Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Deborah Logan accepte de faire l’objet d’un documentaire réalisé par un trio de jeunes gens dont les motivations m’échappent parce que je n’étais pas concentré au tout début du film. Rapidement, chacun va se rendre compte que les sautes de mémoires de la vieille dame sont loin de constituer son problème principal.
The Taking of Deborah Logan aborde tout de même un sujet qu’on voit peu au cinéma, et encore moins dans les films d’épouvante, à savoir la maladie d’Alzheimer qui est une sacrée chiennerie de merde. Et à ce titre, toute la première partie du film a quelque chose de profondément sensible, et de singulièrement réussi.
Ce qui est dommage, c’est que l’on bascule ensuite rapidement dans un found-footage mâtiné d’histoire de possession et de rituels indiens de sacrifices de jeunes vierges franchement convenu, avec des serpents venimeux, des images en infra-rouge, des cris, de la sueur et des larmes, et tout le tralala. Et on a du mal à lutter contre l’impression d’avoir déjà vu ça des dizaines de fois auparavant.
Mais il a des qualités, ce film. Il est plutôt nerveux, il sait poser une ambiance (même s’il en fait vraiment trop par moments) et pose des non-dits intéressants. De fait, ses qualités font d’autant plus ressortir ses défauts, notamment ses baisses de rythme, sa fin cliché et sa scène d’explication via faux reportage au milieu qui fait cheap à en mourir.
Bref, The Taking of Deborah Logan se regarde mais laisse un arrière-goût de frustration une fois terminé, surtout quand il se met à déployer une musique de générique de fin ultra-flippante que l’on aurait préféré entendre durant le film, plutôt qu’au moment où les employés du cinéma commencent à passer l’aspirateur entre les strapontins.
Sinon, à part ça, je suis tombé amoureux en deux secondes de l’actrice Michelle Ang, mais quelque chose me dit que je ne suis pas le seul en ce bas-monde.
Sur ce, je vous laisse.