caligari.fr/?p=722 Parce qu’ils ne sont visiblement pas assez intégristes pour l’intégriste qu’il est, William embarque sa famille loin de la communauté de Nouvelle-Angleterre où ils avaient élu domicile pour se bâtir une ferme dans un coin perdu à proximité d’un bois. La présence d’une sorcière dans les bois en question ne manquera pas de provoquer quelques […]

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Parce qu’ils ne sont visiblement pas assez intégristes pour l’intégriste qu’il est, William embarque sa famille loin de la communauté de Nouvelle-Angleterre où ils avaient élu domicile pour se bâtir une ferme dans un coin perdu à proximité d’un bois. La présence d’une sorcière dans les bois en question ne manquera pas de provoquer quelques incidents de voisinage.

Pas d’articles sur ce blog depuis novembre 2016. Je ne m’étais même pas rendu compte que cela faisait si longtemps que je n’avais pas regardé un film d’épouvante, ou un film tout court d’ailleurs. Et c’est un peu par dépit que mes yeux se sont finalement posés sur The Witch ce soir, qui n’était pas mon premier choix. Le regrette-je ? Que nenni. Ce film est clairement une réussite inattendue.

 

 

Inattendue parce qu’un film qui s’appelle The Witch, c’est un peu comme un film qui s’appellerait The Devil ou The Killer : on s’attend forcément à une sorte de produit générique calibré pour satisfaire un public boutonneux qui veut sursauter au bon endroit et n’attend pas qu’on lui retourne le cervelet. Et The Witch n’a rien à voir avec cela. C’est une oeuvre à la fois mystique et hystérique, qui se soucie moins de raconter son histoire que d’en faire ressentir les enjeux viscéraux.

Parce que d’un point de vue scénaristique, The Witch est d’une simplicité confondante. Sauf que ce n’est pas la question. Le film est une descente aux enfers d’une famille, dans tous les sens du terme, où la folie et la peur remplacent petit à petit dans le coeur de chacun la piété profonde qui les habitait. Et l’on comprend que l’ultra-religiosité même de ce cénacle familial resserré sur lui-même était le terreau parfait pour favoriser l’éclosion de la vermine.

 

 

Mais surtout le film est servi par une esthétique irréprochable. Dans les dialogues d’une part, portés par des acteurs talentueux, mais plus encore d’autre part dans le caractère volontiers pictural du film. Certains plans sont des tableaux insensés, aussi subjectifs que violents, où la sensualité des corps contraste avec la souffrance et la meurtrissure. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je joins quelques captures dans cet article, absolument dégueulasses et sur lesquelles on ne voit rien, pour que vous puissiez vous rendre compte par vous-mêmes.

Donc à ce stade vous devez penser que The Witch est le chef-d’oeuvre du siècle. Sauf que ce n’est pas tellement la question. C’est surtout que le film va chercher le sens et l’esthétique au-delà du propos, et se visite autant qu’il se regarde. The Witch est un film profond et essentiel, qui parle des sorcières sans n’en montrer quasiment aucune et raconte la souffrance, le deuil et la folie. Une petite merveille en somme.

 

Sur ce, je vous laisse.

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