Possessions – Caligari http://caligari.fr Thu, 10 Nov 2016 23:55:51 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 The Baby (2014) de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett http://caligari.fr/2016/11/11/the-baby-2014-de-matt-bettinelli-olpin-et-tyler-gillett/ http://caligari.fr/2016/11/11/the-baby-2014-de-matt-bettinelli-olpin-et-tyler-gillett/#respond Thu, 10 Nov 2016 23:55:51 +0000 http://caligari.fr/?p=709   Parce qu’il veut immortaliser tous les bons souvenirs de son couple, un jeune homme filme son voyage de noces, l’annonce de la grossesse de son épouse, sa première échographie, ses malaises, ses crises d’hystérie, la secte sataniste qui les prend en chasse et tout le tralala. « La réalisation de ce film a soutenu […]

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Parce qu’il veut immortaliser tous les bons souvenirs de son couple, un jeune homme filme son voyage de noces, l’annonce de la grossesse de son épouse, sa première échographie, ses malaises, ses crises d’hystérie, la secte sataniste qui les prend en chasse et tout le tralala.

« La réalisation de ce film a soutenu 13000 emplois et nécessité des milliers d’heures de travail ». C’est, sans déconner, le message qui apparaît en fin de générique de Devil’s Due, ou The Baby en version française. Une manière de dire : OK, on sait, on a fait de la merde, mais avant de juger, rendez-vous compte de tout le bien qu’on a apporté en ce bas-monde en réalisant ce truc. Moi je veux bien, mais ça me fait penser aux arguments des pro-nucléaires, quand ils t’expliquent qu’on ne peut pas fermer une centrale qui menace d’exploser à tout moment parce que ça va mettre des gens au chômage. Et si on s’en foutait, pour une fois, de créer des emplois ? L’inversion de la courbe d’accord, mais pas au mépris à ce point du bon goût.

Avec Devils’s Due, on a tous les inconvénients du found footage sans aucun de ses avantages. La réalisation est paresseuse, la narration fatigante, le rythme du film est leeeeent, c’est monté avec les pieds, interprété avec le cul, et à aucun moment on ne parvient à s’intéresser aux histoires de ce couple tellement artificiel qu’il en devient aussi désincarné qu’antipathique.

Mais surtout, on a droit à absolument TOUS les poncifs du genre. Le film n’a pas un iota d’originalité. Les réalisateurs ont juste regardé un vingtaine de films de possession diabolique ou de grossesses sataniques, ont établi un cahier des charges, puis ont filmé le tout en cochant les cases les unes après les autres. Le curé qui se met à pisser du sang ? Check. La meuf somnambule qui dessine des symboles diaboliques ? Check. Les gens qui s’envolent dans les airs, soulevés par une force prodigieuse et invisible ? Check. Les bonshommes louches à la fin qui viennent chercher le bébé une fois venu au monde ? Check. Il ne manquait plus que deux prêtres arrosant un lit flottant d’eau bénite et le tableau aurait été complet.

Le plus drôle, c’est que ce truc aurait très bien pu être filmé normalement. Après tout, un found-footage qui utilise trente caméras planquées dans une maison, plus des caméras de surveillance de partout, plus les caméras d’autres gens, plus en prime la caméra d’un groupe d’inconnus qui surgit de nulle part, ça fait juste penser à un film conventionnel qui aurait été filmé caméra sur l’épaule tout le long. Est-ce que les réalisateurs ont pensé que le found-footage allait rendre moins cliché leur propos ? Raté. Ça ne fait que mettre encore plus en valeur l’absence totale d’originalité de leur réalisation. Et rend les choses encore plus grotesques, avec ces personnages constamment obligés d’intégrer le fait qu’ils sont en train de filmer ou de se passer la caméra dans leurs dialogues.

Franchement, vous pouvez vous épargner Devil’s Due sans la moindre forme de remords. Il n’y a rien de bon là-dedans,  sauf quelques scènes que vous avez déjà vues ailleurs en mieux, réalisées voilà parfois près de quarante ans par des gens talentueux qui ne vous prenaient pas pour des imbéciles.

Sur ce, je vous laisse.

 

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L’Étrange cas Deborah Logan (2014) de Adam Robitel http://caligari.fr/2016/11/08/letrange-cas-deborah-logan-2014-de-adam-robitel/ http://caligari.fr/2016/11/08/letrange-cas-deborah-logan-2014-de-adam-robitel/#respond Mon, 07 Nov 2016 23:46:52 +0000 http://caligari.fr/?p=706   Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Deborah Logan accepte de faire l’objet d’un documentaire réalisé par un trio de jeunes gens dont les motivations m’échappent parce que je n’étais pas concentré au tout début du film. Rapidement, chacun va se rendre compte que les sautes de mémoires de la vieille dame sont loin de constituer […]

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Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Deborah Logan accepte de faire l’objet d’un documentaire réalisé par un trio de jeunes gens dont les motivations m’échappent parce que je n’étais pas concentré au tout début du film. Rapidement, chacun va se rendre compte que les sautes de mémoires de la vieille dame sont loin de constituer son problème principal.

The Taking of Deborah Logan aborde tout de même un sujet qu’on voit peu au cinéma, et encore moins dans les films d’épouvante, à savoir la maladie d’Alzheimer qui est une sacrée chiennerie de merde. Et à ce titre, toute la première partie du film a quelque chose de profondément sensible, et de singulièrement réussi.

Ce qui est dommage, c’est que l’on bascule ensuite rapidement dans un found-footage mâtiné d’histoire de possession et de rituels indiens de sacrifices de jeunes vierges franchement convenu, avec des serpents venimeux, des images en infra-rouge, des cris, de la sueur et des larmes, et tout le tralala. Et on a du mal à lutter contre l’impression d’avoir déjà vu ça des dizaines de fois auparavant.

Mais il a des qualités, ce film. Il est plutôt nerveux, il sait poser une ambiance (même s’il en fait vraiment trop par moments) et pose des non-dits intéressants. De fait, ses qualités font d’autant plus ressortir ses défauts, notamment ses baisses de rythme, sa fin cliché et sa scène d’explication via faux reportage au milieu qui fait cheap à en mourir.

Bref, The Taking of Deborah Logan se regarde mais laisse un arrière-goût de frustration une fois terminé, surtout quand il se met à déployer une musique de générique de fin ultra-flippante que l’on aurait préféré entendre durant le film, plutôt qu’au moment où les employés du cinéma commencent à passer l’aspirateur entre les strapontins.

Sinon, à part ça, je suis tombé amoureux en deux secondes de l’actrice Michelle Ang, mais quelque chose me dit que je ne suis pas le seul en ce bas-monde.

Sur ce, je vous laisse.

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Deathgasm (2015) de Jason Lei Howden http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/ http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/#respond Sun, 04 Sep 2016 00:39:18 +0000 http://caligari.fr/?p=651 Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi. Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble […]

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Deathgasm

Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi.

Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble avoir fait sa spécialité des comédies d’horreur bien gores et bien sales. Ici, les références à Bad Taste ou Braindead ne manquent pas, mais on trouvera aussi quelques clins d’oeil à Sam Raimi et ses Evil Dead. D’ailleurs, pour parler franchement, on trouvera beaucoup de clins d’oeil à beaucoup de choses dans Deathgasm, qui s’inscrit directement dans les canons du genre.

 

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Ouais, c’est vrai, c’est metal.

 

C’est d’ailleurs l’un des petits soucis du film : il fait un peu redite par moments. La petite blondinette qui se transforme en machine de guerre, la bagarre contre des zombies à grands coups de godemichets, c’est très amusant et on ne boude pas son plaisir mais ça commence aussi à faire partie des poncifs du genre. Mais le film compte quand même des scènes franchement hilarantes, il ne faut pas déconner non plus.

Et puisque nous en sommes au rayon des défauts, Deathgasm a quand même des problèmes en termes de narration et de montage. Non pas que l’histoire soit incompréhensible, mais on assiste parfois à de bien étranges ellipses, sinon des contresens qui peuvent confusionner. Oui, parfaitement, confusionner. Parce que j’ai la flemme de trouver un verbe qui existe pour résumer ce que j’essaye de dire.

 

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C’est même franchement metal.

 

Bon à part ça je vais arrêter d’être chiant et concéder que j’ai passé un bon moment devant Deathgasm. Le côté metal me passe pas mal au-dessus de la tête, c’est même un gimmick outré qui finit par devenir lassant vers la fin, mais cela n’empêche pas le film d’être réjouissant à plus d’un titre. Et au-delà de la seule question du metal, on nous parle aussi des marginaux, des impopulaires, jusqu’à créer une alliance entre nerds et metalleux plutôt pertinente.

Entre parenthèses, ce lien entre metal et marge sociétale, nous l’avions déjà dans l’excellent Tenacious D in The Pick of Destiny, film culte dans lequel Jack Black et Kyle Grass, alias les Tenacious D, partent à la recherche d’un médiator diabolique pour rencontrer enfin le succès, la gloire et la fortune. Difficile de ne pas y penser. Si vous ne l’avez pas vu, jetez-vous dessus. Vite.

 

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Oui, carrément… metal.

 

Et pour Deathgasm alors ? Il vaut carrément le coup d’être vu, oui. Rythmé quoique prévisible, drôle sans révolutionner le genre, il offre des passages franchement réussis, du bon gore scato des familles, des nichons de temps en temps et, surtout, une jolie tranche de délire qui a su ragaillardir le vieux con blasé que je suis. Et que vous deviendrez sans doute un jour, si vous n’en êtes pas déjà un.

Sur ce, je vous laisse.

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Les Dossiers secrets du Vatican (2015) de Marc Neveldine http://caligari.fr/2016/06/26/les-dossiers-secrets-du-vatican-2015-de-marc-neveldine/ http://caligari.fr/2016/06/26/les-dossiers-secrets-du-vatican-2015-de-marc-neveldine/#comments Sun, 26 Jun 2016 21:27:38 +0000 http://caligari.fr/?p=500 Il ne faut pas trop lui en vouloir, au Vatican : il est tellement occupé à recueillir des milliers d’heures de vidéos pour s’armer contre la naissance de l’Antéchrist qu’il a à peine le temps de s’occuper de ses prêtres pédophiles. Et là, en l’occurrence, c’est le cas d’Angela qui le préoccupe tout particulièrement. Surtout […]

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The Vatican Tapes

Il ne faut pas trop lui en vouloir, au Vatican : il est tellement occupé à recueillir des milliers d’heures de vidéos pour s’armer contre la naissance de l’Antéchrist qu’il a à peine le temps de s’occuper de ses prêtres pédophiles. Et là, en l’occurrence, c’est le cas d’Angela qui le préoccupe tout particulièrement. Surtout quand elle parle en araméen et devient la meilleure amie des corbeaux de son quartier.

Je pense avoir déjà signalé, pour peu que cela ne se devine pas aisément, que je ne crois pas en Dieu. Pas plus que je ne crois aux licornes, aux loups-garous, aux vampires, aux zombies ou à la paix sur la Terre. Pour autant, tous font de merveilleux personnages de films ou de romans, et quand une histoire met en scène la mythologie chrétienne avec talent et intelligence, je suis client à cent pour cent. Ce n’est pas pour rien, figurez-vous, si L’Exorciste est mon film préféré.

Mais soyons honnêtes : l’immense majorité des oeuvres récentes prenant appui sur le christianisme, et son reflet sataniste, sont d’infâmes bouses. Est-ce le cas de ces Vatican Tapes ? Étonnamment, non. Et c’est une vraie surprise, tant je m’attendais au même truc que d’habitude.

Attention, je ne dis pas que c’est le film du siècle, ni même un bon film d’ailleurs. Je dis juste que celui-ci a suffisamment de qualités pour mériter amplement d’être vu. La première d’entre-elle étant d’ailleurs une courbe diégétique – si vous m’autorisez des audaces stylistiques – bien menée, malgré une narration polluée par des effets analeptiques et proleptiques dispensables. C’était le paragraphe « j’ai fait Lettres et je me la pète », merci beaucoup.

Ce que je veux dire, c’est qu’il est intéressant de voir l’évolution du personnage d’Angela, depuis le tout début de l’apparition du mal jusqu’à son aboutissement, que je préfère ne pas spoiler. Bon, d’accord, ça ne va pas sans quelques (toutes) petites incohérences, mais c’est tout de même construit de manière habile. Et cela offre des scènes plutôt marquantes, dont une – celle de l’asile d’aliénés – a vraiment réussi à me mettre mal à l’aise.

L’interprétation des acteurs y est d’ailleurs pour beaucoup. Si Olivia Taylor Dudley crève l’écran, du moins est-ce ma modeste opinion, tout le reste du casting fait preuve d’un réel talent, ce qui change de l’ordinaire de ce genre de productions. À vrai dire, au-delà même des capacités de chacun, on sent derrière la mise en scène une véritable direction d’acteurs. Quelque chose de pensé. Et c’est plutôt précieux.

Ciel ! mais serais-je en train d’encenser The Vatican Tapes ? Ouais, bon, on se calme. D’abord, l’histoire n’est pas non plus la plus puissante de la décennie, et surtout le film ne nous épargne pas un sacré paquet de clichés qui feront sourire. Il a aussi tendance à aller vite en besogne, et a beaucoup de mal à soigner ses interactions entre les personnages. Par moment, la crédibilité du truc en prend tout de même un coup.

Et puis, même si la réalisation n’a rien d’abominable, elle adopte un parti-pris particulièrement agaçant. En voulant coller avec la mode du found-footage, le film se sent obligé de nous asséner des captures de vidéo-surveillance, estampillées « Vatican Tapes » pour faire plus profond, qui n’apportent pas grand-chose à la narration. Pire encore, la grammaire du found-footage s’impose même par moments dans des séquences tout à fait conventionnelles. Ou alors, le réalisateur a voulu se la jouer Dogme95, mais j’ai des doutes.

Bref, du bon et du moins bon dans ces Dossiers secrets du Vatican, mais à l’arrivée tout de même une vraie surprise. Le film sort un peu des sentiers battus des histoires de possession et se révèle finalement assez prenant, malgré des faiblesses évidentes que j’ai tout de même envie de lui pardonner. Ne serait-ce que pour le remercier d’éviter le grand-guignol et de s’en tenir, somme toute, à ce qu’il sait faire sans en rajouter inutilement.

Sur ce, je vous laisse.

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Désolation (2006) de Mick Garris http://caligari.fr/2016/06/24/desolation-2006-de-mick-garris/ http://caligari.fr/2016/06/24/desolation-2006-de-mick-garris/#comments Fri, 24 Jun 2016 21:39:28 +0000 http://caligari.fr/?p=496 En règle générale, dans un film d’horreur, traverser un désert américain signifie croiser la route d’un ou de plusieurs psychopathes qui s’acharneront à vous poursuivre jusqu’à ce que mort s’ensuive. Dans le cas présent, en prime, il est interprété par un Ron Perlman pustuleux qui éternue du sang. Tout un programme. Je garde un bon […]

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Stephen_King's_Desperation

En règle générale, dans un film d’horreur, traverser un désert américain signifie croiser la route d’un ou de plusieurs psychopathes qui s’acharneront à vous poursuivre jusqu’à ce que mort s’ensuive. Dans le cas présent, en prime, il est interprété par un Ron Perlman pustuleux qui éternue du sang. Tout un programme.

Je garde un bon souvenir de ma lecture de Désolation, voici tout de même de nombreuses années. J’avoue avoir oublié à peu près 95 % du roman, il m’est donc difficile de dire si nous sommes en présence d’une adaptation fidèle ou non, mais en général Mick Garris ne fait pas dans l’improvisation quand il adapte du Stephen King.

Une chose est sûre, le film suinte du King par tous les trous. Que cela soit dans l’ambiance, dans les dialogues, dans le cheminement narratif même et dans le fond mystique qui chapeaute le tout, c’est du King tout craché. Peut-être pas du King au mieux de sa forme, mais du King quand même.

Bon allez, autant le dire, ce qui m’a vraiment chiffonné là-dedans c’est la bondieuserie infecte qui se développe vers le milieu de l’histoire et ne lâche plus la caméra d’une semelle. À travers ce personnage de gosse qui prie toutes les deux minutes et à qui Dieu envoie le fantôme de sa petite soeur pour lui asséner des flashbacks interminables. Et qui rejoue la multiplication des pains et poissons avec des boîtes de sardines, ce qui est le passage le plus ridicule du film.

Je me demande d’ailleurs, pour le coup, si le trait n’a pas été poussé à son paroxysme pour complaire aux bonnes âmes susceptibles de regarder le truc dans leur salon, Désolation étant en effet un téléfilm. C’est d’ailleurs le second de ses défauts : si la réalisation a de vrais moments de bravoure, elle se complait la plupart du temps dans les standards, plutôt médiocres, de ces productions télévisuelles du dimanche.

Bon allez, le film a tout de même des qualités, il est plutôt bien mené et n’ennuie pas malgré une durée de plus de deux heures, mais on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’avec un peu plus de moyens et un peu moins de petit Jésus, on aurait pu obtenir quelque chose d’encore meilleur sans trop se fouler.

Sur ce, je vous laisse.

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Le Dernier Exorcisme Part II (2013) de Ed Gass-Donnelly http://caligari.fr/2015/12/16/le-dernier-exorcisme-part-ii-2013-de-ed-gass-donnelly/ http://caligari.fr/2015/12/16/le-dernier-exorcisme-part-ii-2013-de-ed-gass-donnelly/#comments Wed, 16 Dec 2015 22:51:23 +0000 http://caligari.fr/?p=289 Bouh le diable est méchant il veut posséder la jeune fille mais la jeune fille lutte et des gens veulent l’aider mais n’y arrivent pas et à la fin le méchant diable il gagne et la jeune fille est possédée. Donc, dans Le Dernier Exorcisme, il était question de suivre un démystificateur professionnel qui tombait […]

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Bouh le diable est méchant il veut posséder la jeune fille mais la jeune fille lutte et des gens veulent l’aider mais n’y arrivent pas et à la fin le méchant diable il gagne et la jeune fille est possédée.

Donc, dans Le Dernier Exorcisme, il était question de suivre un démystificateur professionnel qui tombait sur un véritable cas de possession démoniaque. C’était filmé en found-footage et, dans mon souvenir, ça avait quelques qualités.

Ici, on reprend le personnage de Nell, qui veut se convaincre qu’elle était la victime d’une secte d’illuminés et que rien de ce qu’elle a vécu durant sa possession n’était vrai. Mais évidemment tout était vrai, puisque nous sommes dans un film d’horreur.

Du coup on assiste aux cauchemars, aux hallucinations, aux dialogues délirants et aux diverses apparitions typiques des films où des jeunes filles sont la proie d’un démon qui veut s’emparer d’elles. Et on se demande tout le long si le réalisateur a conscience que ce qu’il fait a déjà été fait des dizaines de fois avant lui.

Si vous n’avez jamais vu de film d’horreur de votre vie, celui-ci aura des chances de vous surprendre. Sinon, vous n’y trouverez rien de plus que dans tous les films de possession ou d’exorcisme qui ont été réalisés ces cinquante dernières années.

Mais franchement, si vous n’avez vraiment jamais vu de film d’horreur de votre vie, vous pouvez commencer par des centaines de réalisations bien mieux écrites, bien mieux filmées et bien plus inspirées que ce film, qui n’est même pas assez original pour prétendre être mauvais.

Sur ce, je vous laisse.

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