Monstres – Caligari http://caligari.fr Thu, 19 May 2016 21:25:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 Jack Brooks Tueur de monstres (2007) de John Knautz http://caligari.fr/2016/05/19/jack-brooks-tueur-de-monstres-2007-de-john-knautz/ http://caligari.fr/2016/05/19/jack-brooks-tueur-de-monstres-2007-de-john-knautz/#respond Thu, 19 May 2016 21:25:43 +0000 http://caligari.fr/?p=423 En colère perpétuelle depuis que ses parents et sa petite soeur se sont fait massacrer par un monstre dans les bois, Jack Brooks découvre sa vocation de massacreur de monstres lorsque son professeur de chimie se transforme en un gros yoghourt difforme avec des tentacules, mais sans Japonaises en tenue d’écolière ou d’infirmière, ce qui […]

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Jack Brooks

En colère perpétuelle depuis que ses parents et sa petite soeur se sont fait massacrer par un monstre dans les bois, Jack Brooks découvre sa vocation de massacreur de monstres lorsque son professeur de chimie se transforme en un gros yoghourt difforme avec des tentacules, mais sans Japonaises en tenue d’écolière ou d’infirmière, ce qui est une coupable faute de goût.

Pour une raison que je m’explique mal, j’imaginais que Jack Brooks était une sorte de film d’aventures, et le début du film le laisse penser puisqu’il nous met en relation avec une tribu africaine (ou océanienne, je n’en sais rien) combattant un monstre tellement mal fait qu’on comprend que ça les perturbe. Les acteurs jouent mal, les plans sont plutôt foireux, la forêt ne ressemble à rien d’exotique et le monstre ne ressemble à rien de monstrueux, mais que l’on se rassure : tout cela ne dure que quelques minutes, le temps de présenter le héros et de partir sur un long flash-back.

Du coup, Jack Brooks n’est rien qu’un film urbain, qui se déroule dans sa plus grande partie au sein de l’établissement scolaire où le héros prend des cours du soir. Il prend alors une petite dimension Buffy (le titre original du film est Jack Brooks Monster Slayer, je dis ça je dis rien) mais aussi Evil Dead sur les bords, avec même des petits reflets grammaticaux propres au slasher. Bref, un fourre-tout qui a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts.

On ne va pas non plus trop s’acharner sur le film : il se laisse finalement regarder. Il est très convenu mais bien rythmé, il est divertissant sans faire dans le gros lourd, et il compte tout de même au générique monsieur Robert « Freddy » Englund, qui détonne foutrement au sein d’une distribution composée autrement d’acteurs oscillant entre le passable et le médiocre. Mais alors, les montres… Vraiment, sérieusement les mecs, les monstres quoi… Ils sont moches comme jamais, tellement qu’ils n’en sont même plus rigolos.

monstre

Ceci est un monstre, si si !

Mais sinon allez, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé regarder ce film. Qui est d’ailleurs bien mieux réalisé que son introduction pourrait le laisser penser. Certains effets de montage sont vraiment harmonieux, en particulier le moment où l’on voit les mains de Jack en gros plan dévisser un tuyau, le réparer puis le revisser. Vous avez le droit de vous moquer mais je vous jure que j’ai trouvé ce plan très beau. Après faut aimer les tuyaux, c’est sûr.

Bon, j’avoue quand même avoir survolé les dernières minutes du film d’un oeil distrait tout en faisant une partie de Bonetown. Vous ne connaissez pas Bonetown ? C’est une sorte de parodie porno de GTA, mais on en parlera une autre fois. Pour ce qui est de Jack Brooks, regardez-le si vous aimez les films cons avec des monstres mal faits. Mais il y a des nanars façon Troll 2 plus urgents à se faire dans le même registre, pour être franc.

Sur ce, je vous laisse.

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Le Cerveau de la famille (1996) de Charles Band http://caligari.fr/2016/04/24/le-cerveau-de-la-famille-1996-de-charles-band/ http://caligari.fr/2016/04/24/le-cerveau-de-la-famille-1996-de-charles-band/#respond Sun, 24 Apr 2016 16:32:51 +0000 http://caligari.fr/?p=418 D’un côté, une famille bizarre composée d’une sorte d’aveugle, d’un colosse et d’une bombasse, tous les trois aussi vivaces qu’un zombie sous acide. De l’autre, un biker escroc dont l’épouse se fait tringler par le patron du restaurant dont il tente de s’accaparer le business. Et lorsque le patron découvre les activités répréhensibles de la […]

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Head Of The Family

D’un côté, une famille bizarre composée d’une sorte d’aveugle, d’un colosse et d’une bombasse, tous les trois aussi vivaces qu’un zombie sous acide. De l’autre, un biker escroc dont l’épouse se fait tringler par le patron du restaurant dont il tente de s’accaparer le business. Et lorsque le patron découvre les activités répréhensibles de la famille, il s’emploie à les faire chanter pour se débarrasser de son rival, quitte à devoir négocier avec la grosse tête géante qui manipule, du haut de son intelligence télépathique, ses deux frères et sa soeur comme des marionnettes.

Head of the Family est un film bizarre, dans le fond. Réalisé en 1996 alors qu’il fleure à mort les années 80, avec sa musique de générique hystérique (qui donne sincèrement envie de s’ouvrir les veines), ses dialogues foutraques et décomplexés ou son univers urbain désertique. Un pur produit d’exploitation heighties réalisé avec dix ans de retard, et qui fait tellement penser aux téléfilms que je pouvais choper en VHS dans ma prime jeunesse que je m’attendais à voir débouler un jingle de pub de la 5 à tout moment.

À part cela, on est en face d’un truc évidemment assez con mais qui fait sourire par moment. Le scénario trouve le moyen de maintenir une trame cohérente – une histoire de maître-chanteur – tout en s’articulant sur ces quadruplés dissemblables où la grosse tête géante manipule le reste de la fratrie, enlevant des gens pour les lobotomiser en attendant de trouver un corps pouvant accueillir « le cerveau de la famille ». Ça m’a fait penser, par exemple, à l’intrigue policière très convenu qui accompagne le délire scénaristique d’un Flic ou Zombie. Encore un film des années 80…

Amusant aussi de noter la dimension délirante de la relation entre le patron du restaurant et l’épouse du grand méchant, les deux ne ratant jamais une occasion de s’envoyer en l’air comme de véritables barjos. Au moins le réalisateur ose une histoire d’amour qui ne fait pas dans la romance platonique, et la nudité ne l’effraie pas le moins du monde. La plastique tout à fait agréable de Jacqueline Lovell nous est dévoilée sous toutes les coutures, mais la jeune femme ayant auparavant joué dans des réalisations telles que Erotic Heat, In-Flight Fantasies ou encore I Cream on Jeannie, on peut en conclure qu’elle n’était pas spécialement frileuse.

Head of the Family est clairement le petit film de série Z que l’on regarde par curiosité et qui nous apporte ce qu’on avait envie de lui demander, c’est-à-dire pas grand chose et ce n’est pas grave. Il est suffisamment bête, délirant et court pour ne pas trop ennuyer le spectateur, mais de là à le recommander…

Sur ce je vous laisse. Et tous ceux qui laisseront entendre que je fais tourner mon client Torrent pour essayer de télécharger I Cream on Jeannie seront des calomniateurs.

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The Sand (2015) de Isaac Gabaeff http://caligari.fr/2016/01/03/the-sand-2015-de-isaac-gabaeff/ http://caligari.fr/2016/01/03/the-sand-2015-de-isaac-gabaeff/#respond Sat, 02 Jan 2016 23:04:52 +0000 http://caligari.fr/?p=298 Soirée sur la plage à l’occasion du Spring Break, avec son lot de beuveries insensées, de dépravations morales en tout genre, de jalousies malencontreuses, de blagues idiotes, d’oeuf monstrueux accueilli dans l’hilarité générale et de sable finissant par dévorer quiconque ose poser le pied nu dessus. Parce que oui, dans The Sand, le sable c’est […]

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The Sand

Soirée sur la plage à l’occasion du Spring Break, avec son lot de beuveries insensées, de dépravations morales en tout genre, de jalousies malencontreuses, de blagues idiotes, d’oeuf monstrueux accueilli dans l’hilarité générale et de sable finissant par dévorer quiconque ose poser le pied nu dessus.

Parce que oui, dans The Sand, le sable c’est le méchant. On ne pourra pas dire que le titre nous ment sur la marchandise. En soi, le concept est d’ailleurs très intéressant. À peu de choses près, on est en présence d’un téléfilm qui rappelle les Open Water, dans son principe instaurant un huis-clos à l’intérieur d’un espace immense.

Ici, les protagonistes sont piégés dans la cabine de sauvetage, la voiture ou la poubelle (!) dans laquelle ils ont passé la nuit. Tous ceux qui dormaient à même le sable ont disparu, et tout ceux qui essayent de sortir de leur refuge précaire disparaitront également.

Mais quand je dis que The Sand rappelle les Open Water « à peu de choses près », je fais tout de même dans l’euphémisme poli. Si l’idée de départ du film est très bonne, le reste a tendance à méchamment caguer dans les framboises. Le déroulement narratif est terriblement poussif et l’on s’agace à voir des personnages enchaîner les mauvaises idées les unes après les autres sans le moindre brin de logique.

Ce n’est qu’une fois la moitié de l’équipe passée de vie à trépas qu’ils commenceront à entreprendre des choses à peu près valables. Il est vrai qu’ils sont stupides, mais à ce stade l’instinct de survie devrait au moins prendre le relais, non ?

Pour tout dire, on a furieusement l’impression d’observer un film dont le scénario s’est écrit au fur et à mesure. Et la réalisation suit cette logique. D’où des effets dramatiques et épiques pour des choses aussi ridicules que le jet d’une bouteille de lotion solaire ou de saucisses – je jure que c’est vrai – au début du film.

Le réalisateur ne mettra pas autant de fougue stylistique lorsque ses protagonistes risqueront leur vie dans des actions nettement plus dangereuses. La saucisse, ça se respecte !

Requiem pour une saucisse.

Requiem pour une saucisse.

Et puis bon, côté casting, on n’a évidemment pas les acteurs du siècle devant la caméra. Les nanas sont bonnes (mais alors, vraiment bonnes) et on a même droit à une paire de nichons, ce qui est un plus. Mais elles jouent relativement comme des manches, contrairement à leurs collègues masculins qui, eux, jouent totalement comme des manches.

À leur décharge, puisque l’on parle de manches, les dialogues qu’on leur a collé entre les pattes ne sont pas vraiment susceptibles d’exciter la verve dramatique. Avec une mention spéciale pour le type coincé dans une poubelle, qui enchaîne les « Fuck you », les plaintes et cris de douleur, et les « Ne vous occupez pas de moi ! ». N’est constant que l’inconstance.

Allez, j’en rajoute une couche ? D’accord : le montage. Il est calamiteux, ce montage. Avec des inserts qui se promènent n’importe où, des plans qui semblent n’avoir rien à faire côte à côte, quand ils ne donnent carrément pas l’impression de se contredire. C’est assez courant avec ce genre de productions, mais quand même…

Et vous savez le pire ? Le pire, c’est que The Sand se regarde tout de même. Parce que son concept de base est tellement bien trouvé qu’on lui pardonne tous ses errements, aussi nombreux soient-ils, et toute la médiocrité générale qui l’anime. Pour peu que l’on fasse preuve d’un peu de second degré, on s’habitue à la tonalité générale et on finit par passer un bon moment. Et puis les nanas sont bonnes. J’insiste, parce que ça aide.

Quand je vous dis qu'elles sont bonnes.

Quand je vous dis qu’elles sont bonnes !

Allons, je recommande le film comme on me l’a recommandé : ne vous attendez à rien d’autre qu’à une série Z qui additionne les clichés et vous agacera souvent, mais qui présente suffisamment de (petites) qualités pour mériter qu’on lui consacrer quelques minutes de sa vie, en une soirée désoeuvrée et solitaire, voire entre amis autour d’une choucroute ou d’une tartiflette.

Sur ce, je vous laisse !

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A Christmas Horror Story (2015) de Grant Harvey, Steven Hoban et Brett Sullivan http://caligari.fr/2015/12/12/a-christmas-horror-story-2015-de-grant-harvey-steven-hoban-et-brett-sullivan/ http://caligari.fr/2015/12/12/a-christmas-horror-story-2015-de-grant-harvey-steven-hoban-et-brett-sullivan/#respond Sat, 12 Dec 2015 02:01:59 +0000 http://caligari.fr/?p=281 Un conte d’horreur de Noël ? Quatre en réalité, tous en lien avec la paisible bourgade canadienne de Bailey Towns. Entre les ados coincés dans le sous-sol hanté de leur lycée, la famille qui accueille dans son foyer ce qu’elle ignore être un troll, l’autre famille traquée par Krampus, l’esprit mauvais de Noël, et le […]

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Un conte d’horreur de Noël ? Quatre en réalité, tous en lien avec la paisible bourgade canadienne de Bailey Towns. Entre les ados coincés dans le sous-sol hanté de leur lycée, la famille qui accueille dans son foyer ce qu’elle ignore être un troll, l’autre famille traquée par Krampus, l’esprit mauvais de Noël, et le Père Noël en personne qui subit l’attaque de ses lutins infectés par un mal démoniaque, chacun comprendra que le 24 décembre au soir, ce n’est pas fête pour tout le monde.

Christmas Horror Story renoue avec le principe des films d’horreur à sketches, proposant donc plusieurs histoires autour d’un fil commun relativement ténu, avec la particularité toutefois de ne pas les présenter d’une traite. Ainsi, la narration nous fait voguer de l’une à l’autre, sans s’embarrasser au passage d’effets de transition ou même de lien logique.

C’est peut-être là le défaut du film le plus marquant, ou du moins son parti-pris le plus déstabilisant. Dans la mesure où les différents scénarios n’ont pas rapports entre eux, il semble un peu étrange d’imbriquer ainsi leurs narrations les unes dans les autres. On s’attend finalement à ce qu’un point de convergence se dessine, ce qui n’arrivera jamais. À l’exception du « fil rouge » tenu par un animateur de radio locale désabusé, campé au passage par monsieur William Shatner.

Le premier « conte » du film nous narre l’histoire de trois ados allant tourner un documentaire dans les sous-sols de leur lycée où un drame s’est déroulé voici un an, la veille de Noël. Évidemment, le lycée est un ancien internat pour jeunes mères bourré de mauvais souvenirs et de méchants fantômes, et évidemment les choses ne vont pas très bien se passer pour les jeunes gens. En-dehors de cette originalité scénaristique ébouriffante, on saluera tout de même la qualité du jeu des acteurs et les jolis effets de réalisation qui font de ce segment un petit moment d’épouvante tout à fait savoureux.

Deuxième histoire, le papa, la maman et le petit garçon asthmatique qui vont chercher dans les bois un beau sapin, roi des forêts. Quand ils se rendent compte que leur fils est introuvable, les parents s’affolent et courent dans tous les sens, jusqu’à le retrouver caché dans un large tronc d’arbre. Mais le comportement de leur enfant laisse supposer qu’ils n’ont peut-être pas ramené la bonne personne. Et cet épisode-là est clairement mon préféré. Mieux développé, il aurait pu donner naissance à un long-métrage de très bonne facture.

C’est moins le cas de l’histoire de la famille prise au piège de la Krampusnacht. Si le segment m’a permis de faire connaissance avec Krampus, visiblement le Père Fouettard (avec des cornes) de la tradition allemande, son propos comme son déroulement souffre d’une classicisme quelque peu excessif, et d’un dénouement qui ne convainc guère. Ce n’est pas mauvais, mais ce ne sont pas non plus les moments les plus captivants du film.

Le dernier conte est nettement plus rock’n roll : le Père Noël victime d’un 28 jours plus tard parmi ses lutins, qui se mettent soudainement à jurer comme des charretiers tout en essayant de le découper en morceaux, c’est assez anarchique et réjouissant. Quant au dénouement de ce grand massacre, même si j’ai laissé un indice un peu plus haut, je préfère ne pas le spoiler au-delà du raisonnable. Mais c’est du tout bon.

La manière dont les visuels du film insistent à fond sur ce segment indique en tout cas clairement qu’il est pensé comme le plus impressionnant du lot. Et visuellement, ça se défend.

Pour résumer, A Christmas Horror Story, ce sont des trucs cools, des trucs plus convenus, mais rien de catastrophique non plus. Exceptés quelques effets un peu cheap sur les bords, la réalisation se défend et parfois se distingue. Le rythme est un peu bâtard du fait de l’articulation et de l’entremêlement de quatre histoires différentes, mais on s’y fait. Encore une fois, je ne pense pas que cela soit un parti-pris très heureux, mais bon, je dis ça parce que je suis méchant.

Une chose est sûre : c’est un film qui se regarde avec plaisir, et dont on appréciera surtout l’ironie mordante. Une oeuvre de qualité à regarder si vous êtes tout seul le soir du réveillon. Ou si vous avez envie de coller des cauchemars à vos mômes. C’est marrant aussi.

Sur ce, je vous laisse. Jingle bells !

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Jurassic World (2015) de Colin Trevorrow http://caligari.fr/2015/09/13/jurassic-world-2015-de-colin-trevorrow/ http://caligari.fr/2015/09/13/jurassic-world-2015-de-colin-trevorrow/#respond Sat, 12 Sep 2015 23:36:55 +0000 http://caligari.fr/?p=194 Des diplodocus, des tricératops, des tyrannosaures, des ptérodactyles, des raptors, d’autres dont je n’avais jamais entendu parler avant, et un tout nouveau dinosaure génétiquement modifié en prime. Le tout dans un parc d’attraction comptant vingt mille visiteurs par jour, et la loi de Murphy stipulant que le pire est toujours ce qui finit par arriver. […]

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Des diplodocus, des tricératops, des tyrannosaures, des ptérodactyles, des raptors, d’autres dont je n’avais jamais entendu parler avant, et un tout nouveau dinosaure génétiquement modifié en prime. Le tout dans un parc d’attraction comptant vingt mille visiteurs par jour, et la loi de Murphy stipulant que le pire est toujours ce qui finit par arriver. Évidemment, personne ne veut y croire. À Fukushima non plus, on n’y croyait pas.

C’est d’ailleurs l’un des « messages » porté par le film : manipuler la nature et jouer les apprentis-sorciers, c’est dangereux et c’est mal. Vous allez me dire que c’est exactement le message que portait Jurassic Park voilà vingt ans ? Vous avez totalement raison. Dans ce domaine comme dans tous les autres, Jurassic World prend le parti de n’innover que sur la marge.

D’ailleurs, est-ce que l’on attendait réellement de lui qu’il innove ? Les producteurs étaient bien convaincus du contraire, qui ont signé un gros chèque pour un fan-film absolu, qui ne cesse de citer son ancêtre d’il y a vingt ans. En prenant soin au passage de passer sous silence ses deux suites, ce qui peut aisément se comprendre.

Je suis un amoureux fou de Jurassic Park, que j’ai revu récemment pour la énième fois et que je considère parmi les plus grands chefs-d’oeuvre de Spielberg. J’ai fait, comme tout le monde, la même tête que Sam Neill en découvrant le premier dinosaure du film, créé par des effets spéciaux tellement bluffants qu’ils n’ont franchement pas pris une ride. C’était un rêve de gosse qui se réalisait devant mes yeux ébahis. Voir des dinosaures. Des vrais, pas des machins en pâte à modeler ridicules. C’était extraordinaire. Et c’est devenu la norme.

Jurassic World joue très intelligemment sur ce sentiment, en décrivant un parc d’attractions contraint de renouveler constamment ses spectacles et ses créatures tant le seul fait d’exposer des dinosaures n’étonne plus personne. Une course en avant qui l’amène à prendre de plus en plus de risques, jusqu’à fabriquer un dinosaure maison rusé et vicieux qui va s’ingénier, naturellement, à tout massacrer sur son passage.

Les raptors sont évidemment de la partie, et le T-Rex à la fin vient jouer les sauveurs. C’est une tendance qui se confirme décidément dans le cinéma d’aujourd’hui : faire des grands méchants d’hier les grands gentils d’aujourd’hui. Qu’il s’agisse de Godzilla ou du tyrannosaure, les voici convertis en sympathiques philanthropes volant au secours de la veuve et de l’orphelin. D’accord, j’exagère un peu, mais il y a de ça.

C’est peut-être cela qui est agaçant d’ailleurs dans Jurassic World, cette volonté de coller à l’oeuvre originale et de servir un film fait pour les fans, mais peut-être pas PAR des fans. Parce qu’on a surtout droit à des passages obligés, des reprises de plans, des équivalences de situation, des symétries narratives, sans que cela soit spécialement inspiré. L’hommage a bon dos mais contrairement au parc qu’il décrit, Colin Trevorrow et ses producteurs ne prennent pas beaucoup de risques.

Ah si tout de même, dans le registre légèrement absurde, on notera l’étrange anthropomorphisation appliquée aux modèles sociaux des dinosaures. Amitié, respect, trahison, réconciliation, alliances… Tout un inventaire des comportements humains se retrouvent inclus dans le leur, à tel point qu’on se demande si le brave docteur Wu, chargé de trafiquer leur ADN, ne s’abandonne pas à quelques vices cachés lorsqu’il est seul avec ses éprouvettes…

Et puis on notera la présence dans le rôle principal, en tant que gros bras au coeur tendre de service, de Chris Pratt. Et là c’est un problème. Parce que pour moi, Chris Pratt, c’est le Andy de Parks and Recreation. Une excellente série que je vous recommande chaudement, et dans laquelle Pratt campe un personnage aussi attachant qu’idiot, un grand enfant de trente ans qui vit dans son monde. Autant dire que le voir en dompteur de raptors m’a semblé aussi crédible que Joey – pardon, Matt LeBlanc – dans Lost In Space

J’ai encore une pensée ému pour le personnage nerd de service, le type avec son t-shirt Jurassic Park et ses figurines de dinosaures, que le scénario joue à humilier d’une manière tellement emplie de tendresse qu’on devrait certainement sourire à tant de méchanceté, comme si ce n’était pas à ce genre de public que Jurassic World s’adressait très précisément.

Évidemment, le héros sera toujours le type qui roule à moto au milieu des raptors en furie, pas le bigleux qui a eu le malheur de faire des études et gère une technologie de pointe. Dans la vraie vie, le premier se fait boulotter en moins de deux minutes et le second finit par changer le monde, mais pas au cinéma. La revanche des nerds, ce n’est pas encore pour demain à Hollywood. Et en matière de féminisme, ce n’est pas tout à fait cela non plus.

Bon j’ai quand même envie d’être indulgent : Jurassic World se regarde pour ce qu’il est, un blockbuster un peu opportuniste mais bien ficelé, qui passe son temps à nous rappeler que Jurassic Park est un grand film, au point de s’oublier et de s’effacer derrière son modèle, sans jamais chercher à l’égaler sinon à le surpasser. En somme, Jurassic World, c’est Jurassic Park en vingt ans moins bien.

Sur ce, je vous laisse.

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Exists (2014) de Eduardo Sánchez http://caligari.fr/2015/06/02/exists-2014-de-eduardo-sanchez/ http://caligari.fr/2015/06/02/exists-2014-de-eduardo-sanchez/#respond Tue, 02 Jun 2015 21:10:11 +0000 http://caligari.fr/?p=114 N’ayant jamais vu de films d’horreur, un groupe de jeunes gens se rendent dans un petit chalet perdu au milieu de la forêt. Ils vont tous mourir. Cette fois-ci, ce n’est pas un démon, un tueur en série, une famille de cannibales ou un grizzly démesuré qui va leur faire la peau, mais un bigfoot. […]

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N’ayant jamais vu de films d’horreur, un groupe de jeunes gens se rendent dans un petit chalet perdu au milieu de la forêt. Ils vont tous mourir.

Cette fois-ci, ce n’est pas un démon, un tueur en série, une famille de cannibales ou un grizzly démesuré qui va leur faire la peau, mais un bigfoot. Les films de bigfoot, c’est un peu comme les films de loups-garous : il n’y en a pas beaucoup, et ils sont souvent très mauvais. C’est fort dommage quand on sait tout ce que l’on pourrait faire de bien avec de si jolis mythes. Mais bon, Exists ne relève aucunement le niveau.

J’espère d’ailleurs que vous ne m’en voudrez pas trop si je ne m’étends pas longuement sur ce film. C’est juste le truc que vous avez déjà vu cent fois et que vous reverrez cent fois, à moins qu’une loi ne soit votée quelque part. À la rigueur, au tout début, j’espérais au moins avoir droit à une bonne vieille série B comme à la belle période, avec du gore idiot et des nichons. Mais non, même pas en fait. Juste le produit formaté et prévisible de base des années 2000.

Sur ce, je vous laisse.

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