Famille du bambou : la star verte des graminées
Le bambou fait partie de la famille des Poacées, communément appelées graminées, ce qui en fait une herbe lignifiée et non un arbre. Pourtant, avec ses gigantesques chaumes et sa stature fière, on pourrait le croire roi de la forêt. Décryptage botanique et morphologique du bambou.
Le bambou, une graminée pas comme les autres
La famille des Poacées rassemble près de 10 000 espèces dans le monde. Parmi celles-ci, les bambous occupent la sous-famille des Bambusoideae, avec environ 119 genres et plus de 1 400 espèces. Leur répartition mondiale est impressionnante :
| Région | Sous-tribus | Genres | Espèces approximatives |
|---|---|---|---|
| Asie | 6 | 44 | 600 |
| Amériques | 4 | 21 | 400 |
| Madagascar | 2 | 6 | 20 |
| Afrique | 2 | 3 | 5 |
| Pacifique | 2 | 2 | 4 |
| Australie | 2 | 2 | 3 |
| Total | 18 | 78 | 1000+ |
À noter que le bambou est absent à l’état naturel en Europe et Antarctique. Malgré tout, son charme a conquis bien des jardins européens grâce à la culture intensive.
Pas un arbre, même s’il joue les grands
Le bambou surprend souvent. Son tronc ? Creux. Des chaumes robustes, oui, mais pas d’écorce épaisse ni de couches visibles de cambium. C’est une herbe vivace avec une tige lignifiée, une bizarrerie botanique qui émeut les jardiniers en quête d’exotisme.
En Inde, jusqu’en 2017, il a même été classé comme arbre ! Pas de cambium ni de croissance en diamètre comme un arbre classique : le bambou monte vite, mais ne s’épaissit pas.
Structure interne : rhizomes, chaumes et feuilles
Le bambou pousse grâce à deux types de rhizomes :
- Rhizomes cespiteux : courts, épais, formant une touffe dense. Le bambou reste dans son coin.
- Rhizomes traçants : longs, fins, permettant au bambou de coloniser à perte de vue. Parfait pour les envahisseurs.
Le chaume est la partie la plus visible. Il se compose de nœuds et d’entrenœuds qui stabilisent cette tige creuse. On trouve des chaumes verts, jaunes, voire noirs. Ils peuvent atteindre de 1 cm à plus de 30 m chez les géants du genre Phyllostachys.
Les turions — jeunes pousses — jaillissent au printemps, téléscopiques, gardés par une gaine protectrice. La croissance est fulgurante : en quelques semaines, certains bambous montent plusieurs mètres, dépassant toujours la taille de l’année précédente.
Les branches apparaissent autour des nœuds, portant feuilles persistantes renouvelées chaque année. La diversité des feuilles est grande : certaines fines et longues, d’autres larges.
La floraison mystérieuse
Quand un bambou fleurit, c’est un événement rare. Certaines espèces meurent après la floraison, laissant leurs rhizomes incertains. La croyance populaire dit que tous les bambous d’une même variété fleurissent simultanément, monde entier compris. Mais des études récentes tempèrent cette idée : le phénomène reste partiellement incompris.
Pourquoi le bambou intrigue-t-il autant ?
- Sa vitesse de croissance faramineuse.
- Son statut ambigu entre herbe et arbre.
- La diversité de ses formes et couleurs.
- Son mode de reproduction et floraison mystérieux.
Résumé en quelques points
- Le bambou appartient aux Poacées, sous-famille Bambusoideae, groupes des graminées vivaces.
- On dénombre plus de 1 000 espèces sur tous les continents sauf Europe et Antarctique.
- Il pousse grâce à des rhizomes cespiteux ou traçants, formant soit touffes serrées, soit vastes colonies.
- Le chaume creux est la tige principale, très robuste grâce aux fibres lignifiées et à la silice.
- Sa croissance est rapide, annuelle, avec des turions protégés par des gaines.
- Les bambous fleurissent rarement et leur floraison fascine les botanistes.
Le bambou, finalement, c’est le roi de l’ambiguïté : une herbe qui tutoie les arbres, un phénomène de la nature qui pousse vite, change de couleur, et cultive un mystère floral. La prochaine fois qu’on croise un chaume de bambou, on peut lui faire un clin d’œil respectueux. Ce n’est pas qu’une simple plante, c’est un exploit botanique !
La famille du bambou : une découverte fascinante d’une herbe hors norme
Le bambou appartient à la famille des Poacées, plus communément appelées graminées. Oui, vous avez bien lu, malgré ses airs d’arbre exotique, le bambou est en réalité une herbe. Une herbe solide, grande, ligneuse, sans doute, mais une herbe quand même. Cela surprend souvent, mais c’est une vérité botanique incontournable. Pourquoi ce détail est-il important ? Parce qu’il explique beaucoup de ses caractéristiques uniques, sa croissance spectaculaire et son incroyable adaptabilité.
Plongeons ensemble dans cet univers végétal, souvent méconnu, pour découvrir les secrets de cette famille hors du commun.
Famille botanique : Quand le bambou s’habille en graminée
Le bambou appartient à la famille Poacées, autrefois appelée Graminées, un vaste groupe englobant environ 10 000 espèces dont le gazon que piétinent nos chaussures ou les céréales qui nourrissent le monde. Mais les bambous sont dans une sous-famille bien spécifique : les Bambusoideae, rien que ça.
Cette sous-famille regroupe des plantes herbacées à fleurs monocotylédones qui se démarquent par un port arborescent et des tiges lignifiées, appelées « chaumes ».
Les bambous sont répartis en trois tribus principales : les Bambuseae, qui préfèrent les climats tropicaux et subtropicaux, les Arundinarieae, qui s’adaptent aux régions tempérées, et les Olyreae, herbacés tropicaux d’Amérique latine.
Cette diversité explique pourquoi on trouve des bambous à quelques mètres du sol ou des géants dépassant 30 mètres ! Le plus petit d’entre eux, Raddiella vanessae, ne mesure que 1 à 2 cm.
Morphologie du bambou : Une herbe exceptionnellement bien organisée
Ce qu’on appelle couramment « tige » du bambou porte le nom plus précis de chaume. Cette tige creuse, creusée de nœuds et d’entrenœuds, donne au bambou sa silhouette caractéristique. Les nœuds stabilisent la structure, évitant que le chaume ne se plie à la moindre légère brise.
Une autre particularité : contrairement aux arbres, le chaume pousse très vite. Du turion – le jeune pousse encore protégé par sa gaine – à la taille adulte, la croissance peut se réaliser en quelques semaines seulement. Ensuite, cette tige persiste plusieurs années, sans croître davantage.
Le bambou n’a pas de cambium vasculaire, une couche de cellules que possèdent les arbres et arbustes pour grandir en épaisseur. Pourtant, la dureté de son bois impressionne. Le secret ? Ses fibres de cellulose sont bien plus longues (environ 1 cm) que celles du bois classique, et contiennent de la lignine, mais aussi de la silice, qui contribue à sa solidité.
Rhizomes : des racines pour la chasse ou la garde ?
Les bambous ont deux modes de développement selon la nature de leurs rhizomes souterrains :
- Les bambous cespiteux : leur rhizome pachymorphe est court et épais. Les nouveaux chaumes poussent en touffes serrées près de la souche.
- Les bambous traçants : leur rhizome leptomorphe est long et fin. Il court sous terre et émet des chaumes à distance.
Cette distinction impacte directement la manière dont on peut cultiver ou contrôler ces plantes dans un jardin. Le bambou traçant peut vite devenir envahissant, tandis que le cespiteux reste plus contenu.
Branches et feuilles : Une architecture végétale précise
Le chaume ne porte jamais directement les feuilles. Elles sont rattachées aux rameaux qui naissent des bourgeons (yeux) situés aux nœuds. Chaque nœud possède normalement deux yeux, donc potentiellement deux branches. Les feuilles, elles, sont persistantes, renouvelées naturellement chaque printemps.
Ces branches et feuilles diffèrent selon les espèces, offrant un large panaché de formes, tailles et teintes. Autant d’éléments à considérer pour un jardinier en quête d’originalité.
Côté fleur, le bambou est timide. Il fleurit rarement. Et quand il le fait, cela peut être dramatique : certaines espèces dépérissent après la floraison, parfois au niveau mondial, mais ce phénomène reste partiellement mystérieux et intrigue les botanistes.
Répartition mondiale : Un globe-trotter discret
Naturellement, les bambous ne poussent que sur certains continents, sauf en Europe et en Antarctique. Leurs principaux bastions sont l’Asie (avec environ 600 espèces) et les Amériques (environ 400 espèces). Madagasgar, Afrique, Pacifique et Australie abritent aussi quelques espèces locales.
| Continents | Genres | Espèces |
|---|---|---|
| Asie | 44 | 600 |
| Amériques | 21 | 400 |
| Madagascar | 6 | 20 |
| Afrique | 3 | 5 |
| Pacifique | 2 | 4 |
| Australie | 2 | 3 |
La culture a toutefois largement étendu son aire de répartition, au point qu’il est devenu difficile de déterminer précisément où il est vraiment « indigène ».
Croissance accélérée : Comment le bambou grimpe à la vitesse de l’éclair
Avez-vous entendu parler de ce record végétal ? Le bambou peut pousser à plusieurs dizaines de centimètres par jour ! Cette croissance fulgurante est rendue possible parce que les réserves nutritives essentielles sont stockées dans le rhizome bien avant le printemps, prêtes à être dépensées lors d’une poussée spectaculaire.
Les turions émergent selon les espèces entre mars et juillet. Dès leur sortie de terre, leur diamètre correspond à celui du chaume adulte. Imaginez la scène : un turion qui s’allonge, protégée par une gaine chargée d’éléments nutritifs, s’étire doucement, déployant ses nœuds comme un télescope, jusqu’à devenir un bambou majestueux.
Un autre fait intrigant : chaque année, le nouveau chaume dépasse en hauteur celui de l’année précédente, jusqu’à atteindre la taille maximale spécifique à son espèce. La nature n’est pas du genre à stagner.
Famille du bambou, une famille de surprises et d’adaptations
Le bambou déjoue beaucoup d’idées reçues. Par exemple, beaucoup le considèrent comme un arbre, ce n’était même pas qu’une erreur botanique, c’était carrément inscrit dans certains textes légaux, ainsi en Inde avant 2017 !
Ce végétal est une parfaite réussite d’adaptation. Il s’est emparé de zones climatiques diverses, des tropiques humides jusqu’aux hauteurs de l’Himalaya. Son mode de croissance rapide, ses rhizomes ingénieux, son architecture modulable sont autant d’ingrédients qui expliquent son succès.
Pourquoi le bambou fascine-t-il autant ?
Peut-être parce qu’il concentre dans un seul organisme des caractéristiques très étranges pour une herbe. Une silhouette d’arbre, une croissance ultra-rapide, des caractéristiques mécaniques impressionnantes, un rôle écologique important, et une beauté exotique.
Mais aussi, cet étonnement qu’il nous renvoie : le bambou nous invite à revoir nos catégories, à ne pas être dupes des apparences, et à s’émerveiller devant les miracles que la nature sait accomplir.
Et vous, avez-vous un bambou dans votre jardin ?
La connaissance des bambous et de leur famille facilite grandement leur culture maîtrisée. Vous comprendrez vite s’il faudra craindre un bambou traçant ou préférer un cespiteux. Vous saisirez les subtilités de leur croissance, pour offrir à vos plants tout ce dont ils ont besoin, sans stress ni surprise.
Alors la prochaine fois que vous croiserez un bambou, pensez à sa famille, ses racines, ses nœuds, ses trésors cachés sous la terre, et laissez-vous impressionner par cette grande graminée pas comme les autres.
Résumé en quelques mots
Le bambou est une herbe (famille des Poacées) avec des tiges creuses > chaumes, une croissance rapide fabuleuse, et deux grands types de rhizomes qui déterminent son mode de propagation (cespiteux ou traçant). Il se répartit surtout en Asie et Amériques avec plus de 1000 espèces et un potentiel esthétique et écologique rare. Un mariage original entre souplesse herbacée et architecture arborescente.
Quelles sont les principales classifications dans la famille du bambou ?
Le bambou appartient à la famille des Poacées, sous-famille Bambusoideae. Il est divisé en trois tribus : Bambuseae (tropicaux), Arundinarieae (tempérés) et Olyreae (herbacés d’Amérique latine).
Combien d’espèces de bambous existent et comment sont-elles réparties ?
On compte environ 1 000 espèces réparties en 119 genres. La majorité se trouve en Asie (600 espèces) et en Amérique (400 espèces), avec quelques espèces en Afrique, Madagascar, Australie et Pacifique.
Le bambou est-il considéré comme une herbe ou un arbre ?
Le bambou est une herbe ligneuse vivace, pas un arbre. Il manque de cambium vasculaire et de méristèmes apicaux, ce qui le différencie des arbres. Il a été reconnu comme herbe partout depuis peu.
Quels sont les types de rhizomes chez les bambous et comment influencent-ils la croissance ?
Il existe deux types de rhizomes : pachymorphes (courts, épais) pour les bambous cespiteux en touffes, et leptomorphes (longs, fins) pour les bambous traçants qui s’étendent sur de grandes surfaces.
Comment est structurée la tige ou chaume du bambou ?
Le chaume est la tige principale creuse, composée de nœuds et d’entrenœuds. Sa taille varie de quelques centimètres à plus de 30 mètres, et ses couleurs vont du vert au noir en passant par le jaune et le brun.
Quelles adaptations climatiques permettent au bambou de se développer ?
Les bambous s’adaptent à de nombreux climats, tropicaux, subtropicaux et tempérés. On les trouve jusqu’à 3 000 mètres d’altitude en Himalaya, mais ils ne poussent pas naturellement en Europe ni en Antarctique.
