Zombies – Caligari http://caligari.fr Sun, 05 Nov 2017 17:17:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 Dernier train pour Busan (2016) de Sang-Ho Yeon http://caligari.fr/2017/03/25/dernier-train-pour-busan-2016-de-sang-ho-yeon/ http://caligari.fr/2017/03/25/dernier-train-pour-busan-2016-de-sang-ho-yeon/#respond Sat, 25 Mar 2017 18:31:09 +0000 http://caligari.fr/?p=735   Trop absorbé par son travail pour réellement prêter attention à sa petite fille qui semble constamment au bord du suicide, Seok-woo s’arrange toutefois pour pouvoir l’accompagner dans le train à destination de Busan où elle pourra retrouver sa mère. C’est à leur départ que des troubles surviennent dans le pays. Et malheureusement pour les […]

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Trop absorbé par son travail pour réellement prêter attention à sa petite fille qui semble constamment au bord du suicide, Seok-woo s’arrange toutefois pour pouvoir l’accompagner dans le train à destination de Busan où elle pourra retrouver sa mère. C’est à leur départ que des troubles surviennent dans le pays. Et malheureusement pour les occupants du train, une passagère clandestine avait réussi à se faufiler dans un compartiment.

C’est à la fois facile et difficile de résumer Dernier train pour Busan (Busanhaeng, en version originale) en quelques mots. D’un point de vue scénaristique, nous sommes en présence d’un film de zombies relativement classique. Des zombies véloces en l’occurrence, qui courent, bondissent et virevoltent avec l’énergie d’une gazelle même après des chutes de plusieurs dizaines de mètres, mais sont en revanche trop stupides pour pousser la poignée d’un compartiment de train. Je ne vais pas trop leur jeter la pierre, j’ai mis du temps à comprendre moi même la première fois.

Donc voilà, zombies « coureurs » classiques, si vous avez vu L’Armée des morts ou même 28 Jours plus tard (encore que chez Danny Boyle, ce sont techniquement des infectés et pas des zombies), vous connaissez déjà à peu près le topo. Et si vous n’avez pas vu L’Armée des morts ou 28 Jours plus tard, je me demande sincèrement pourquoi vous perdez votre temps à lire d’obscurs blogs sur Internet quand il y a tellement de bons films à regarder de toute urgence.

Mais d’un autre côté, Dernier train pour Busan c’est une collection de personnages remarquables, de personnalités complexes et charismatiques dont certaines ne sont pas sans rappeler quelques grandes figures du cinéma de Sergio Leone. Rien que ça, oui, et j’assume. Si le personnage principal incarne la figure du père absent et égotiste qui va vivre son chemin rédempteur, nombre de personnages secondaires développent leurs propres enjeux et leur propre univers, parfois en quelques plans, sans prononcer un mot.

Chose remarquable, mais ce n’est pas la première fois que j’observe ça dans un film coréen, et ça doit donc être assez récurrent parce que je ne peux pas prétendre avoir vu des centaines de films coréens non plus, le vrai « héros » du film n’est pas son personnage principal. Sang-hwa, qui veille sur sa femme enceinte, mène les autres au combat avec une âme de leader et n’hésite pas à prendre des risques insensés pour sauver son prochain, est aussi courageux que cool, aussi décalé qu’attachant. Un vrai et pur héros hollywoodien qui ne tombe jamais dans la caricature, en prime. Et pourtant, ce n’est pas lui le personnage principal. Enfin, il n’est pas présenté comme cela, évidemment. Après chacun se fait sa propre grille de lecture, on est dans un pays libre.

Et puis, au-delà des personnages, on notera tout de même que d’un point de vue scénaristique, le film ne manque pas de talent. Qu’il s’agisse d’une histoire de zombies assez classique, certes, d’accord, mais des histoires de zombies qui se déroulent pour les trois-quarts dans un train, ce n’est pas non plus si courant. D’autant que le scénario s’adapte parfaitement à la disposition d’un tel lieu de déroulement, tout comme aux notions qu’il porte en soi : les distances qui se mesurent en temps, les wagons qui découpent les itinéraires, les coupures occasionnées par les tunnels, et d’autres encore. Évidemment, Le Transperceneige traitait déjà fort bien la chose. Dernier train pour Busan y met également beaucoup de brio.

Bon, et puis je me vois mal ne pas dire un mot de la réalisation, tout de même. Elle déchire. Sang-ho Yeon a un sens de l’esthétique forcené qui accouche de certains plans à couper le souffle, tant d’un point de vue formel que dans le sens et la symbolique qu’ils portent à chaque fois. Et lorsqu’il s’agit de filmer les hordes, la virtuosité est présente de bout en bout. On est loin des images foireuses et grotesques d’un World War Z. Je regrette juste l’utilisation parfois un peu trop poussée des ralentis, mais c’est franchement une critique à la marge tant le film offre un spectacle aussi nerveux qu’empli de grâce.

Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, je vais me montrer le plus clair possible : Dernier train pour Busan est une tuerie. Je n’ai d’ailleurs pas effleuré le quart de tout ce que j’ai aimé dedans. Un film de zombies de deux heures qui passe à toute allure tant il est bien rythmé, violent et sensible, jamais cynique mais rarement mélo, pas si prévisible qu’on pourrait le penser et se nourrissant d’une écriture de toute beauté. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un film de zombies, au point de ne pas pouvoir décrocher mes yeux de l’écran. C’est intelligent, c’est profond, c’est beau et ça en jette. Busanhaeng est un chef-d’oeuvre.

Sur ce, je vous laisse.

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Burying The Ex (2014) de Joe Dante http://caligari.fr/2017/03/25/burying-the-ex-2014-de-joe-dante/ http://caligari.fr/2017/03/25/burying-the-ex-2014-de-joe-dante/#respond Sat, 25 Mar 2017 02:58:54 +0000 http://caligari.fr/?p=730 D’accord, Evelyn, la copine de Max, est bonne. Mais également colérique, possessive, égotiste et, pire que tout, végétalienne. Malgré sa promesse de l’aimer pour toujours, imprudemment prononcée devant une statuette démoniaque, Max se décide enfin de quitter Evelyn, mais celle-ci passe sous un bus juste avant d’apprendre la bonne nouvelle. Quelques temps après ses funérailles, […]

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D’accord, Evelyn, la copine de Max, est bonne. Mais également colérique, possessive, égotiste et, pire que tout, végétalienne. Malgré sa promesse de l’aimer pour toujours, imprudemment prononcée devant une statuette démoniaque, Max se décide enfin de quitter Evelyn, mais celle-ci passe sous un bus juste avant d’apprendre la bonne nouvelle. Quelques temps après ses funérailles, tandis que débute une nouvelle relation sentimentale pour Max, Evelyn sort de sa tombe pour reprendre place dans la vie de son petit ami.

Burying The Ex est un film de Joe Dante. À partir du moment que ceci a été dit, il ne reste plus qu’à aller le voir sans se soucier du reste de cette chronique, ou de n’importe quelle autre. Un film de Joe Dante, ça se regarde de toute manière. Pas à barguigner. N’essayez même pas.

Maintenant, un film de Joe Dante peut être plus faible qu’un autre. Et c’est un petit peu le cas de Burying The Ex, ne nous voilons pas la face. Non pas que le film soit mauvais : il a juste tendance à être terriblement convenu. En alignant des personnages très stéréotypés et des enjeux scénaristiques fortement prévisibles, il a bien du mal à se distinguer des autres comédies d’horreur qui fleurissent dans les salles depuis Shaun Of The Dead.

Je ne veux pas non plus trop bouder mon plaisir : c’est bien écrit, c’est bien interprété, Alexandra Daddario est juste à tomber par terre, et c’est surtout du Joe Dante tout craché. On y retrouve notamment l’obsession multiréférencielle du réalisateur, qui aura passé sa vie à citer et rendre hommage à l’univers des films de séries B et Z qui ont marqué sa jeunesse et façonné son propre imaginaire. On se sent dans un film de Joe Dante et c’est cool, même si c’est un film clairement mineur.

Bref, Burying The Ex se regarde sans aucun déplaisir mais sans faire sauter au plafond des foules hilares non plus. Un film honnête qui souffre avant tout de son manque d’originalité en allant puiser dans des poncifs franchement éculés, mais offre le plaisir de retrouver derrière la caméra l’un des plus grands noms, l’un des plus singuliers aussi, du cinéma de genre des années 80 et ultérieures.

Sur ce, je vous laisse.

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Deathgasm (2015) de Jason Lei Howden http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/ http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/#respond Sun, 04 Sep 2016 00:39:18 +0000 http://caligari.fr/?p=651 Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi. Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble […]

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Deathgasm

Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi.

Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble avoir fait sa spécialité des comédies d’horreur bien gores et bien sales. Ici, les références à Bad Taste ou Braindead ne manquent pas, mais on trouvera aussi quelques clins d’oeil à Sam Raimi et ses Evil Dead. D’ailleurs, pour parler franchement, on trouvera beaucoup de clins d’oeil à beaucoup de choses dans Deathgasm, qui s’inscrit directement dans les canons du genre.

 

Deathgasm1

Ouais, c’est vrai, c’est metal.

 

C’est d’ailleurs l’un des petits soucis du film : il fait un peu redite par moments. La petite blondinette qui se transforme en machine de guerre, la bagarre contre des zombies à grands coups de godemichets, c’est très amusant et on ne boude pas son plaisir mais ça commence aussi à faire partie des poncifs du genre. Mais le film compte quand même des scènes franchement hilarantes, il ne faut pas déconner non plus.

Et puisque nous en sommes au rayon des défauts, Deathgasm a quand même des problèmes en termes de narration et de montage. Non pas que l’histoire soit incompréhensible, mais on assiste parfois à de bien étranges ellipses, sinon des contresens qui peuvent confusionner. Oui, parfaitement, confusionner. Parce que j’ai la flemme de trouver un verbe qui existe pour résumer ce que j’essaye de dire.

 

Deathgasm2

C’est même franchement metal.

 

Bon à part ça je vais arrêter d’être chiant et concéder que j’ai passé un bon moment devant Deathgasm. Le côté metal me passe pas mal au-dessus de la tête, c’est même un gimmick outré qui finit par devenir lassant vers la fin, mais cela n’empêche pas le film d’être réjouissant à plus d’un titre. Et au-delà de la seule question du metal, on nous parle aussi des marginaux, des impopulaires, jusqu’à créer une alliance entre nerds et metalleux plutôt pertinente.

Entre parenthèses, ce lien entre metal et marge sociétale, nous l’avions déjà dans l’excellent Tenacious D in The Pick of Destiny, film culte dans lequel Jack Black et Kyle Grass, alias les Tenacious D, partent à la recherche d’un médiator diabolique pour rencontrer enfin le succès, la gloire et la fortune. Difficile de ne pas y penser. Si vous ne l’avez pas vu, jetez-vous dessus. Vite.

 

Deathgasm3

Oui, carrément… metal.

 

Et pour Deathgasm alors ? Il vaut carrément le coup d’être vu, oui. Rythmé quoique prévisible, drôle sans révolutionner le genre, il offre des passages franchement réussis, du bon gore scato des familles, des nichons de temps en temps et, surtout, une jolie tranche de délire qui a su ragaillardir le vieux con blasé que je suis. Et que vous deviendrez sans doute un jour, si vous n’en êtes pas déjà un.

Sur ce, je vous laisse.

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House of the Dead 2 (2005) de Michael Hurst http://caligari.fr/2016/08/11/house-of-the-dead-2-2005-de-michael-hurst/ http://caligari.fr/2016/08/11/house-of-the-dead-2-2005-de-michael-hurst/#respond Wed, 10 Aug 2016 23:03:02 +0000 http://caligari.fr/?p=628 Deux scientifique et une équipe de militaires explorent un campus pris d’assaut par des zombies, ici appelés « hyper sapiens » pour une raison que j’ignore mais qui est probablement très mauvaise. Leur objectif : retrouver la source de l’infection dans l’espoir de permettre la fabrication d’un vaccin. House of the Dead 2 fait donc, […]

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House of the dead

Deux scientifique et une équipe de militaires explorent un campus pris d’assaut par des zombies, ici appelés « hyper sapiens » pour une raison que j’ignore mais qui est probablement très mauvaise. Leur objectif : retrouver la source de l’infection dans l’espoir de permettre la fabrication d’un vaccin.

House of the Dead 2 fait donc, quelle surprise, suite au House of the Dead de Uwe Boll, que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir mais qui semble être un étron démesuré. Le film a au moins permis l’existence de l’une de mes chroniques préférées de Karim Debbache, et rien que pour cela son existence valait le coup. C’est peut-être beaucoup moins le cas de sa suite.

Le truc un peu étrange avec House of the Dead 2, c’est que le film prend au début le chemin de la comédie d’horreur. Il met en scène des personnages et des situations ridicules, joue la carte des clins d’oeil lourdauds, développe des dialogues absurdes, bref se tape tout l’attirail du nanar pastiche.

Au bout d’une trentaine de minutes, le réalisateur se rend compte qu’il n’a aucun talent pour l’humour et que son film est aussi drôle que les blagues de cul de votre oncle notaire pendant le réveillon du jour de l’an. Du coup, il change de braquet et adopte le registre de l’action pure. Sans pour autant se révéler plus percutant dans ce domaine.

House of the Dead 2 souffre à peu près de tous les défauts des navets habituels, avec toutefois un manque de crédibilité qui confine au stade terminal. Quand on envoie une équipe de militaires surentraînés au milieu d’un campus rempli de zombies, on s’attend en effet à un minimum de professionnalisme de leur part.

Là, ils se font juste manger les uns après les autres. Infoutus de surveiller leurs arrières, de tirer une balle en moins de trente secondes ou de garder leur calme devant un ennemi isolé. Daech peut dormir tranquille…

Pas grand-chose à dire de plus sur ce film, il n’est évidemment pas nécessaire de le regarder mais je ne m’attendais pas à autre chose en le mettant dans mon lecteur. En plus, mon DVD est rayé. Il finira donc à la poubelle, et ce n’est pas une métaphore.

Sur ce, je vous laisse.

 

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The Battery (2012) de Jeremy Gardner http://caligari.fr/2016/08/01/the-battery-2012-de-jeremy-gardner/ http://caligari.fr/2016/08/01/the-battery-2012-de-jeremy-gardner/#respond Mon, 01 Aug 2016 21:19:51 +0000 http://caligari.fr/?p=605 Deux anciens joueurs de baseball essayent de survivre dans un monde peuplé de zombies, malgré deux personnalités et deux philosophies de vie bien différentes. Soyez encore une fois les bienvenus dans un film de zombie sur le mode dramatique, avec de longues plages de silence, de longs gros plans sur des visages fixes, de longues […]

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The Battery

Deux anciens joueurs de baseball essayent de survivre dans un monde peuplé de zombies, malgré deux personnalités et deux philosophies de vie bien différentes.

Soyez encore une fois les bienvenus dans un film de zombie sur le mode dramatique, avec de longues plages de silence, de longs gros plans sur des visages fixes, de longues séquences d’immobilité posée façon Wes Anderson, bref de longues choses tout le temps parce que The Battery est long. Je ne parle pas de sa durée objective, il ne fait jamais qu’une heure et quarante minutes, mais du ressenti du spectateur. On sort de ce truc en ayant l’impression d’avoir regardé Ben-Hur trois fois de suite au ralenti.

Oui certes j’exagère, mais sincèrement on se fait un peu souvent chier devant The Battery. Le réalisateur ne manque pas de talent, la sobriété du scénario est plutôt louable, les rapports entre les deux protagonistes, les dialogues, les mises en situation, tout cela est souvent bien trouvé, mais hélas le rythme du film n’arrive pas à faire la part des choses entre lenteur et longueur, et l’on se tape des tunnels arty en se demandant franchement ce qu’on fout là. Et c’est un amoureux de la Nouvelle vague qui vous parle.

Ce qui me chiffonne un peu, c’est que je ne vois plus que des films de zombies qui jouent soit la carte du drame contemplatif, soit la carte de la bonne grosse comédie rock’n roll. Je ne dis pas que c’est mal, c’est même plutôt normal – quand je vous dis que j’aime la Nouvelle vague – de renouveler le genre plutôt que de surfer mille fois de suite sur le principe Romero, mais reprendre en boucle Warm Bodies ou Shaun of the Dead, ça finit par devenir tout aussi lassant…

Bon, là je fais preuve de mauvaise fois parce que The Battery est sorti Warm Bodies, donc je ne vais pas lui faire ce procès-là. Et puis il a des qualités, vraiment. Certaines scènes valent vraiment le détour et se révèlent emplies d’une émouvante humanité, sans parler de sa dernière partie qui dégénère en huis-clos abyssal. Je ne peux donc décemment pas le déconseiller. Je vous recommande juste d’éviter de le regarder si vous vous sentez légèrement somnolent : vous ne tiendrez jamais jusqu’à la fin. Et ne ferez certainement pas de jolis rêves.

À noter que le film apparaît également à certaines occasions sous le titre Ben & Mickey VS The Dead, ce qui trahit tout de même beaucoup son esprit. Et ne peut que décevoir le spectateur qui, avec un titre pareil, s’attendra surtout à une comédie gore sur fond d’action survolté. Audacieux, pour un film de zombies dans lequel on ne voit quasiment jamais de zombies…

Sur ce, je vous laisse.

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Deadheads (2011) de Brett Pierce et Drew T. Pierce http://caligari.fr/2016/07/18/deadheads-2011-de-brett-pierce-et-drew-t-pierce/ http://caligari.fr/2016/07/18/deadheads-2011-de-brett-pierce-et-drew-t-pierce/#respond Sun, 17 Jul 2016 22:32:28 +0000 http://caligari.fr/?p=542 Brent et Mike sont deux zombies doués de conscience et de parole. Accompagnés de leur ami Cheese, un troisième zombie qui n’est doué ni de parole ni de conscience, ils partent sur les routes des États-Unis pour permettre à Mike de faire une déclaration d’amour à son ex-copine, tandis qu’une équipe paramilitaire à l’origine de […]

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Deadheads

Brent et Mike sont deux zombies doués de conscience et de parole. Accompagnés de leur ami Cheese, un troisième zombie qui n’est doué ni de parole ni de conscience, ils partent sur les routes des États-Unis pour permettre à Mike de faire une déclaration d’amour à son ex-copine, tandis qu’une équipe paramilitaire à l’origine de la contamination zombie est à leurs trousses.

Tiens, une comédie zombie américaine, et personne pour écrire que c’est « la réponse des États-Unis à Shaun of the dead ? » Si les clichés se perdent, tout va décidément bien mal. N’empêche, et sans atteindre le niveau de son collègue britannique, Deadheads est une sacrée bonne surprise, s’inscrivant tout droit dans la lignée des Frères Farelly. Ce qui, venant de moi, est un compliment rare.

En prenant pour héros deux zombies lancés dans un road-trip délirant, le film renverse les codes tout en citant allègrement ses maîtres, avec la petite pointe de recul nécessaire pour ne pas tomber dans l’hommage dégoulinant. Certes, les zombies en questions ont des valeurs morales, ne mangent pas de chair humaine et répugnent même à tuer, mais ils gardent toutes les caractéristiques physiques cradingues du cadavre en décomposition et cela suffit, en plus de leur côté franchement ridicule, à en faire de jolis anti-héros, attachants et souvent hilarants.

Je suis peut-être un peu plus mesuré concernant certains seconds rôles. Si Thomas Galasso est parfait dans son rôle de tueur de zombies héroïque tout droit sorti d’un film de Romero, les personnages de secrétaire coincée ou d’homme de main poseur et stupide sont un peu trop surjoué pour parvenir totalement à convaincre. Leur jeu outré, très Saturday Night Live, sonne un peu faux dans le climat général du film.

Et puisque je suis chiant et qu’on est au rayon des critiques, peut-être que Deadheads aurait pu, à certaines occassions, ralentir un peu la cadence et ne pas trop surjouer l’hystérie, son rythme effréné produisant parfois des petites embrouilles scénaristiques. Pas de quoi (du tout) tuer le plaisir, mais c’est le genre de petits détails qui font faire la moue à des trous du cul dans mon genre.

Autrement, disons-le tout net, Deadheads est un film délirant et absurde qui fait mouche, avec tout ce qu’il faut de crade et de gore pour contenter le monde entier, sauf le Pape et ses bonnes soeurs. Je lui pardonne même son histoire d’amour très cul-cul la praline, tant ses intrigues secondaires et son jeu sur les situations loufoques sont menés avec autant de brio que de talent. Le film est aussi réjouissant que son affiche est moche. C’est vous dire.

Sur ce, je vous laisse.

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Manuel de survie à l’apocalypse zombie (2015) de Christopher Landon http://caligari.fr/2016/06/12/manuel-de-survie-a-lapocalypse-zombie-2015-de-christopher-landon-2/ http://caligari.fr/2016/06/12/manuel-de-survie-a-lapocalypse-zombie-2015-de-christopher-landon-2/#respond Sun, 12 Jun 2016 02:04:26 +0000 http://caligari.fr/?p=466 Trois scouts et une strip-teaseuse affrontent l’apocalypse zombie avec une énergie et un sens de la débrouillardise à faire pâlir de jalousie MacGyver en personne. J’aurais pu rentrer dans les détails du scénario mais à quoi bon ? Dans son propos, finalement, Scouts Guide to the Zombie Apocalypse met en scène les enjeux classiques de […]

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Scouts Guide to the zombie apocalypse

Trois scouts et une strip-teaseuse affrontent l’apocalypse zombie avec une énergie et un sens de la débrouillardise à faire pâlir de jalousie MacGyver en personne.

J’aurais pu rentrer dans les détails du scénario mais à quoi bon ? Dans son propos, finalement, Scouts Guide to the Zombie Apocalypse met en scène les enjeux classiques de tout teen-movie qui se respecte – ou ne se respecte pas, dans le fond.

Les quatre personnages principaux sont d’ailleurs assez clichés. Les trois scouts se divisent en un semi-obèse passionné au coeur d’or, un beau mec sensible et intelligent, et un queutard désinvolte à l’humour lourd comme la fonte. On y ajoute une bombasse téméraire et bagarreuse et le compte est bon.

On voit rapidement se dessiner le scénario et l’on devine aisément les grandes lignes de dénouement, que cela soit dans l’évolution de chaque personnage ou celle des liens qui les unissent, comme dans la direction que va prendre l’apocalypse zombie qui (on aurait presque tendance à l’oublier) sous-tend le principe général du film. Des zombies qui, pour le coup, ne sont pas toujours portés par les figurants les plus convaincants au monde.

Un chat zombie comme on les aime.

Un chat zombie comme on les aime.

Alors, un mauvais film ce Scouts Guide to the Zombie Apocalypse ? Pas du tout. J’ai juste évacué les « défauts » pour mieux dérouler les qualités. Et puis parler de défauts est même exagéré : d’accord, le film repose sur un certain nombre de clichés scénaristiques ou diégétiques et ne prend pas beaucoup de risques de ce côté-là. Et alors ?

J’ai beau être un chantre de l’originalité, le film s’inscrit dans le genre du teen-movie d’horreur et, à ce titre, en respecte toutes les conventions avec un vrai talent d’écriture et un joli sens de la narration et du timing. Pourquoi bouder son plaisir, dans ce cas ?

Moi qui m’attendais à un film Z de plus sur le mode « rions ensemble avec les zombies », j’ai découvert une oeuvre bien fichue, attendrissante, qui ne se prend pas au sérieux mais respecte son public. Un film à l’humour trash, parfois absurde, qui s’autorise aussi des incartades gores souvent du plus bel effet. Et qui, tout de même, offre quelques scènes qui font grincer et rappellent que nous sommes dans un film d’horreur.

 

Ah oui, quand même, on n'oublie pas les classiques !

Ah oui, quand même, on n’oublie pas les fondamentaux !

 

Est-ce que cette description vous rappelle Braindead ? Vous avez tout compris. Sans aller aussi loin que l’opéra-scatogore de Peter Jackson, Scouts Guide to the Zombie Apocalypse s’inscrit directement dans sa lignée et le cite même, à demi-mot, dans sa dernière partie. Mais si vous connaissez le jeu Dead Rising, vous ne serez pas non plus dépaysés.

Donc, si vous avez toujours rêvé de voir des zombies faire du trampoline ou du pole-dance, chanter du Britney Spears ou mâchouiller les fesses d’un jeune scout innocent, Scouts Guide to the Zombie Apocalypse est fait pour vous. Je lui reprocherais surtout un titre (en version originale comme française) trop random et qui ne lui rend pas justice.

Mais je le recommande chaudement aux amateurs du genre, et même aux autres. Depuis le temps qu’on nous bassine avec des prétendues « réponses américaines » au britannique Shaun Of The Dead, ce serait dommage de passer à côté d’un film qui, pour le coup, pourrait légitimement se présenter ainsi.

Sur ce, je vous laisse !

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Exit Humanity (2011) de John Geddes http://caligari.fr/2016/04/20/exit-humanity-2011-de-john-geddes/ http://caligari.fr/2016/04/20/exit-humanity-2011-de-john-geddes/#comments Tue, 19 Apr 2016 22:11:09 +0000 http://caligari.fr/?p=411 Un vétéran de la Guerre de Sécession raconte dans son journal ses malheurs, sa survie, ses rencontres et ses combats, au sein d’une Amérique dominée par des zombies et par des violons de mauvaise qualité. La seule chose que j’ai vraiment pensé en regardant – avec un certain dévouement pour la cause horrifique – les […]

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Exit Humanity

Un vétéran de la Guerre de Sécession raconte dans son journal ses malheurs, sa survie, ses rencontres et ses combats, au sein d’une Amérique dominée par des zombies et par des violons de mauvaise qualité.

La seule chose que j’ai vraiment pensé en regardant – avec un certain dévouement pour la cause horrifique – les cent-huit minutes que dure Exit Humanity, c’est : « Arrêtez ! »

Arrêtez de vous servir des zombies pour pondre vos réalisations pseudo-contemplatives chiantes comme la mort. Arrêtez de vous imaginer qu’il suffit de balancer des morts-vivants dans votre scénario pour qu’il passe pour autre chose que ce qu’il est, autrement dit un conglomérat de mauvaise poésie et de sentiments lourdingues assénés à grands coups de mélopées violonneuses derrière la nuque.

On en a rien à foutre de vos nuages qui passent en accéléré, de vos ralentis pendant que monsieur Barbu court dans les bois, de vos cauchemars qu’on se retape à jusqu’à n’en plus pouvoir, de vos flash-back aussi maladroits qu’inutiles, de vos narrations bousillées avec des petits dessins, de vos cadrages foutraques, de vos personnages convenus et de tout le reste.

Romero sait faire des films de zombies intelligents, lucides, raffinés, poétiques et esthétiquement irréprochables tout en demeurant punk, violent, extrême et ludique. Romero n’utilise pas les zombies comme un prétexte pour vendre une soupe indigeste au spectateur. Romero a du respect pour les gens, et du respect pour les zombies. Il ne prend ni les uns, ni les autres pour des cons.

Si vous voulez faire des films qui se passent dans l’Amérique de la fin du dix-neuvième, avec un type qui se trimballe dans une nature hostile et tente de survivre malgré la lenteur ahurissante d’un scénario sans saveur, vous n’avez pas besoin de coller des zombies dans l’histoire. Y a pas de zombies dans Jeremiah Johnson, ni dans Danse avec les loups.

Exit Humanity m’a fait chier, autant que Zombie Lover m’a fait chier, autant que tous ces types qui récupèrent le zombie pour faire passer le suppositoire de leurs âmes d’artistes médiocres me font chier. Soit vous vous appelez Jonathan Levine et vous êtes capables de faire un Warm Bodies, soit vous passez à autre chose et vous arrêtez de nous pourrir nos soirées d’otite.

Sur ce, je vous laisse.

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La Tombe (2006) de Bruno Mattei http://caligari.fr/2016/03/30/la-tombe-2006-de-bruno-mattei/ http://caligari.fr/2016/03/30/la-tombe-2006-de-bruno-mattei/#respond Tue, 29 Mar 2016 22:26:33 +0000 http://caligari.fr/?p=383 Quand des étudiants en archéologie décident de partir à la recherche d’un temple oublié, ils prennent pour guide une sorcière maléfique, ce qui n’est évidemment pas une bonne idée. S’ensuivra une série de meurtres tous moins intéressants les uns que les autres, jusqu’à un final dont tout le monde se fiche. Dernier film de cet […]

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La Tomba

Quand des étudiants en archéologie décident de partir à la recherche d’un temple oublié, ils prennent pour guide une sorcière maléfique, ce qui n’est évidemment pas une bonne idée. S’ensuivra une série de meurtres tous moins intéressants les uns que les autres, jusqu’à un final dont tout le monde se fiche.

Dernier film de cet étrange coffret Bruno Mattei dont j’avais oublié l’existence au sein de ma modeste collection. Et heureusement que c’est le dernier, parce que si les deux premiers ont eu le mérite de me faire rire, celui-ci est juste chiant comme la mort. Pour la liste des défauts, vous pouvez les imaginer vous-mêmes (pensez à un défaut, n’importe lequel, et il est dans le film) ou vous reporter aux deux articles précédents. En ce qui concerne les qualités, il n’y en a pas.

Ce téléfilm compte sans aucun doute parmi les pires réalisations que j’ai vu de ma vie, et le plus simple pour figurer mon ressenti tout en donnant une idée de sa qualité est de se reporter à la capture d’écran ci-dessous.

la tombe

Sur ce, je vous laisse.

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L’Île des morts vivant (2007) de Bruno Mattei http://caligari.fr/2016/03/29/lile-des-morts-vivant-2007-de-bruno-mattei/ http://caligari.fr/2016/03/29/lile-des-morts-vivant-2007-de-bruno-mattei/#respond Tue, 29 Mar 2016 00:40:39 +0000 http://caligari.fr/?p=378 Une équipe de chercheurs de trésors sous-marins trouvent le moyen de s’échouer comme une conne à proximité d’une île peuplée de zombies et tente de survivre en jouant le plus mal possible. Donc, hier je vous parlais de La Création, réalisée la même année (et probablement la même semaine) par le même Bruno Mattei, et […]

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Ile des morts vivants

Une équipe de chercheurs de trésors sous-marins trouvent le moyen de s’échouer comme une conne à proximité d’une île peuplée de zombies et tente de survivre en jouant le plus mal possible.

Donc, hier je vous parlais de La Création, réalisée la même année (et probablement la même semaine) par le même Bruno Mattei, et vous expliquait que je soupçonnais cette Création d’être la suite de L’Île des morts vivants. Il n’en est rien. Malgré la présence au générique dans les deux cas d’Yvette Yzon, les deux films sont indépendants, et La Création est donc la suite d’un film qui n’existe pas. Mais en orfèvre du stock-shot, Mattei ne manque pas d’utiliser à la fin de son Isola dei morti viventi les images… du début de La Création. Ne jamais gâcher. On sent que cet homme a connu les privations de la guerre.

Et si l’on doit faire une parenthèse à propos d’Yvette Yzon, outre le fait qu’elle ne soit pas spécialement bonne actrice – ou actrice tout court, d’ailleurs –, on notera surtout qu’il est parfaitement possible d’être une très jolie jeune femme asiatique avec des gros seins tout en portant le nom le moins sexy du monde. Le plus fort, c’est que la donzelle s’appelle en réalité Maria Aurora Yvette Chio Dimao. Ce qui veut dire qu’elle aurait pu choisir comme nom de scène, par exemple, Maria Chio, ou Aurora Dimao. Des patronymes foutrement sexy. Mais elle a choisi Yvette Yzon. Elle a choisi un nom qui fait penser à une chanteuse réaliste du Montmartre des années 30. Y en a des qui se perdent, je vous jure.

Oui je sais, je digresse. Et savez-vous pourquoi je digresse ? Parce que dans le fond, je n’ai pas grand-chose de plus à dire sur cette Île des morts vivants que ce que j’ai déjà dit concernant La Création. Les deux films ont été réalisés à peu près en même temps, il n’y a aucune raison qu’ils soient spécialement différents. Disons que celui-ci est un petit peu plus délirant dans son déroulement narratif, et un peu moins marrant aussi. Mais on retrouve encore une fois la même direction d’acteurs effarante, le même scénario ridicule, les dialogues stupides et incohérents, et tout le tralala. Ainsi, encore une fois, qu’une bonne grosse dose de plagiat. Un peu de La Nuit des morts vivants, et beaucoup de L’Enfer des zombies de Lucio Fulci.

Ce qui m’amène d’ailleurs à une nouvelle digression. Le texte qui présente L’Île des morts vivants au dos du DVD n’a en effet rien à voir, mais alors vraiment rien à voir du tout avec l’histoire que propose le film. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que ce texte est en réalité un copié-collé de celui qui accompagne l’édition DVD de L’Enfer des zombies… Quand les gonzes qui éditent le film sont aussi regardants en termes de qualité que ceux qui l’ont réalisé, on atteint les sommets du paroxysme au zénith…

Ce qui m’attriste le plus, c’est que ce machin est le dernier film de Bruno Mattei. Le tout dernier. Après ça, il est mort. Et quand je dis après, c’est 20 jours plus tard, puisque le film est sorti le 1er mai en Italie et que Bruno a cassé sa pipe le 21. Le dernier film d’un type qui a commencé sa carrière de réalisateur 37 ans plus tôt. Qui a signé (sous différents pseudonymes) plus de cinquante films. Et c’est de la merde. Presque quarante ans de carrière et, à la toute fin, il signe encore un film mal réalisé, mal monté, mal joué, mal écrit, plagiaire et puéril. C’est sans doute cruel de dire ça, mais merde ne pas être capable d’y mettre un minimum d’attention à ce point, ça frôle l’impudeur.

Du coup, que faut-il retenir de cette Île des morts vivants ? Que des types peuvent se battre avec des zombies pendant dix minutes et clamer ensuite qu’ils refusent de croire à des histoires de morts qui reviennent à la vie. Qu’un zombie sait jouer des airs de flamenco à la guitare en ne bougeant que trois doigts sur un accord unique. Que les capitaines, dans les films de merde, s’appellent tous Capitaine Kirk (c’était déjà le cas dans le House of the Dead d’Uwe Boll), à croire que les réalisateurs tacherons partagent une passion commune pour Star Trek. Et qu’une femme retrouvée évanouie sur un radeau peut finalement mourir, au bout de plusieurs heures d’attention médicale, parce qu’elle a « trop d’eau dans les poumons ». Sans déconner, mec.

Sur ce, je vous laisse.

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