Qui détient l’actionnariat de Chanel ?
L’actionnariat de Chanel appartient principalement aux frères Wertheimer. Ces héritiers français, à la discrétion proverbiale, contrôlent la célèbre maison de luxe. Leur fortune figure parmi les plus importantes en France. Leur ancêtre Pierre Wertheimer, en s’alliant avec Gabrielle Chanel en 1924, a fondé la société Parfums Chanel pour lancer notamment le mythique Chanel N°5.
Dans cette première répartition, Pierre Wertheimer détenait 70 % des parts, 20 % revenaient aux Galeries Lafayette et seulement 10 % à Coco Chanel elle-même. Cette configuration entraînera de la rancune chez la créatrice. Aujourd’hui, Chanel est une holding néerlandaise qui chapeaute la mode, la beauté et les parfums mondialement.
Gestion et organisation actuelle
Alain Wertheimer, aîné des frères, pilote les opérations depuis un bureau à New York avec vue sur Central Park. Son frère Gérard, basé en banlieue genevoise, gère principalement la division montres. Leur présence dans des lieux stratégiques révèle une gouvernance pensée au plus haut niveau.
Les dividendes : une manne controversée
En 2016, les frères ont encaissé un dividende astronomique de 3,4 milliards de dollars. Ce montant est impressionnant puisqu’il représente le quadruple du bénéfice net annuel de Chanel et double leur dividende de 2015.
Cette opération intrigue, car elle épuise la trésorerie de l’entreprise, qui descend sous la barre symbolique du milliard de dollars. Cette réserve réduite limite les possibilités d’investissements et de développement. D’autant que le chiffre d’affaires de Chanel connaît un ralentissement net, notamment à cause du terrorisme et de la baisse du tourisme.
Chiffres clés sur l’actionnariat et les finances
Année | Dividende versé (en milliards $) | Bénéfice net (en milliards $) | Ratio dividende/bénéfice |
---|---|---|---|
2015 | 1,7 | 1,7 | 1 |
2016 | 3,4 | 0,85 | 4 |
Ce tableau illustre comment les dividendes des actionnaires escaladent dangereusement alors même que les bénéfices reculent. Une stratégie loin d’être anodine.
Historique mouvementé de l’actionnariat
Après la Seconde Guerre mondiale, Pierre Wertheimer a pris le contrôle total de Chanel. Le deal comprenait une suite au Ritz, une Cadillac avec chauffeur et un cuisinier pour Coco Chanel. Plutôt qu’une prise hostile, c’est une transaction singulière dans l’histoire des affaires de luxe.
Autres intérêts des frères Wertheimer
- Montres Bell And Ross
- Maillots de bains haut de gamme Eres
- Ex-possessions récentes : Bourgeois, Guy Degrenne
Leur portefeuille reflète une stratégie de diversification dans le secteur du luxe et des accessoires. Cela renforce leur influence dans l’univers haut de gamme.
Contradictions dans la gouvernance
Le journaliste Nicolas Vulser du Monde souligne une ambivalence dans les choix des actionnaires. Alors que Chanel investit pour relancer sa croissance, les dividendes versés restent élevés. Cela signale un dilemme entre court terme et vision long terme.
Perspectives : relance et espoirs
Chanel mise sur deux nouveautés pour regonfler ses ventes : le parfum « Gabrielle » et son sac à main du même nom. Ces produits pourraient inverser la tendance baissière. En attendant, les frères Wertheimer gardent la main sur la stratégie financière et les dividendes conséquents.
Points clés à retenir
- Les frères Wertheimer sont les principaux actionnaires secrets et riches de Chanel.
- L’actionnariat est historiquement issu d’un pacte avec Coco Chanel en 1924.
- Chanel verse à ses actionnaires un dividende quatre fois supérieur à son bénéfice net.
- La trésorerie de l’entreprise est tendue, freinant les investissements.
- Les dividendes et la gouvernance révèlent une contradiction entre profit immédiat et développement durable.
- Les nouveautés mode et parfum sont les clés potentielles d’une reprise.
Actionnariat Chanel : derrière le luxe, un empire familial discret mais puissant
Qui détient Chanel ? Les frères Wertheimer, voilà la réponse claire et nette. Depuis presque un siècle, cette maison mythique de la mode et de la beauté appartient à cette famille française, discrète à souhait, mais qui tire les ficelles en coulisses. Et pourtant, tout a commencé avec un accord qui avait vexé Coco Chanel elle-même.
Revenons en 1924. Pierre Wertheimer, héritier d’une fortune bien solide, s’allie avec Gabrielle Chanel et le propriétaire des célèbres Galeries Lafayette pour créer la société Parfums Chanel. Le but ? Lancer le parfum iconique, le fameux numéro 5.
Mais l’arrangement est loin d’être équitable. Pierre Wertheimer prend 70 % des parts, les Galeries Lafayette 20 %, et Coco n’arrive qu’à avoir 10 %. Vous imaginez sa réaction ? Elle se sent carrément trahie. Pourtant, ce pacte improbable a permis à Chanel de se développer jusqu’aux sommets du luxe mondial.
Les Wertheimer, ces géants discrets du luxe
Aujourd’hui, Chanel n’est plus une simple société, mais un holding aux multiples activités. Mode, beauté, parfums : tout passe entre les mains des Wertheimer. Alain, l’aîné, gère les opérations depuis un bureau qui surplombe Central Park à New York, tandis que Gérard préfère la quiétude de Genève et s’occupe tout particulièrement des montres. Oui, ces montres de luxe appréciées des collectionneurs sont aussi sous leur aile.
Le duo est parmi les plus grosses fortunes de France, mais ils n’aiment pas faire de vagues. Pas de publicité tapageuse pour leurs noms. Pas de selfies en mode “je viens de toucher un gros chèque”. Leur devise semble être : “le luxe, c’est aussi la discrétion”.
Une pluie de dividendes… et des chiffres qui surprennent
En 2019, les frères Wertheimer se sont attribués 3,4 milliards de dollars en dividendes. Oui, vous avez bien lu, c’est quatre fois le bénéfice net de Chanel pour cette année-là. C’est colossal et même un record européen. Sauf que le luxe n’était pas au top : chiffre d’affaires, bénéfices et résultats en recul.
On imagine la situation délicate : Chanel aligne des performances financières molles tandis que les propriétaires encaissent des dividendes records. Ce “goût du jackpot” a plombé la trésorerie. Aujourd’hui, la maison de luxe dispose de moins d’un milliard de dollars en liquidités, un seuil jamais atteint auparavant.
L’entreprise, non cotée en Bourse, garde ses comptes secrets. Mais la direction confirme que le terrorisme, la baisse du tourisme international, tout cela impacte sa rentabilité. Malgré cela, les Wertheimer s’offrent des chèques plus que confortables.
Un avenir encore ambitieux avec Gabrielle
Chanel mise sur deux lancements clés pour redresser la barre : un parfum “Gabrielle” et un sac à main du même nom. Ces produits viseront à ranimer l’intérêt des consommateurs. L’attente est palpable. Ce nouveau souffle pourrait bien grossir encore un peu plus les dividendes des frères.
Est-ce qu’il s’agit d’un pari risqué ? Peut-être. Mais pour les Wertheimer, c’est dans leur nature de faire confiance au mythe Chanel. Après tout, cette marque a changé la mode plusieurs fois au XXe siècle.
Le passé qui pèse lourd : Coco et l’histoire contrariée de l’actionnariat
Petit rappel : Coco Chanel avait très peu de parts lors de la création des parfums. Après la Seconde Guerre mondiale, Pierre Wertheimer a réussi à reprendre le contrôle total contre un accord insolite : une suite au Ritz, une Cadillac avec chauffeur et… un cuisinier attitré. Le genre de détails qui semblent sortir d’un roman.
Cette histoire illustre bien la tension permanente entre création artistique et gestion financière. Celle qui a inventé Chanel devait composer avec ceux qui tenaient les cordons des finances.
Les autres passions des Wertheimer
Ils ne se contentent pas de Chanel. La famille a investi dans des secteurs complémentaires du luxe et du savoir-faire, comme les montres Bell & Ross et la marque de maillots de bain haut de gamme Eres. Plus récemment, ils ont vendu Bourgeois et Guy Degrenne, montrant qu’ils savent aussi lâcher du lest quand il faut.
Dividendes et gouvernance : une contradiction apparente
Le journaliste Nicolas Vulser pointe la contradiction dans la gouvernance de Chanel. D’un côté, les actionnaires se versent des dividendes énormes, de l’autre, l’entreprise fait face à une croissance ralentie et doit investir massivement pour se renouveler. Ce déséquilibre soulève des questions sur les choix stratégiques au sommet de la maison.
Peut-on à la fois préserver la légende Chanel et satisfaire les appétits financiers ? C’est là tout le défi auquel les Wertheimer sont confrontés. Et vous, pensez-vous qu’une maison de luxe peut durer sans une trésorerie solide et une stratégie d’investissement à long terme ?
En conclusion : un actionnariat de poids et plein de secrets
L’actionnariat Chanel est une saga familiale, un mélange d’héritage, de stratégie et de choix financiers parfois controversés. Les Wertheimer incarnent cette dualité : garder la magie d’une icône tout en gérant une entreprise aux enjeux gigantesques. Leur pouvoir est immense, mais aussi très discret, tout comme la maison qu’ils supervisent.
Alors, prochaine fois que vous croiserez un sac Chanel dans la rue, souvenez-vous que derrière ce luxe se cache une histoire de famille, d’affaires, de dividendes faramineux et… de clins d’œil au passé, avec Coco qui, elle, attend peut-être encore un vrai retour sur investissement.
Qui détient l’essentiel de l’actionnariat de Chanel ?
Les frères Wertheimer sont les principaux actionnaires de Chanel. Ils possèdent la majorité des parts via un holding néerlandais, contrôlant ainsi la marque et ses activités mondiales.
Comment les dividendes des Wertheimer impactent-ils Chanel ?
Les frères Wertheimer se versent des dividendes très élevés, parfois quatre fois supérieurs au bénéfice net de Chanel. Cela réduit la trésorerie disponible pour l’entreprise et freine ses investissements.
Pourquoi Gabrielle Chanel détenait-elle moins de parts au départ ?
En 1924, Pierre Wertheimer a obtenu 70% des parts, laissant seulement 10% à Gabrielle Chanel. Cette répartition a créé des tensions, la créatrice se sentant lésée lors de la création de Parfums Chanel.
Comment évolue la gouvernance de Chanel aujourd’hui ?
Alain Wertheimer dirige la mode et la beauté depuis New York. Gérard Wertheimer s’occupe surtout des montres depuis Genève. La gestion reste discrète et familiale, sans cotation en Bourse.
Quelles sont les participations annexes des frères Wertheimer ?
Outre Chanel, ils investissent dans des montres Bell & Ross et la marque de maillots Eres. Ils ont aussi vendu certaines participations, comme celles dans Bourgeois ou Guy Degrenne.