Mythes – Caligari http://caligari.fr Fri, 17 Nov 2017 23:42:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 La Momie (2017) de Alex Kurtzman http://caligari.fr/2017/11/18/momie-2017-de-alex-kurtzman/ http://caligari.fr/2017/11/18/momie-2017-de-alex-kurtzman/#respond Fri, 17 Nov 2017 23:42:54 +0000 http://caligari.fr/?p=816 Deux pillards de tombe et une archéologue affiliés à l’armée des États-Unis trouvent une momie égyptienne au beau milieu d’un champ de bataille en Irak, avant de rapatrier le tout en Angleterre où ont récemment été découverts d’autres artefacts antiques permettant à la redoutable momie de revenir à la vie et semer la destruction ou […]

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Deux pillards de tombe et une archéologue affiliés à l’armée des États-Unis trouvent une momie égyptienne au beau milieu d’un champ de bataille en Irak, avant de rapatrier le tout en Angleterre où ont récemment été découverts d’autres artefacts antiques permettant à la redoutable momie de revenir à la vie et semer la destruction ou autres choses déplaisantes. Oui, je sais, ça ne ressemble à rien comme scénario, mais j’avoue avoir regardé le film d’un œil un peu distrait aussi.

Cela dit, œil distrait ou pas, The Mummy est un sacré fourre-tout foutraque de grand n’importe quoi du début à la fin, mélangeant Égypte antique, croisades, nuées de corbeaux, vilaines araignées et malédictions en tous genres, pour aboutir dans une sorte de laboratoire à monstres planqué au milieu de Londres et dirigé par un certain Docteur Jekyll… Le tout étant surtout un prétexte pour aligner les scènes d’action.

The Mummy tente quelque chose qui n’est pas totalement inintéressant : renouer avec le film d’aventures façon Indiana Jones. Un personnage principal charismatique, à la fois malicieux et maladroit, roublard mais au grand-coeur, qui vit des péripéties hallucinantes racontées avec humour. Il y a juste un petit souci : Tom Cruise n’est PAS capable d’incarner un personnage charismatique, les péripéties sont chiantes et brouillonnes, et le film ne parvient pas une seconde à être drôle.

D’autant que bon, Indiana Jones se passe… ben dans le passé. Les années 40 ce n’est pas non plus le Moyen-Âge, mais c’est suffisamment éloigné de nous pour que l’on puisse adhérer à des aventures iconoclastes, et cela encore plus quand les nazis sont de la partie, avec toutes les dérives paranormales ou autres qu’on leur prête. En gros, on peut fantasmer ce temps-là, le sublimer, et ne pas faire la moue devant des histoires de Tables de la Loi ou de calice contenant le sang du Christ.

C’est un peu plus compliqué face à un film censé se passer en même temps que nous, représentant la guerre en Irak et l’État islamique (sans le nommer) comme Spielberg représentant des Indiens sortis de nulle part dans Le Temple maudit. Difficile de croire en un Tom Cruise parvenant à éviter les balles d’une centaine de soldats djihadistes. Pour tout dire, cette utilisation dans un film comico-épique de cette réalité-là m’a presque mis mal à l’aise.

Et tout le reste du film est du même acabit : on n’arrive pas à y croire. C’est juste trop gros et pas assez bien fait pour que l’on arrive à s’immerger dedans. À mesure que le film progresse, les limites mêmes de sa démarche se font de plus en plus voyantes, et les scènes d’action qui l’émaillent semblent, elles aussi, bien trop artificielles pour rattraper le coup. Et puis, plus simplement : on s’emmerde. La Momie n’est pas un film intéressant.

On s’en fout, de la princesse Bidule qui veut revenir à la vie, ou devenir reine, ou conquérir le monde, ou je ne sais pas quoi d’autre tant ses motivations sont floues, 5000 ans après son pacte avec le Dieu de la mort de chez elle. Quant à la relation entre le personnage de Tom Cruise et celui campé par Annabelle Wallis, elle est tellement convenue qu’elle sort pas les trous de nez. Le spectateur est invité à combler lui-même les trous manquants dans cette relation dénuée de toute alchimie.

Non sérieusement, je ne m’attendais pas à un bon film, mais là c’est encore pire. Même en essayant de se la jouer décalé, en tentant façon Joss Whedon de s’écarter d’une piste tracée d’avance pour prendre des directions qui frôlent par moment la parodie, La Momie n’arrive à rien d’autre qu’à livrer un spectacle long, poussif, foutraque et parfois paresseux. Empruntant bien trop à Indiana Jones, et aussi au passage au Loup-garou de Londres. En prime.

Sur ce, je vous laisse.

 

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The Baby (2014) de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett http://caligari.fr/2016/11/11/the-baby-2014-de-matt-bettinelli-olpin-et-tyler-gillett/ http://caligari.fr/2016/11/11/the-baby-2014-de-matt-bettinelli-olpin-et-tyler-gillett/#respond Thu, 10 Nov 2016 23:55:51 +0000 http://caligari.fr/?p=709   Parce qu’il veut immortaliser tous les bons souvenirs de son couple, un jeune homme filme son voyage de noces, l’annonce de la grossesse de son épouse, sa première échographie, ses malaises, ses crises d’hystérie, la secte sataniste qui les prend en chasse et tout le tralala. « La réalisation de ce film a soutenu […]

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Parce qu’il veut immortaliser tous les bons souvenirs de son couple, un jeune homme filme son voyage de noces, l’annonce de la grossesse de son épouse, sa première échographie, ses malaises, ses crises d’hystérie, la secte sataniste qui les prend en chasse et tout le tralala.

« La réalisation de ce film a soutenu 13000 emplois et nécessité des milliers d’heures de travail ». C’est, sans déconner, le message qui apparaît en fin de générique de Devil’s Due, ou The Baby en version française. Une manière de dire : OK, on sait, on a fait de la merde, mais avant de juger, rendez-vous compte de tout le bien qu’on a apporté en ce bas-monde en réalisant ce truc. Moi je veux bien, mais ça me fait penser aux arguments des pro-nucléaires, quand ils t’expliquent qu’on ne peut pas fermer une centrale qui menace d’exploser à tout moment parce que ça va mettre des gens au chômage. Et si on s’en foutait, pour une fois, de créer des emplois ? L’inversion de la courbe d’accord, mais pas au mépris à ce point du bon goût.

Avec Devils’s Due, on a tous les inconvénients du found footage sans aucun de ses avantages. La réalisation est paresseuse, la narration fatigante, le rythme du film est leeeeent, c’est monté avec les pieds, interprété avec le cul, et à aucun moment on ne parvient à s’intéresser aux histoires de ce couple tellement artificiel qu’il en devient aussi désincarné qu’antipathique.

Mais surtout, on a droit à absolument TOUS les poncifs du genre. Le film n’a pas un iota d’originalité. Les réalisateurs ont juste regardé un vingtaine de films de possession diabolique ou de grossesses sataniques, ont établi un cahier des charges, puis ont filmé le tout en cochant les cases les unes après les autres. Le curé qui se met à pisser du sang ? Check. La meuf somnambule qui dessine des symboles diaboliques ? Check. Les gens qui s’envolent dans les airs, soulevés par une force prodigieuse et invisible ? Check. Les bonshommes louches à la fin qui viennent chercher le bébé une fois venu au monde ? Check. Il ne manquait plus que deux prêtres arrosant un lit flottant d’eau bénite et le tableau aurait été complet.

Le plus drôle, c’est que ce truc aurait très bien pu être filmé normalement. Après tout, un found-footage qui utilise trente caméras planquées dans une maison, plus des caméras de surveillance de partout, plus les caméras d’autres gens, plus en prime la caméra d’un groupe d’inconnus qui surgit de nulle part, ça fait juste penser à un film conventionnel qui aurait été filmé caméra sur l’épaule tout le long. Est-ce que les réalisateurs ont pensé que le found-footage allait rendre moins cliché leur propos ? Raté. Ça ne fait que mettre encore plus en valeur l’absence totale d’originalité de leur réalisation. Et rend les choses encore plus grotesques, avec ces personnages constamment obligés d’intégrer le fait qu’ils sont en train de filmer ou de se passer la caméra dans leurs dialogues.

Franchement, vous pouvez vous épargner Devil’s Due sans la moindre forme de remords. Il n’y a rien de bon là-dedans,  sauf quelques scènes que vous avez déjà vues ailleurs en mieux, réalisées voilà parfois près de quarante ans par des gens talentueux qui ne vous prenaient pas pour des imbéciles.

Sur ce, je vous laisse.

 

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Kingdom Come (2014) de Greg A. Sager http://caligari.fr/2016/07/26/kingdom-come-2014-de-greg-a-sager/ http://caligari.fr/2016/07/26/kingdom-come-2014-de-greg-a-sager/#respond Tue, 26 Jul 2016 00:17:21 +0000 http://caligari.fr/?p=579 Un groupe de gens inconnus les uns des autres se réveillent dans un immeuble claquemuré et sans sortie apparente. S’ils essayent au début de survivre ensemble, ils réalisent vite que le lieu a pour but de les mettre face à leur culpabilité, et peut-être face à leur rédemption. Kingdom Come a des qualités. Une atmosphère […]

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Kingdom Come

Un groupe de gens inconnus les uns des autres se réveillent dans un immeuble claquemuré et sans sortie apparente. S’ils essayent au début de survivre ensemble, ils réalisent vite que le lieu a pour but de les mettre face à leur culpabilité, et peut-être face à leur rédemption.

Kingdom Come a des qualités. Une atmosphère pesante, un rythme bien équilibré, et un scénario qui assemble les pièces du puzzle les unes après les autres avec une certaine dextérité. Le film n’est pas aussi prévisible qu’on le croit au premier abord, malgré sa galerie de personnages plutôt caricaturale. Par contre, son petit twist final n’a strictement aucun sens.

Ce qui me fait surtout chier, c’est la bonne grosse dose de morale christiano-conservato-puritaine qui émane du film. Et parvient à mettre sur une sorte de même pied d’égalité les crimes d’un violeur en série ou d’un tripoteur de petites filles et l’addiction à l’héroïne ou le fait pour une jeune fille d’avoir eu recours à l’avortement.

C’est sur ce point que le film m’a finalement donné envie de gerber, d’autant plus qu’il n’introduit clairement son propos que dans sa dernière partie. Donc, pour les scénaristes de Kingdom Come, quelqu’un qui cède à son penchant pour la piquouse mérite immédiatement d’être précipitée dans les flammes de l’Enfer. Ben oui quoi, ça fait pleurer le petit Jésus.

Mieux encore : une femme qui a avorté ne méritera le pardon que si elle éprouve des remords, pense toute sa vie au bébé qu’elle n’aura pas eu, et lui demande pardon tous les soirs avant d’aller se coucher. Hé, les mecs, j’ai une idée : si vous alliez vous faire enculer ? À moins que cela aussi soit un crime impardonnable à vos yeux.

Donc voilà, l’ambiance est là, la réalisation se défend, mais la morale générale pue la merde à plein nez et cela me désoblige. Je ne regarde pas des films d’horreur pour me farcir les sermons grossiers de quelques vaticanistes frustrés de l’Apocalypse. Daech me casse déjà bien assez les couilles en ce moment.

Sur ce, je vous laisse.

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La Tombe (2006) de Bruno Mattei http://caligari.fr/2016/03/30/la-tombe-2006-de-bruno-mattei/ http://caligari.fr/2016/03/30/la-tombe-2006-de-bruno-mattei/#respond Tue, 29 Mar 2016 22:26:33 +0000 http://caligari.fr/?p=383 Quand des étudiants en archéologie décident de partir à la recherche d’un temple oublié, ils prennent pour guide une sorcière maléfique, ce qui n’est évidemment pas une bonne idée. S’ensuivra une série de meurtres tous moins intéressants les uns que les autres, jusqu’à un final dont tout le monde se fiche. Dernier film de cet […]

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La Tomba

Quand des étudiants en archéologie décident de partir à la recherche d’un temple oublié, ils prennent pour guide une sorcière maléfique, ce qui n’est évidemment pas une bonne idée. S’ensuivra une série de meurtres tous moins intéressants les uns que les autres, jusqu’à un final dont tout le monde se fiche.

Dernier film de cet étrange coffret Bruno Mattei dont j’avais oublié l’existence au sein de ma modeste collection. Et heureusement que c’est le dernier, parce que si les deux premiers ont eu le mérite de me faire rire, celui-ci est juste chiant comme la mort. Pour la liste des défauts, vous pouvez les imaginer vous-mêmes (pensez à un défaut, n’importe lequel, et il est dans le film) ou vous reporter aux deux articles précédents. En ce qui concerne les qualités, il n’y en a pas.

Ce téléfilm compte sans aucun doute parmi les pires réalisations que j’ai vu de ma vie, et le plus simple pour figurer mon ressenti tout en donnant une idée de sa qualité est de se reporter à la capture d’écran ci-dessous.

la tombe

Sur ce, je vous laisse.

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Satan mon amour (1971) de Paul Wendkos http://caligari.fr/2016/02/24/satan-mon-amour-1971-de-paul-wendkos/ http://caligari.fr/2016/02/24/satan-mon-amour-1971-de-paul-wendkos/#respond Wed, 24 Feb 2016 00:50:10 +0000 http://caligari.fr/?p=343 Journaliste musical, Myles Clarkson est reçu par le grand mais vieillissant pianiste Duncan Ely pour une interview. Fasciné par les mains de Myles, le talentueux interprète de la Méphisto-Valse de Liszt devient son ami et l’intègre à son cercle de gens fortunés et excentriques. Au grand désespoir de l’épouse de Myles, qui n’apprécie pas ce […]

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Mephisto Waltz

Journaliste musical, Myles Clarkson est reçu par le grand mais vieillissant pianiste Duncan Ely pour une interview. Fasciné par les mains de Myles, le talentueux interprète de la Méphisto-Valse de Liszt devient son ami et l’intègre à son cercle de gens fortunés et excentriques. Au grand désespoir de l’épouse de Myles, qui n’apprécie pas ce petit monde, et déteste particulièrement la fille de Duncan.

J’avoue, résumé comme cela, on se croirait plus dans un soap que dans un film d’épouvante. C’est aussi que le film met du temps à se mettre en place, donc bon je ne vais pas non plus vous raconter les quarante premières minutes juste pour vous apprendre que, ô surprise, une histoire de satanisme finit par pointer le bout de son nez.

The Mephisto Waltz – si vous le voulez bien, on va s’épargner le titre français – est un pur produit des années 70 débutantes. À cheval entre la grammaire du thriller psychologique des années 60 et l’avènement de la modernité qui surviendra quelques années plus tard, à travers des réalisations comme The Omen ou, naturellement, The Exorcist. Sachant que Rosemary’s Baby était déjà passé par là, tout de même.

Donc, on va se farcir tous les effets de caméra qui tangue, tous les méga-gros-plans-zoomissimes sur les visages des personnages pour montrer qu’ils sont oppressés de partout, tous les poncifs narratifs aussi et les effets musicaux pathétiques. Néanmoins, la musique est signé Jerry Goldsmith, donc respect. Et on entend, évidemment, beaucoup de Liszt, qui est l’un de mes compositeurs préférés, donc respect aussi.

À côté de ça, le film a bien lu son Hitchcock et tente de s’ancrer dans une réalité urbaine, sociétale et familiale. Il n’y arrive que très moyennement. On sent qu’il fait des efforts mais ça ne veut pas sortir. Par exemple, le couple formé par Myles et Paule Clarkson ont une fille. On ne la verra que quatre ou cinq fois, en tout. Totalement absente du paysage. Pas facile à gérer, ce genre de personnages. Il faudra attendre Linda Blair pour entendre une gamine débiter les pires obscénités. Et encore, elle était doublée.

Finalement, le film réussit son coup lorsqu’il part dans des délires oniriques ou quand il filme une soirée déguisée décadente, ce qui revient un peu au même dans le traitement. Là, on sent que le réalisateur est content. Il peut mettre des effets de flou partout, faire tourner sa caméra dans tous les sens, accumuler les symboles dérangeants, bref il s’éclate et ça se voit. Le résultat n’est pas confondant, mais au moins ça donne quelque chose de valable, pour peu que l’on soit réceptifs à ce genre de langage cinématographique. Ou un peu nostalgique.

Après, il ne faut pas déconner non plus : ça n’en fait pas des qualités formelles, parfois ça frise le ridicule, et surtout ça ne suffit pas à rattraper un scénario mal fagoté, au sein desquels les interactions des personnages entre-eux ou avec leur environnement sont sacrifiées sur l’autel de la Frénétique Attitude. Sans compter que ça traîne en longueur. Le film aurait pu durer une demi-heure de moins et demeurer tout aussi chiant.

J’ai surtout envie de noter les dernières images du film. Quand bien même elles procèdent d’un choix scénaristique à laisser perplexe un amoureux de Michael Bay, elles n’en affichent pas moins une certaine profondeur et, surtout, éclairent le titre du film avec beaucoup de brio. On sent que le réalisateur l’avait prévu, cet effet-là. Il fallait juste qu’il rajoute deux heures de bidules avant, pour bien faire.

The Mephisto Waltz est un film à cheval. Entre deux styles et deux époques. Hélas, il ne parvient pas à se montrer suffisamment crédible, ni dans son histoire ni dans son esthétique, pour captiver le spectateur. Il se donne surtout une prestance prétentieuse pour aligner des clichés que l’on retrouvera, pour bien moins cher et en beaucoup plus sympathiques, dans toutes les réalisations de la Hammer, à commencer par la série télé La Maison de tous les cauchemars.

Sur ce, je vous laisse.

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Destination Finale 5 (2011) de Steven Quale http://caligari.fr/2015/12/22/destination-finale-5-2011-de-steven-quale/ http://caligari.fr/2015/12/22/destination-finale-5-2011-de-steven-quale/#respond Tue, 22 Dec 2015 22:20:29 +0000 http://caligari.fr/?p=293 Gnagnagnère échappe à un terrible accident avec ses compagnons et tralalère la mort les pourchasse les uns après les autres et patati patata et sérieusement si depuis le temps vous ne connaissez pas le concept d’un Destination Finale, c’est que ce n’est pas susceptible de vous intéresser. Pour autant, ce cinquième opus semble effectivement s’adresser […]

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destination finale 5

Gnagnagnère échappe à un terrible accident avec ses compagnons et tralalère la mort les pourchasse les uns après les autres et patati patata et sérieusement si depuis le temps vous ne connaissez pas le concept d’un Destination Finale, c’est que ce n’est pas susceptible de vous intéresser.

Pour autant, ce cinquième opus semble effectivement s’adresser à qui n’a jamais vu un Destination Finale de sa vie, tant il reprend sans aucune volonté de les renouveler ou de les augmenter les arguments du premier volet de la série. C’est du basique total : une vision, un accident, des rescapés qui meurent tous, et basta.

La seule différence notable entre ce film et le premier du nom repose dans un gore un peu plus affirmé, mais qui tend uniquement à souligner les moments 3D du film. Me confirmant ainsi dans ma conviction qu’à de rares exceptions près, la 3D relève vraiment du gadget anecdotique.

À part cela, forcément, sans prendre aucun risque, le film réussit à être relativement sympa. La scène de l’accident du début – un pont qui s’effondre, en l’occurrence – est plutôt cool, et les pointes d’humour noir dont s’affuble le scénario ne manque pas de piquant. Comprendront ceux qui se souviennent de l’épisode du massage asiatique.

En revanche, on déplorera que les « schémas » imaginés par la mort pour venir à bout de chacun des survivants soient un peu poussifs ou répétitifs. Et l’on ne poussera pas non plus des cris d’extase devant le petit retournement de situation de la fin, lorsque l’un des personnages se transforme en psychopathe patenté.

Un retournement qui en amène d’ailleurs un deuxième, puisque l’on découvre que tout le film était en fait une préquelle, faisant la jonction avec l’accident d’avion du premier Destination Finale. Super, mais ça ne change franchement pas le visage de la série. C’est pourquoi je vous le spoile sans vergogne.

Il reste même un troisième retournement dans l’épilogue, c’est vous dire si le film n’en est pas avare, mais celui-ci est assez classe, alors je ne le vous spoile pas.

Au final, après un quatrième épisode de très médiocre qualité, Destination Finale 5 relève le niveau, mais au prix d’une absence totale d’originalité ou de prise de risque. Les amoureux de la série l’apprécieront comme on peut (quelquefois) apprécier un remake, et ceux qui ne la connaissent pas auront tout intérêt, tant qu’à faire, à commencer par le commencement.

Sur ce, je vous laisse.

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A Christmas Horror Story (2015) de Grant Harvey, Steven Hoban et Brett Sullivan http://caligari.fr/2015/12/12/a-christmas-horror-story-2015-de-grant-harvey-steven-hoban-et-brett-sullivan/ http://caligari.fr/2015/12/12/a-christmas-horror-story-2015-de-grant-harvey-steven-hoban-et-brett-sullivan/#respond Sat, 12 Dec 2015 02:01:59 +0000 http://caligari.fr/?p=281 Un conte d’horreur de Noël ? Quatre en réalité, tous en lien avec la paisible bourgade canadienne de Bailey Towns. Entre les ados coincés dans le sous-sol hanté de leur lycée, la famille qui accueille dans son foyer ce qu’elle ignore être un troll, l’autre famille traquée par Krampus, l’esprit mauvais de Noël, et le […]

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Un conte d’horreur de Noël ? Quatre en réalité, tous en lien avec la paisible bourgade canadienne de Bailey Towns. Entre les ados coincés dans le sous-sol hanté de leur lycée, la famille qui accueille dans son foyer ce qu’elle ignore être un troll, l’autre famille traquée par Krampus, l’esprit mauvais de Noël, et le Père Noël en personne qui subit l’attaque de ses lutins infectés par un mal démoniaque, chacun comprendra que le 24 décembre au soir, ce n’est pas fête pour tout le monde.

Christmas Horror Story renoue avec le principe des films d’horreur à sketches, proposant donc plusieurs histoires autour d’un fil commun relativement ténu, avec la particularité toutefois de ne pas les présenter d’une traite. Ainsi, la narration nous fait voguer de l’une à l’autre, sans s’embarrasser au passage d’effets de transition ou même de lien logique.

C’est peut-être là le défaut du film le plus marquant, ou du moins son parti-pris le plus déstabilisant. Dans la mesure où les différents scénarios n’ont pas rapports entre eux, il semble un peu étrange d’imbriquer ainsi leurs narrations les unes dans les autres. On s’attend finalement à ce qu’un point de convergence se dessine, ce qui n’arrivera jamais. À l’exception du « fil rouge » tenu par un animateur de radio locale désabusé, campé au passage par monsieur William Shatner.

Le premier « conte » du film nous narre l’histoire de trois ados allant tourner un documentaire dans les sous-sols de leur lycée où un drame s’est déroulé voici un an, la veille de Noël. Évidemment, le lycée est un ancien internat pour jeunes mères bourré de mauvais souvenirs et de méchants fantômes, et évidemment les choses ne vont pas très bien se passer pour les jeunes gens. En-dehors de cette originalité scénaristique ébouriffante, on saluera tout de même la qualité du jeu des acteurs et les jolis effets de réalisation qui font de ce segment un petit moment d’épouvante tout à fait savoureux.

Deuxième histoire, le papa, la maman et le petit garçon asthmatique qui vont chercher dans les bois un beau sapin, roi des forêts. Quand ils se rendent compte que leur fils est introuvable, les parents s’affolent et courent dans tous les sens, jusqu’à le retrouver caché dans un large tronc d’arbre. Mais le comportement de leur enfant laisse supposer qu’ils n’ont peut-être pas ramené la bonne personne. Et cet épisode-là est clairement mon préféré. Mieux développé, il aurait pu donner naissance à un long-métrage de très bonne facture.

C’est moins le cas de l’histoire de la famille prise au piège de la Krampusnacht. Si le segment m’a permis de faire connaissance avec Krampus, visiblement le Père Fouettard (avec des cornes) de la tradition allemande, son propos comme son déroulement souffre d’une classicisme quelque peu excessif, et d’un dénouement qui ne convainc guère. Ce n’est pas mauvais, mais ce ne sont pas non plus les moments les plus captivants du film.

Le dernier conte est nettement plus rock’n roll : le Père Noël victime d’un 28 jours plus tard parmi ses lutins, qui se mettent soudainement à jurer comme des charretiers tout en essayant de le découper en morceaux, c’est assez anarchique et réjouissant. Quant au dénouement de ce grand massacre, même si j’ai laissé un indice un peu plus haut, je préfère ne pas le spoiler au-delà du raisonnable. Mais c’est du tout bon.

La manière dont les visuels du film insistent à fond sur ce segment indique en tout cas clairement qu’il est pensé comme le plus impressionnant du lot. Et visuellement, ça se défend.

Pour résumer, A Christmas Horror Story, ce sont des trucs cools, des trucs plus convenus, mais rien de catastrophique non plus. Exceptés quelques effets un peu cheap sur les bords, la réalisation se défend et parfois se distingue. Le rythme est un peu bâtard du fait de l’articulation et de l’entremêlement de quatre histoires différentes, mais on s’y fait. Encore une fois, je ne pense pas que cela soit un parti-pris très heureux, mais bon, je dis ça parce que je suis méchant.

Une chose est sûre : c’est un film qui se regarde avec plaisir, et dont on appréciera surtout l’ironie mordante. Une oeuvre de qualité à regarder si vous êtes tout seul le soir du réveillon. Ou si vous avez envie de coller des cauchemars à vos mômes. C’est marrant aussi.

Sur ce, je vous laisse. Jingle bells !

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Pyramide (2014) de Grégory Levasseur http://caligari.fr/2015/10/24/pyramide-2014-de-gregory-levasseur/ http://caligari.fr/2015/10/24/pyramide-2014-de-gregory-levasseur/#respond Sat, 24 Oct 2015 19:50:54 +0000 http://caligari.fr/?p=244 Archéologues de père en fille, suivis de près par deux documentaristes, Nora et Holden sont à l’origine de la découverte d’une pyramide égyptienne d’un genre totalement inédit, et travaillent sur son site de fouilles tandis qu’au loin, Le Caire frôle la guerre civile. Lorsque le gouvernement américain leur ordonne de plier bagage, ils ne peuvent […]

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Pyramide

Archéologues de père en fille, suivis de près par deux documentaristes, Nora et Holden sont à l’origine de la découverte d’une pyramide égyptienne d’un genre totalement inédit, et travaillent sur son site de fouilles tandis qu’au loin, Le Caire frôle la guerre civile. Lorsque le gouvernement américain leur ordonne de plier bagage, ils ne peuvent s’empêcher d’aller jeter un oeil à l’intérieur de cette pyramide. Et vont découvrir qu’elle est beaucoup plus ancienne qu’ils ne le pensaient.

The Pyramid, un film d’horreur claustro de plus, dans la lignée de The Descent ? C’est l’impression que l’on a au début, avant de se rendre compte qu’il est bien plus question ici de mythologie que de simples labyrinthes ou de pièges mortels. À la manière d’un Djinns qui sollicitaient les mythes du désert algérien, Pyramide fouille du côté des – trop méconnues – figures divines égyptiennes, et le résultat est une réussite.

Bien mené, bien rythmé, plutôt bien interprété et sachant ménager ses effets, le film promène le spectateur dans de belles profondeurs. Certes, le cheminement narratif n’est pas révolutionnaire, mais son argument initial est suffisamment bon pour pallier à l’agacement que peuvent procurer certaines conventions d’écriture. On se serait passé de l’histoire d’amour entre Nora et Zahir, autant que des gémissements ridicules de ce dernier lorsqu’il se fait écrabouiller la jambe, mais ça ne suffit pas à rendre le film mauvais pour autant.

C’est finalement dans sa deuxième partie que Pyramide prend son envol, lorsque Levasseur laisse tomber ses faux effets de found-footage pour globalement revenir à une focalisation externe plus conventionnelle, et concentre ses efforts sur la mise en valeur de son sujet. J’aimerais bien vous en dire plus, mais ce serait spoiler le point fort, et central, du film. Et comme j’ai fermement l’intention de vous le recommander, je préfère éviter cela. Mais les amoureux de la mythologie égyptienne – dont je ne fais d’ailleurs pas spécialement partie – risquent d’avoir de jolis frissons d’aise.

Je regrette juste que les effets spéciaux soient quelquefois un peu cheap, en particulier les incrustations numériques qui ne sont ni très réussies, ni très crédibles. C’est toujours agaçant de voir jouer une actrice en ayant l’impression de pouvoir entendre les indications du réalisateur tant sa gestuelle est grossière. Pas simple, j’imagine, de faire comme si l’on était en face d’un grand danger quand on n’a que du vide devant les yeux. Allez, je sais, j’encule les mouches : ça ne le fait que sur un plan, y a pas mort d’homme.

Je regrette également, mais avec beaucoup plus de vigueur, que le générique de fin soit moche à en crever. Quand un film objectivement abouti se termine, on a envie d’autre chose que d’une chanson heavy-FM de mes deux qui surgit sur des caractères façon téléfilm de M6. J’étais surpris qu’un film produit par Aja soit à ce point capable d’éviter le mauvais goût. C’était sans compter sur ce générique totalement crétin qui remet les pendules à l’heure.

Contre toute attente, parce que vraiment je me préparais psychologiquement à aborder une bouse, Pyramide est un film qui se regarde avec beaucoup de plaisir et d’intérêt, et sait dérouler une histoire aussi mouvementée que subtile sans sombrer dans le ridicule.

Signe des temps : il se fait totalement massacrer sur IMDB comme sur AlloCiné. À croire que les gens aujourd’hui n’aiment plus que ce qu’on leur dit d’aimer. Et éreintent le reste, par principe, pour le plaisir. Ils applaudiront n’importe quelle escrologie de Peter « renégat » Jackson, mais cracheront sur un film qui essaye de développer un imaginaire un peu plus original que la moyenne. Bravo.

De mon côté, le film m’a tellement botté que j’ai renoncé à faire un jeu de mot avec Patrice Laffont dans mon billet, et croyez bien qu’il m’en coûte. Aussi je ne sais pas, peut-être suis-je totalement à côté de mes Bastet, mais je le recommande sans hésiter.

Sur ce, je vous laisse.

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Destination Finale 4 (2009) de David Richard Ellis http://caligari.fr/2015/10/17/destination-finale-4-2009-de-david-richard-ellis/ http://caligari.fr/2015/10/17/destination-finale-4-2009-de-david-richard-ellis/#respond Sat, 17 Oct 2015 19:31:37 +0000 http://caligari.fr/?p=223 L’avantage des Destination Finale, c’est que ça commence toujours pareil. Des jeunes qui échappent à un horrible accident – ici durant une course automobile – grâce à la miraculeuse prémonition de l’un d’eux, et qui se rendent compte ensuite que la mort les prend en chasse pour les tuer, les uns après les autres, dans […]

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L’avantage des Destination Finale, c’est que ça commence toujours pareil. Des jeunes qui échappent à un horrible accident – ici durant une course automobile – grâce à la miraculeuse prémonition de l’un d’eux, et qui se rendent compte ensuite que la mort les prend en chasse pour les tuer, les uns après les autres, dans l’ordre où ils étaient censés mourir en premier lieu.

Ça commence toujours pareil et ça continue également toujours (plus ou moins) pareil. Le premier Destination Finale de 2000 était un excellent film, et allait offrir une jolie trilogie au cinéma de genre avec ses deuxième et troisième tomes, respectivement réalisés en 2003 et 2006. Je pensais d’ailleurs naïvement que la saga se conclurait avec le troisième opus, qui bouclait la boucle avec une certaine intelligence.

Mais ma naïveté a ceci de commun avec mon goût pour la charcuterie qu’elle me perdra. Déjà réalisateur de Destination Finale 2, David Richard Ellis revient derrière la caméra pour fournir cette nouvelle suite en 2009, sobrement intitulée dans sa version originale The Final Destination. The comme pour : « la seule, la vraie, l’unique, l’ultime » ? Si c’est le cas, c’est raté.

Donc bon, le film est en 3D. C’est-à-dire qu’il offre des passages ou des plans téléphonés qui n’ont aucun intérêt si l’on regarde le film dans sa version normale, et n’en ont guère plus avec les lunettes magiques sur le nez. Ces efforts pour incorporer des petits clins d’oeil, si possible bien gores, pour jouer avec l’effet 3D et justifier le prix de la place de cinoche ont quelque chose de pathétique. C’était déjà le cas avec le Piranha 3D d’Alexandre Aja. Et puis, sans déconner, c’était déjà le cas avec Les Dents de la mer 3 en 1983. Bref, que des chefs-d’oeuvre impérissables. Sans jeu de mots.

Si l’on met de côté sa 3D sans relief, le film a beaucoup de mal à exploiter ce qui faisait le charme et la force de ses prédécesseurs. Les plans mis en place par la mort, ces enchevêtrements de coïncidences démentiels et volontiers trompeurs, n’ont ici pas beaucoup de saveur et font plutôt penser à de grossiers puzzles un peu absurdes. Même la scène de l’accident qui ouvre le film, passage obligé de tout Final Destination qui se respecte, est pataude et franchement pas stylée.

Au final, le film joue sur le gore – tout en demeurant modéré quand même, il faut que les gosses de 14 ans puissent aller voir le film – et sur un second degré pas subtil pour deux sous pour faire passer la pilule. Quelle pilule, en fait ? Un scénario plutôt médiocre, des acteurs qui le sont tout autant, et une incapacité manifeste à renouveler la machine. J’aime beaucoup les trois premiers Final Destination, mais celui-ci est clairement dispensable. Pas sûr que l’Histoire en retienne quoi que ce soit.

Sur ce, je vous laisse.

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