Cultes – Caligari http://caligari.fr Sat, 17 Nov 2018 19:44:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 90213575 The Darkness (2016) de Greg McLean http://caligari.fr/2018/11/17/the-darkness-2016-de-greg-mclean/ http://caligari.fr/2018/11/17/the-darkness-2016-de-greg-mclean/#respond Sat, 17 Nov 2018 19:44:32 +0000 http://caligari.fr/?p=882 Au cours d’un voyage familial classique dans les montagnes du Colorado, le garçon autiste de la famille récupère des pierres indiennes sacrées et les colle dans son sac à dos jusqu’à ce que plein de choses assez désagréables arrivent. Bon, on ne va pas passer trois heures pour rédiger un billet sur un film que […]

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Au cours d’un voyage familial classique dans les montagnes du Colorado, le garçon autiste de la famille récupère des pierres indiennes sacrées et les colle dans son sac à dos jusqu’à ce que plein de choses assez désagréables arrivent.

Bon, on ne va pas passer trois heures pour rédiger un billet sur un film que vous avez déjà vu même si vous ne l’avez jamais vu. Les situations sont convenues, la narration est convenue, la réalisation est convenue, la musique est convenue, rien d’original une seconde dans ce film, rien de flippant non plus. Ce n’est ni original, ni imaginatif. Ce n’est même pas mauvais : c’est insipide.

Je m’interroge juste sur le caractère autistique du garçon, qui semble autiste quand ça l’arrange et dont le film peine vraiment à donner une cohérence à son trouble, mais bon je ne suis pas spécialiste de la question. Et sinon, c’est toujours un peu soulant ces films qui font la leçon aux gens qui ne croient pas au surnaturel tout en débitant des légendes inventées avec trois bouts de ficelle.

Sur ce, je vous laisse.

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La Momie (2017) de Alex Kurtzman http://caligari.fr/2017/11/18/momie-2017-de-alex-kurtzman/ http://caligari.fr/2017/11/18/momie-2017-de-alex-kurtzman/#respond Fri, 17 Nov 2017 23:42:54 +0000 http://caligari.fr/?p=816 Deux pillards de tombe et une archéologue affiliés à l’armée des États-Unis trouvent une momie égyptienne au beau milieu d’un champ de bataille en Irak, avant de rapatrier le tout en Angleterre où ont récemment été découverts d’autres artefacts antiques permettant à la redoutable momie de revenir à la vie et semer la destruction ou […]

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Deux pillards de tombe et une archéologue affiliés à l’armée des États-Unis trouvent une momie égyptienne au beau milieu d’un champ de bataille en Irak, avant de rapatrier le tout en Angleterre où ont récemment été découverts d’autres artefacts antiques permettant à la redoutable momie de revenir à la vie et semer la destruction ou autres choses déplaisantes. Oui, je sais, ça ne ressemble à rien comme scénario, mais j’avoue avoir regardé le film d’un œil un peu distrait aussi.

Cela dit, œil distrait ou pas, The Mummy est un sacré fourre-tout foutraque de grand n’importe quoi du début à la fin, mélangeant Égypte antique, croisades, nuées de corbeaux, vilaines araignées et malédictions en tous genres, pour aboutir dans une sorte de laboratoire à monstres planqué au milieu de Londres et dirigé par un certain Docteur Jekyll… Le tout étant surtout un prétexte pour aligner les scènes d’action.

The Mummy tente quelque chose qui n’est pas totalement inintéressant : renouer avec le film d’aventures façon Indiana Jones. Un personnage principal charismatique, à la fois malicieux et maladroit, roublard mais au grand-coeur, qui vit des péripéties hallucinantes racontées avec humour. Il y a juste un petit souci : Tom Cruise n’est PAS capable d’incarner un personnage charismatique, les péripéties sont chiantes et brouillonnes, et le film ne parvient pas une seconde à être drôle.

D’autant que bon, Indiana Jones se passe… ben dans le passé. Les années 40 ce n’est pas non plus le Moyen-Âge, mais c’est suffisamment éloigné de nous pour que l’on puisse adhérer à des aventures iconoclastes, et cela encore plus quand les nazis sont de la partie, avec toutes les dérives paranormales ou autres qu’on leur prête. En gros, on peut fantasmer ce temps-là, le sublimer, et ne pas faire la moue devant des histoires de Tables de la Loi ou de calice contenant le sang du Christ.

C’est un peu plus compliqué face à un film censé se passer en même temps que nous, représentant la guerre en Irak et l’État islamique (sans le nommer) comme Spielberg représentant des Indiens sortis de nulle part dans Le Temple maudit. Difficile de croire en un Tom Cruise parvenant à éviter les balles d’une centaine de soldats djihadistes. Pour tout dire, cette utilisation dans un film comico-épique de cette réalité-là m’a presque mis mal à l’aise.

Et tout le reste du film est du même acabit : on n’arrive pas à y croire. C’est juste trop gros et pas assez bien fait pour que l’on arrive à s’immerger dedans. À mesure que le film progresse, les limites mêmes de sa démarche se font de plus en plus voyantes, et les scènes d’action qui l’émaillent semblent, elles aussi, bien trop artificielles pour rattraper le coup. Et puis, plus simplement : on s’emmerde. La Momie n’est pas un film intéressant.

On s’en fout, de la princesse Bidule qui veut revenir à la vie, ou devenir reine, ou conquérir le monde, ou je ne sais pas quoi d’autre tant ses motivations sont floues, 5000 ans après son pacte avec le Dieu de la mort de chez elle. Quant à la relation entre le personnage de Tom Cruise et celui campé par Annabelle Wallis, elle est tellement convenue qu’elle sort pas les trous de nez. Le spectateur est invité à combler lui-même les trous manquants dans cette relation dénuée de toute alchimie.

Non sérieusement, je ne m’attendais pas à un bon film, mais là c’est encore pire. Même en essayant de se la jouer décalé, en tentant façon Joss Whedon de s’écarter d’une piste tracée d’avance pour prendre des directions qui frôlent par moment la parodie, La Momie n’arrive à rien d’autre qu’à livrer un spectacle long, poussif, foutraque et parfois paresseux. Empruntant bien trop à Indiana Jones, et aussi au passage au Loup-garou de Londres. En prime.

Sur ce, je vous laisse.

 

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Deathgasm (2015) de Jason Lei Howden http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/ http://caligari.fr/2016/09/04/deathgasm-2015-de-jason-lei-howden/#respond Sun, 04 Sep 2016 00:39:18 +0000 http://caligari.fr/?p=651 Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi. Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble […]

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Deathgasm

Dans une petite bourgade paisible et bourgeoise néo-zélandaise, un groupe de metal amateur s’essaye à la reprise façon rock d’une antique partition invoquant les démons. La suite ? Zombies, démembrements, éventrations, tripailles et autres joyeusetés. La Nouvelle-Zélande, quoi.

Parce qu’il faut le dire : depuis Peter Jackson, le pays des kiwis et des All-Blacks semble avoir fait sa spécialité des comédies d’horreur bien gores et bien sales. Ici, les références à Bad Taste ou Braindead ne manquent pas, mais on trouvera aussi quelques clins d’oeil à Sam Raimi et ses Evil Dead. D’ailleurs, pour parler franchement, on trouvera beaucoup de clins d’oeil à beaucoup de choses dans Deathgasm, qui s’inscrit directement dans les canons du genre.

 

Deathgasm1

Ouais, c’est vrai, c’est metal.

 

C’est d’ailleurs l’un des petits soucis du film : il fait un peu redite par moments. La petite blondinette qui se transforme en machine de guerre, la bagarre contre des zombies à grands coups de godemichets, c’est très amusant et on ne boude pas son plaisir mais ça commence aussi à faire partie des poncifs du genre. Mais le film compte quand même des scènes franchement hilarantes, il ne faut pas déconner non plus.

Et puisque nous en sommes au rayon des défauts, Deathgasm a quand même des problèmes en termes de narration et de montage. Non pas que l’histoire soit incompréhensible, mais on assiste parfois à de bien étranges ellipses, sinon des contresens qui peuvent confusionner. Oui, parfaitement, confusionner. Parce que j’ai la flemme de trouver un verbe qui existe pour résumer ce que j’essaye de dire.

 

Deathgasm2

C’est même franchement metal.

 

Bon à part ça je vais arrêter d’être chiant et concéder que j’ai passé un bon moment devant Deathgasm. Le côté metal me passe pas mal au-dessus de la tête, c’est même un gimmick outré qui finit par devenir lassant vers la fin, mais cela n’empêche pas le film d’être réjouissant à plus d’un titre. Et au-delà de la seule question du metal, on nous parle aussi des marginaux, des impopulaires, jusqu’à créer une alliance entre nerds et metalleux plutôt pertinente.

Entre parenthèses, ce lien entre metal et marge sociétale, nous l’avions déjà dans l’excellent Tenacious D in The Pick of Destiny, film culte dans lequel Jack Black et Kyle Grass, alias les Tenacious D, partent à la recherche d’un médiator diabolique pour rencontrer enfin le succès, la gloire et la fortune. Difficile de ne pas y penser. Si vous ne l’avez pas vu, jetez-vous dessus. Vite.

 

Deathgasm3

Oui, carrément… metal.

 

Et pour Deathgasm alors ? Il vaut carrément le coup d’être vu, oui. Rythmé quoique prévisible, drôle sans révolutionner le genre, il offre des passages franchement réussis, du bon gore scato des familles, des nichons de temps en temps et, surtout, une jolie tranche de délire qui a su ragaillardir le vieux con blasé que je suis. Et que vous deviendrez sans doute un jour, si vous n’en êtes pas déjà un.

Sur ce, je vous laisse.

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Kingdom Come (2014) de Greg A. Sager http://caligari.fr/2016/07/26/kingdom-come-2014-de-greg-a-sager/ http://caligari.fr/2016/07/26/kingdom-come-2014-de-greg-a-sager/#respond Tue, 26 Jul 2016 00:17:21 +0000 http://caligari.fr/?p=579 Un groupe de gens inconnus les uns des autres se réveillent dans un immeuble claquemuré et sans sortie apparente. S’ils essayent au début de survivre ensemble, ils réalisent vite que le lieu a pour but de les mettre face à leur culpabilité, et peut-être face à leur rédemption. Kingdom Come a des qualités. Une atmosphère […]

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Kingdom Come

Un groupe de gens inconnus les uns des autres se réveillent dans un immeuble claquemuré et sans sortie apparente. S’ils essayent au début de survivre ensemble, ils réalisent vite que le lieu a pour but de les mettre face à leur culpabilité, et peut-être face à leur rédemption.

Kingdom Come a des qualités. Une atmosphère pesante, un rythme bien équilibré, et un scénario qui assemble les pièces du puzzle les unes après les autres avec une certaine dextérité. Le film n’est pas aussi prévisible qu’on le croit au premier abord, malgré sa galerie de personnages plutôt caricaturale. Par contre, son petit twist final n’a strictement aucun sens.

Ce qui me fait surtout chier, c’est la bonne grosse dose de morale christiano-conservato-puritaine qui émane du film. Et parvient à mettre sur une sorte de même pied d’égalité les crimes d’un violeur en série ou d’un tripoteur de petites filles et l’addiction à l’héroïne ou le fait pour une jeune fille d’avoir eu recours à l’avortement.

C’est sur ce point que le film m’a finalement donné envie de gerber, d’autant plus qu’il n’introduit clairement son propos que dans sa dernière partie. Donc, pour les scénaristes de Kingdom Come, quelqu’un qui cède à son penchant pour la piquouse mérite immédiatement d’être précipitée dans les flammes de l’Enfer. Ben oui quoi, ça fait pleurer le petit Jésus.

Mieux encore : une femme qui a avorté ne méritera le pardon que si elle éprouve des remords, pense toute sa vie au bébé qu’elle n’aura pas eu, et lui demande pardon tous les soirs avant d’aller se coucher. Hé, les mecs, j’ai une idée : si vous alliez vous faire enculer ? À moins que cela aussi soit un crime impardonnable à vos yeux.

Donc voilà, l’ambiance est là, la réalisation se défend, mais la morale générale pue la merde à plein nez et cela me désoblige. Je ne regarde pas des films d’horreur pour me farcir les sermons grossiers de quelques vaticanistes frustrés de l’Apocalypse. Daech me casse déjà bien assez les couilles en ce moment.

Sur ce, je vous laisse.

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Les Dossiers secrets du Vatican (2015) de Marc Neveldine http://caligari.fr/2016/06/26/les-dossiers-secrets-du-vatican-2015-de-marc-neveldine/ http://caligari.fr/2016/06/26/les-dossiers-secrets-du-vatican-2015-de-marc-neveldine/#comments Sun, 26 Jun 2016 21:27:38 +0000 http://caligari.fr/?p=500 Il ne faut pas trop lui en vouloir, au Vatican : il est tellement occupé à recueillir des milliers d’heures de vidéos pour s’armer contre la naissance de l’Antéchrist qu’il a à peine le temps de s’occuper de ses prêtres pédophiles. Et là, en l’occurrence, c’est le cas d’Angela qui le préoccupe tout particulièrement. Surtout […]

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The Vatican Tapes

Il ne faut pas trop lui en vouloir, au Vatican : il est tellement occupé à recueillir des milliers d’heures de vidéos pour s’armer contre la naissance de l’Antéchrist qu’il a à peine le temps de s’occuper de ses prêtres pédophiles. Et là, en l’occurrence, c’est le cas d’Angela qui le préoccupe tout particulièrement. Surtout quand elle parle en araméen et devient la meilleure amie des corbeaux de son quartier.

Je pense avoir déjà signalé, pour peu que cela ne se devine pas aisément, que je ne crois pas en Dieu. Pas plus que je ne crois aux licornes, aux loups-garous, aux vampires, aux zombies ou à la paix sur la Terre. Pour autant, tous font de merveilleux personnages de films ou de romans, et quand une histoire met en scène la mythologie chrétienne avec talent et intelligence, je suis client à cent pour cent. Ce n’est pas pour rien, figurez-vous, si L’Exorciste est mon film préféré.

Mais soyons honnêtes : l’immense majorité des oeuvres récentes prenant appui sur le christianisme, et son reflet sataniste, sont d’infâmes bouses. Est-ce le cas de ces Vatican Tapes ? Étonnamment, non. Et c’est une vraie surprise, tant je m’attendais au même truc que d’habitude.

Attention, je ne dis pas que c’est le film du siècle, ni même un bon film d’ailleurs. Je dis juste que celui-ci a suffisamment de qualités pour mériter amplement d’être vu. La première d’entre-elle étant d’ailleurs une courbe diégétique – si vous m’autorisez des audaces stylistiques – bien menée, malgré une narration polluée par des effets analeptiques et proleptiques dispensables. C’était le paragraphe « j’ai fait Lettres et je me la pète », merci beaucoup.

Ce que je veux dire, c’est qu’il est intéressant de voir l’évolution du personnage d’Angela, depuis le tout début de l’apparition du mal jusqu’à son aboutissement, que je préfère ne pas spoiler. Bon, d’accord, ça ne va pas sans quelques (toutes) petites incohérences, mais c’est tout de même construit de manière habile. Et cela offre des scènes plutôt marquantes, dont une – celle de l’asile d’aliénés – a vraiment réussi à me mettre mal à l’aise.

L’interprétation des acteurs y est d’ailleurs pour beaucoup. Si Olivia Taylor Dudley crève l’écran, du moins est-ce ma modeste opinion, tout le reste du casting fait preuve d’un réel talent, ce qui change de l’ordinaire de ce genre de productions. À vrai dire, au-delà même des capacités de chacun, on sent derrière la mise en scène une véritable direction d’acteurs. Quelque chose de pensé. Et c’est plutôt précieux.

Ciel ! mais serais-je en train d’encenser The Vatican Tapes ? Ouais, bon, on se calme. D’abord, l’histoire n’est pas non plus la plus puissante de la décennie, et surtout le film ne nous épargne pas un sacré paquet de clichés qui feront sourire. Il a aussi tendance à aller vite en besogne, et a beaucoup de mal à soigner ses interactions entre les personnages. Par moment, la crédibilité du truc en prend tout de même un coup.

Et puis, même si la réalisation n’a rien d’abominable, elle adopte un parti-pris particulièrement agaçant. En voulant coller avec la mode du found-footage, le film se sent obligé de nous asséner des captures de vidéo-surveillance, estampillées « Vatican Tapes » pour faire plus profond, qui n’apportent pas grand-chose à la narration. Pire encore, la grammaire du found-footage s’impose même par moments dans des séquences tout à fait conventionnelles. Ou alors, le réalisateur a voulu se la jouer Dogme95, mais j’ai des doutes.

Bref, du bon et du moins bon dans ces Dossiers secrets du Vatican, mais à l’arrivée tout de même une vraie surprise. Le film sort un peu des sentiers battus des histoires de possession et se révèle finalement assez prenant, malgré des faiblesses évidentes que j’ai tout de même envie de lui pardonner. Ne serait-ce que pour le remercier d’éviter le grand-guignol et de s’en tenir, somme toute, à ce qu’il sait faire sans en rajouter inutilement.

Sur ce, je vous laisse.

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Satan mon amour (1971) de Paul Wendkos http://caligari.fr/2016/02/24/satan-mon-amour-1971-de-paul-wendkos/ http://caligari.fr/2016/02/24/satan-mon-amour-1971-de-paul-wendkos/#respond Wed, 24 Feb 2016 00:50:10 +0000 http://caligari.fr/?p=343 Journaliste musical, Myles Clarkson est reçu par le grand mais vieillissant pianiste Duncan Ely pour une interview. Fasciné par les mains de Myles, le talentueux interprète de la Méphisto-Valse de Liszt devient son ami et l’intègre à son cercle de gens fortunés et excentriques. Au grand désespoir de l’épouse de Myles, qui n’apprécie pas ce […]

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Mephisto Waltz

Journaliste musical, Myles Clarkson est reçu par le grand mais vieillissant pianiste Duncan Ely pour une interview. Fasciné par les mains de Myles, le talentueux interprète de la Méphisto-Valse de Liszt devient son ami et l’intègre à son cercle de gens fortunés et excentriques. Au grand désespoir de l’épouse de Myles, qui n’apprécie pas ce petit monde, et déteste particulièrement la fille de Duncan.

J’avoue, résumé comme cela, on se croirait plus dans un soap que dans un film d’épouvante. C’est aussi que le film met du temps à se mettre en place, donc bon je ne vais pas non plus vous raconter les quarante premières minutes juste pour vous apprendre que, ô surprise, une histoire de satanisme finit par pointer le bout de son nez.

The Mephisto Waltz – si vous le voulez bien, on va s’épargner le titre français – est un pur produit des années 70 débutantes. À cheval entre la grammaire du thriller psychologique des années 60 et l’avènement de la modernité qui surviendra quelques années plus tard, à travers des réalisations comme The Omen ou, naturellement, The Exorcist. Sachant que Rosemary’s Baby était déjà passé par là, tout de même.

Donc, on va se farcir tous les effets de caméra qui tangue, tous les méga-gros-plans-zoomissimes sur les visages des personnages pour montrer qu’ils sont oppressés de partout, tous les poncifs narratifs aussi et les effets musicaux pathétiques. Néanmoins, la musique est signé Jerry Goldsmith, donc respect. Et on entend, évidemment, beaucoup de Liszt, qui est l’un de mes compositeurs préférés, donc respect aussi.

À côté de ça, le film a bien lu son Hitchcock et tente de s’ancrer dans une réalité urbaine, sociétale et familiale. Il n’y arrive que très moyennement. On sent qu’il fait des efforts mais ça ne veut pas sortir. Par exemple, le couple formé par Myles et Paule Clarkson ont une fille. On ne la verra que quatre ou cinq fois, en tout. Totalement absente du paysage. Pas facile à gérer, ce genre de personnages. Il faudra attendre Linda Blair pour entendre une gamine débiter les pires obscénités. Et encore, elle était doublée.

Finalement, le film réussit son coup lorsqu’il part dans des délires oniriques ou quand il filme une soirée déguisée décadente, ce qui revient un peu au même dans le traitement. Là, on sent que le réalisateur est content. Il peut mettre des effets de flou partout, faire tourner sa caméra dans tous les sens, accumuler les symboles dérangeants, bref il s’éclate et ça se voit. Le résultat n’est pas confondant, mais au moins ça donne quelque chose de valable, pour peu que l’on soit réceptifs à ce genre de langage cinématographique. Ou un peu nostalgique.

Après, il ne faut pas déconner non plus : ça n’en fait pas des qualités formelles, parfois ça frise le ridicule, et surtout ça ne suffit pas à rattraper un scénario mal fagoté, au sein desquels les interactions des personnages entre-eux ou avec leur environnement sont sacrifiées sur l’autel de la Frénétique Attitude. Sans compter que ça traîne en longueur. Le film aurait pu durer une demi-heure de moins et demeurer tout aussi chiant.

J’ai surtout envie de noter les dernières images du film. Quand bien même elles procèdent d’un choix scénaristique à laisser perplexe un amoureux de Michael Bay, elles n’en affichent pas moins une certaine profondeur et, surtout, éclairent le titre du film avec beaucoup de brio. On sent que le réalisateur l’avait prévu, cet effet-là. Il fallait juste qu’il rajoute deux heures de bidules avant, pour bien faire.

The Mephisto Waltz est un film à cheval. Entre deux styles et deux époques. Hélas, il ne parvient pas à se montrer suffisamment crédible, ni dans son histoire ni dans son esthétique, pour captiver le spectateur. Il se donne surtout une prestance prétentieuse pour aligner des clichés que l’on retrouvera, pour bien moins cher et en beaucoup plus sympathiques, dans toutes les réalisations de la Hammer, à commencer par la série télé La Maison de tous les cauchemars.

Sur ce, je vous laisse.

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L’Oeil du malin (1966) de J. Lee Thompson http://caligari.fr/2016/02/11/loeil-du-malin-1966-de-j-lee-thompson/ http://caligari.fr/2016/02/11/loeil-du-malin-1966-de-j-lee-thompson/#comments Thu, 11 Feb 2016 21:50:10 +0000 http://caligari.fr/?p=332 Philippe de Montfaucon, châtelain plein aux as et heureux père de famille, apprend qu’il doit quitter sa vie parisienne pour revenir sur ses terres de Bellenac, où son bon peuple l’attend avec impatience. Sa manière de dire au revoir à ses enfants ainsi qu’à sa femme incite cette dernière à le rejoindre, malgré ses injonctions. […]

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Eye of the Devil

Philippe de Montfaucon, châtelain plein aux as et heureux père de famille, apprend qu’il doit quitter sa vie parisienne pour revenir sur ses terres de Bellenac, où son bon peuple l’attend avec impatience. Sa manière de dire au revoir à ses enfants ainsi qu’à sa femme incite cette dernière à le rejoindre, malgré ses injonctions. Elle découvrira que la France profonde des années 60 n’est pas aussi catholique que De Gaulle voulait bien le penser.

J’adore dire d’un film qu’il a les qualités de ses défauts. Ça en jette trop, comme formule. Donc, Eye of the Devil a les qualités de ses défauts, ou les défauts de ses qualités. Sa réalisation a beau être horriblement datée et sombrer parfois dans des effets de style qui frôle la vulgarité, on ne pourra qu’admirer sa manière de chercher le baroque jusque dans les détails et de réussir quelquefois son coup avec un certain brio.

Le jeu de ses acteurs est terriblement cliché – beautés froides, épouse éplorée, châtelain conscient de son devoir, aïeule emmurée dans le terrible silence des secrets ancestraux, curé impassible et calculateur – mais bien souvent sublime dans l’exagération le drame qui nous est proposé. On ne joue pas une tragédie grecque assis en tailleur autour d’une tasse de thé.

Et là je fais une pause sur les acteurs pour parler de la distribution. D’abord parce que ce film contient la première apparition créditée de Sharon Tate au cinéma, un an avant Le Bal des vampires, et trois ans avant de se faire trucider dans les circonstances atroces que l’on connaît. Ensuite, parce que Eye of the Devil nous permet d’admirer le grand Donald Pleasance en curé. Et là, moi, Donald Pleasance en curé français des années 60, avec le petit chapeau noir et tout, je prends sans hésiter une seconde. Enfin parce que David Niven, qui interprète Philippe de Montfaucon, me fait terriblement penser à Christophe Barbier de l’Express. Impossible de me sortir ça de la tête durant tout le film…

 

David Niven / Christophe Barbier

Franchement, ne venez pas me dire qu’il n’y a pas un air !

 

Et sinon ? Ma foi, une musique grandiloquente qui renforce le côté mystérieux du film, de faux effets de suspens qui accentuent son caractère hypnotique, des personnages parlant anglais en France qui augmentent sa dimension onirique… En somme, tout ce qu’on peut reprocher au film participe à son aura particulière. Encore faut-il être sensible à la grammaire de ce cinéma-là, dans lequel Hitchcock allait donner de sérieux coups de pompe.

Et puis même, présenté comme cela, vous pensez sans doute que je vous décris un chef-d’oeuvre, sauf qu’en fait pas vraiment non loin de là du tout. J’ai regardé le film en deux fois – chose que je ne fais jamais – tellement il est soporifique et m’endormait au premier visionnage, alors qu’il n’était pas onze heures du soir. Eye of the Devil est chiant, il faut bien le reconnaître. En jouant sur la corde de la symbolique toutes les deux minutes, il en oublie de raconter son histoire, aussi confuse que bancale.

Du coup, difficile pour moi de vous dire ce que j’ai exactement pensé de ce film. Je l’ai payé deux euros en soldes, ça aide à être tolérant. Et ça reste une découverte pour moi, qui n’en avais jamais entendu parler avant. Et ça m’a fait plaisir de me faire un film MGM des années 60, en noir et blanc et tout. Ça me change des found-footage et des James-Wan-Like. Mais au final, aussi joli soit l’objet, il est bien moins profond que les airs qu’il se donne. Et cela suffit à en ressortir tout de même quelque peu mitigé.

Sur ce, je vous laisse !

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Le Dernier Exorcisme Part II (2013) de Ed Gass-Donnelly http://caligari.fr/2015/12/16/le-dernier-exorcisme-part-ii-2013-de-ed-gass-donnelly/ http://caligari.fr/2015/12/16/le-dernier-exorcisme-part-ii-2013-de-ed-gass-donnelly/#comments Wed, 16 Dec 2015 22:51:23 +0000 http://caligari.fr/?p=289 Bouh le diable est méchant il veut posséder la jeune fille mais la jeune fille lutte et des gens veulent l’aider mais n’y arrivent pas et à la fin le méchant diable il gagne et la jeune fille est possédée. Donc, dans Le Dernier Exorcisme, il était question de suivre un démystificateur professionnel qui tombait […]

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The_Last_Exorcism_Part_II_Poster

Bouh le diable est méchant il veut posséder la jeune fille mais la jeune fille lutte et des gens veulent l’aider mais n’y arrivent pas et à la fin le méchant diable il gagne et la jeune fille est possédée.

Donc, dans Le Dernier Exorcisme, il était question de suivre un démystificateur professionnel qui tombait sur un véritable cas de possession démoniaque. C’était filmé en found-footage et, dans mon souvenir, ça avait quelques qualités.

Ici, on reprend le personnage de Nell, qui veut se convaincre qu’elle était la victime d’une secte d’illuminés et que rien de ce qu’elle a vécu durant sa possession n’était vrai. Mais évidemment tout était vrai, puisque nous sommes dans un film d’horreur.

Du coup on assiste aux cauchemars, aux hallucinations, aux dialogues délirants et aux diverses apparitions typiques des films où des jeunes filles sont la proie d’un démon qui veut s’emparer d’elles. Et on se demande tout le long si le réalisateur a conscience que ce qu’il fait a déjà été fait des dizaines de fois avant lui.

Si vous n’avez jamais vu de film d’horreur de votre vie, celui-ci aura des chances de vous surprendre. Sinon, vous n’y trouverez rien de plus que dans tous les films de possession ou d’exorcisme qui ont été réalisés ces cinquante dernières années.

Mais franchement, si vous n’avez vraiment jamais vu de film d’horreur de votre vie, vous pouvez commencer par des centaines de réalisations bien mieux écrites, bien mieux filmées et bien plus inspirées que ce film, qui n’est même pas assez original pour prétendre être mauvais.

Sur ce, je vous laisse.

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Mercy (2014) de Peter Cornwell http://caligari.fr/2015/10/25/mercy-2014-de-peter-cornwell/ http://caligari.fr/2015/10/25/mercy-2014-de-peter-cornwell/#respond Sun, 25 Oct 2015 22:58:21 +0000 http://caligari.fr/?p=253 La grand-mère de George est aussi sa meilleure amie, jusqu’à ce qu’elle fasse une syncope et développe tous les signes de la possession démoniaque. Mais bon, il faut s’occuper d’elle tout de même, parce que la famille c’est sacré et tout le tralala… Je m’étonnais hier encore d’être dans une étonnante série de bons films. […]

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Mercy

La grand-mère de George est aussi sa meilleure amie, jusqu’à ce qu’elle fasse une syncope et développe tous les signes de la possession démoniaque. Mais bon, il faut s’occuper d’elle tout de même, parce que la famille c’est sacré et tout le tralala…

Je m’étonnais hier encore d’être dans une étonnante série de bons films. Quatre ou cinq à la suite, je crois même que c’est un record pour mon blog. Il fallait bien que ça s’arrête, donc voilà : Mercy n’est pas un bon film. On a cru au grand chelem, on avait tort.

Mais pour être tout à fait honnête, ça me changera, Mercy n’est pas non plus une catastrophe atomique. J’ai même espéré quelque chose de vraiment bon au début. La réalisation est tout ce qu’il y a de plus respectable, les acteurs font correctement leur travail, les personnages tiennent debout et on a même droit à quelques petites trouvailles pas désagréables du tout, – je pense notamment à « l’amie imaginaire » de George.

Alors que reproche-je donc ainsi à ce film qu’il a l’air pas si mal dit comme ça ? Sa banalité. Son conformisme. Son grand, pénible, éternel, oppressant conformisme. On regarde un film qu’on a déjà vu mille fois, avec les sursauts ordinaires, avec les retournements de situation classiques, avec les petits effets ironiques conventionnels, et ça dure comme cela jusqu’à la fin. C’est cliché. Et ça ne marche pas.

Mercy, c’est le film « adapté d’une nouvelle de Stephen King » typique. On aurait eu le même dans les années 90, à quelques effets de grammaire près. Avec Edward Furlong à la place de Chandler Riggs, dans le rôle de l’ado à qui on ne la fait pas. Un film que l’on consomme plus qu’on ne le regarde, et qu’on oublie en moins de deux semaines.

Sur ce, je vous laisse.

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La Fin des temps (1999) de Peter Hyams http://caligari.fr/2015/06/13/la-fin-des-temps-1999-de-peter-hyams/ http://caligari.fr/2015/06/13/la-fin-des-temps-1999-de-peter-hyams/#respond Sat, 13 Jun 2015 00:31:27 +0000 http://caligari.fr/?p=126 Ainsi que le veut une énième prophétie cachée quelque part dans l’Apocalypse de Saint-Jean (qu’il faut lire à l’envers d’ailleurs, puisque l’on apprend que le chiffre de la Bête n’est pas 666 mais 999), monsieur Satan a entre 23 heures et minuit le 31 décembre 1999 pour s’accoupler avec une certaine bonne femme et permettre […]

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Ainsi que le veut une énième prophétie cachée quelque part dans l’Apocalypse de Saint-Jean (qu’il faut lire à l’envers d’ailleurs, puisque l’on apprend que le chiffre de la Bête n’est pas 666 mais 999), monsieur Satan a entre 23 heures et minuit le 31 décembre 1999 pour s’accoupler avec une certaine bonne femme et permettre ainsi son règne sur la Terre. Et après, il se trouve des gens pour prétendre que les formalités administratives de la CAF sont compliquées.

Bon, évidemment, Arnold Schwarzenegger – et là je demande des applaudissements parce que je viens de l’écrire du premier coup sans faire de fautes – va sauver le monde à l’aide de ses muscles et de ses gros flingues. À un moment, le Diable s’exclame un truc du genre : « comment peux-tu prétendre gagner contre moi ? Tu n’es qu’un homme et je suis éternel ! » Il a parfaitement raison, mais Schwarzy gagne tout de même. Parce qu’il est trop fort.

Au tout début du film, en voyant des gardes suisses faire le salut militaire au passage d’un cardinal, je me suis dit que ça allait être un joli navet des familles que ce End of Days. Je ne me suis pas trompé. Ça commence vaguement comme du Da Vinci Code (avant l’heure) et ça se termine comme du Michael Bay, mais surtout ça n’offre jamais, mais alors jamais rien de consistant. Une succession de scènes d’action et de bagarres qui ne sont pas franchement palpitantes, et des retournements de situation qui fatiguent. Oh mon Dieu, untel est en fait un suppôt de Satan ! Oh, et unetelle aussi ! Oh, et lui aussi, et elle aussi ! Et toute la ville, même ! – À ce rythme, on a plus vite fait de compter les quelques péquenauds qui se promènent encore dans le camp du Bien.

Ce qui m’a le plus amusé dans l’histoire, c’est la représentation qui nous est donnée de l’église catholique romaine. Avec ses ordres mystérieux, plus ou moins affiliés aux francs-maçons, qui épluchent siècles après siècles les prophéties et protègent le monde des attaques du Malin, détenteurs d’un savoir mystique profond et redoutable. Alors que dans la vraie vie, les curés sont surtout des bonshommes plutôt paumés qui promènent mollement leurs soutanes en ville. Quant à leur hiérarchie, elle se soucie bien plus de faire de la politique et d’étouffer les scandales de pédophilie que de protéger le monde d’une possible invasion satanique.

On aura d’ailleurs droit à un final où Schwarzy, qui s’était déclaré incroyant, (re)trouvera évidemment la foi devant la déco kitchouille d’une église de New-York, à la manière d’un Huysmans tombant amoureux du catholicisme en écoutant trois orgues et deux voix de fausset bousiller du Haendel. Notre héros déposera alors ses armes en demandant à Jésus de lui donner la force de combattre à l’aide de sa foi. Ça valait drôlement le coup d’embaucher Terminator.

Tiens, au fait, Schwarzy… Vous savez tous que ce n’est pas un bon acteur, c’est de notoriété publique. Bien dirigé, et dans des rôles qui collent à son maintien et son physique, il peut produire une alchimie remarquable. Ici, il est juste aussi mauvais que dans Un flic à la maternelle, et moins crédible. Donc il grogne, il râle, il hurle, il éructe et émet même de temps en temps ce qui s’apparente à des feulements. Il en prend plein la tronche aussi, mais se relève toujours. Parce qu’il est trop fort.

End of days ne vaut vraiment pas grand chose : son scénario est totalement bâclé, bourré de raccourcis tellement grotesques que l’histoire devient rapidement invraisemblable, et cela bien avant que le Diable ne fasse son apparition. La réalisation ne casse pas trois pattes à un connard et, dans les scènes où ça bouge, les choix de montage sont tout bonnement catastrophiques. En littérature, on appelle ça des fautes de syntaxe. En musique, des fausses notes. Et au cinéma, de la merde. – Et quand on vient tartiner par-dessus tout cela un salmigondis de religiosité, ça rassure l’athéiste que je suis : avec une propagande pareille, le Vatican n’a plus que quelques décennies à vivre.

Sur ce, je vous laisse. Et vous savez pourquoi le Pape fait des bulles ? Parce que l’abbé mousse.

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