Qui est Friso van Oranje-Nassau van Amsberg ? Un prince né pour la technique et le secret familial
Johan Friso Bernhard Christiaan David, connu sous le nom de Friso van Oranje-Nassau van Amsberg, est un prince des Pays-Bas, issu de la famille royale, mais aussi un ingénieur et homme d’affaires discret. Né en 1968 et décédé en 2013, il a marqué par son parcours à la fois royal et professionnel.
Des racines royales puissantes
Friso est le deuxième fils de la princesse Beatrix et du prince Claus. Il grandit avec ses frères Willem-Alexander, futur roi, et Constantijn. Son enfance se déroule dans un cadre princier, notamment au château Drakensteyn.
“Je mag Alex wel in elkaar slaan, maar niet doodslaan, want dan moet ik koning worden.” Une phrase enfantine qui montre déjà son humour et son esprit vif.
Une éducation technique et économique bien loin des paillettes
- Études à l’Université de Californie à Berkeley en mécanique
- Ingénieur en aérospatial à Delft
- Doctorat en économie d’entreprise à Rotterdam
- Stage et travail chez McDonnell Douglas
- MBA chez INSEAD, école de commerce prestigieuse en France
Ses études montrent un penchant clair pour la science et l’économie plutôt que pour la politique royale traditionnelle.
Carrière professionnelle: de la finance aux technologies durables
Friso a travaillé chez McKinsey Amsterdam puis chez Goldman Sachs à Londres. En 2004, il rejoint TNO Space comme co-directeur et s’investit dans les énergies durables, l’agriculture responsable, et la technologie médicale. Il co-fonde un centre IRM à Amsterdam et la compagnie aérienne Wizz Air.
Il devient également directeur financier chez URENCO, entreprise spécialisée dans l’enrichissement d’uranium. Son travail révèle un engagement dans des secteurs pointus, loin des simples apparitions royales.
Une vie privée hors des projecteurs
Friso a épousé Mabel Wisse Smit en 2004. Le mariage fut sous haute tension médiatique car le parlement avait refusé l’autorisation en raison de liens supposés de Mabel avec un criminel. Néanmoins, Friso maintient son titre princier et obtient celui de comte. Ensemble, ils ont eu deux filles.
Il a toujours cherché à éviter la célébrité excessive et a mis fin aux rumeurs sur son orientation sexuelle en 2001 par une annonce officielle, revendiquant son hétérosexualité. Il s’est aussi illustré par sa franchise et ses opinions assumées auprès de ses proches.
Accident tragique et décès
En 2012, Friso est victime d’une avalanche lors d’un séjour de ski en Autriche. Il reste prisonnier sous la neige 25 minutes. Suite à un arrêt cardiaque prolongé, il subit d’importants dégâts cérébraux. Malgré les soins dans plusieurs hôpitaux, il ne reprend jamais pleinement conscience et décède en 2013, à 44 ans.
Son enterrement privé dans un cimetière, plutôt que dans la crypte familiale, fait de lui le premier prince depuis 1883 à être ainsi inhumé, témoignant d’un chemin à part dans la dynastie.
Distinctions et engagement social
- Grand-croix de l’Ordre du Lion des Pays-Bas
- Grand-croix de l’Ordre d’Orange-Nassau
- Croisé dans l’Ordre de la Gouden Leeuw van Nassau
- Erevoorzitter du Prins Claus Fonds avec son frère
- Protecteur d’associations telles que De Hollandsche Molen
Les faits marquants en bref
- Prince né en 1968, fils de Beatrix et Claus
- Ingénieur, économiste, manager dans la finance et technologies
- Marié à Mabel, motivation forte mais perte de droits dynastiques
- Victime d’un avalanche en 2012, décès en 2013
- Connu pour sa discrétion et un humour enfantin
- Implication reconnue dans des fondations et entreprises durables
Friso van Oranje-Nassau van Amsberg incarne un royal à la croisée des mondes, loin des fastes, centré sur la raison, la famille et l’innovation. Une existence intense, parfois douloureuse, restée loin des projecteurs trop souvent envahissants.
Friso van Oranje-Nassau van Amsberg : Une vie princière entre défis, ambitions et tragédie
Johan Friso Bernhard Christiaan David, connu sous le nom de Friso van Oranje-Nassau van Amsberg, est une figure fascinante de la monarchie néerlandaise. Né en 1968 à Utrecht et décédé prématurément en 2013, il incarne un parcours royal mêlant éducation brillante, carrière engagée et drame personnel poignant. Plongeons ensemble dans sa vie, qui dépasse largement les clichés de la simple vie princière pour révéler un homme d’ambition, de convictions et d’humanité.
Un prince au cœur d’une dynastie prestigieuse
Friso naît le 25 septembre 1968, dans l’enceinte de l’Académisch Ziekenhuis d’Utrecht. Il est l’enfant de la princesse Béatrix et du prince Claus van Amsberg, deux personnalités marquantes de la maison d’Orange-Nassau. En tant que deuxième fils, il partageait l’attention royale avec ses frères : le futur roi Willem-Alexander et le prince Constantijn. Un jumelage royal qui ne l’a jamais empêché d’affirmer sa place au sein de la famille. Si enfant, il plaisantait avec des phrases plutôt directes – « Tu peux frapper Alex, mais pas à mort, sinon je deviens roi » – on décèle déjà ce mélange d’humour et de franchise qui allait le caractériser.
Son baptême à la cathédrale de la Dom de Utrecht le 28 décembre 1968 fut solennel, avec des parrainages prestigieux, notamment la reine Juliana et le prince Harald de Norvège, parmi d’autres figures notables. Son enfance, quant à elle, s’est déroulée dans le cadre rustique et sécurisé du château de Drakensteyn, à Lage Vuursche, jusqu’en 1981.
Une formation aux multiples facettes, entre sciences et économie
S’il y a bien quelque chose que l’on peut souligner chez Friso, c’est son appétit intellectuel. Contrairement aux clichés qui voudraient que les princes passent leur temps en réceptions, il s’est attaqué à des disciplines scientifiques pointues. Après avoir obtenu son baccalauréat au Eerste Vrijzinnig Christelijk Lyceum à La Haye, il entame des études de Mechanical Engineering à l’Université de Californie, Berkeley. Deux ans plus tard, il rejoint la Technische Universiteit Delft pour suivre une formation en aéronautique et astronautique, un domaine exigeant et à la pointe de la technologie.
Ce n’est pas fini ! Parallèlement, dès 1990, Friso se lance dans des études de gestion à l’Erasmus Universiteit de Rotterdam, où il décroche un doctorat en économie en 1995. Un vrai cursus « double compétence », qui reflète un prince pas aligné sur les sentiers battus. En bon précurseur, il complète cette formation avec des cours privés sur l’histoire parlementaire et le droit néerlandais, en prévision d’une possible succession au trône. Tout est donc pensé avec précision… jusqu’à ce que le destin en décide autrement.
Un professionnel engagé : des grandes firmes à l’innovation
Côté carrière, Friso déploie une énergie considérable. En 1995, il rejoint le cabinet de conseil McKinsey & Company à Amsterdam. Un passage bref mais formateur avant de décrocher en 1997 un MBA à l’INSEAD, l’une des écoles de commerce les plus renommées d’Europe, située en France. De cette étape, il ressort transformé et prêt pour les grands défis.
Son parcours l’emmène à Londres, chez Goldman Sachs International, où il travaille de 1998 jusqu’en 2003. On le retrouve ensuite directeur adjoint chez TNO Space à Delft, accompagné d’une implication dans des secteurs de pointe : énergie durable, services médicaux et technologies agricoles. Il est aussi cofondateur du MRI Centrum d’Amsterdam et actionnaire de la compagnie aérienne Wizz Air. Cerise sur le gâteau, en 2011, il prend la direction financière chez URENCO, un acteur clé de l’énergie nucléaire.
Il faut également dire que Friso ne se limite pas à son travail. Il ouvre la voie à de nombreuses initiatives visant à encourager la science et la technologie, tel que Jet-Net, un réseau tourné vers les jeunes et l’industrie technique. C’était un véritable pionnier de l’innovation dans le cercle royal.
Vie privée et choix marquants
La vie privée de Friso n’est pas exempte de remous. En 2001, confronté à des rumeurs concernant son orientation sexuelle, il s’exprime publiquement via la Rijksvoorlichtingsdienst pour démentir, affirmant être hétérosexuel. Un geste rare, montrant sa volonté de contrôler son image sans laisser place à la spéculation inutile.
Son histoire d’amour avec Mabel Wisse Smit débute officiellement en 2002. Leur engagement, annoncé en juin 2003, n’est pas sans controverse. Le Parlement refuse de donner son aval pour leur mariage, en raison d’une accusation selon laquelle Mabel aurait caché des liens avec un trafiquant de drogue. Friso choisit néanmoins d’épouser Mabel en avril 2004, dans une cérémonie sobre organisée à Delft, tenant compte du récent décès de la princesse Juliana. Ce mariage coûte à Friso ses droits au trône, cependant il conserve son titre de prince et le prédicat de « Son Altesse Royale ». Ce fait illustre une indépendance certaine de sa part, une capacité à choisir le cœur malgré les contraintes protocolaires.
Le couple accueille deux filles : Emma Luana en 2005 et Joanna Zaria en 2006, perpétuant l’arbre généalogique princière avec discrétion.
Une personnalité attachante, loin des projecteurs
Friso ne court pas après la popularité. Il évite les médias et les obligations publiques superflues. Pourtant, il est reconnu pour son franc-parler et sa capacité à défendre ses opinions clairement au sein de son cercle familial et amical. Ce mélange de discrétion publique et d’authenticité privée le rend d’autant plus humain. Un prince à la fois ordinaire et extraordinaire.
Un destin tragique
Le 17 février 2012, lors d’une journée de ski dans la station autrichienne de Lech, Friso est victime d’une avalanche, restant enseveli sous 40 centimètres de neige. Il est extraite après vingt-cinq minutes, mais le temps d’oxygénation insuffisante a causé de graves lésions cérébrales. Après 50 minutes de réanimation, il est hospitalisé initialement à Innsbruck, puis transféré au Wellington Hospital de Londres. L’espoir renaît quelque peu, avec des signes de léger réveil en novembre 2012. Malheureusement, le 9 juillet 2013, son état nécessite un retour aux Pays-Bas, au Palais Huis ten Bosch, à La Haye pour un dernier séjour sous soins intensifs.
Friso meurt le 12 août 2013, à 44 ans, victime de complications consécutives à son accident. Sa cérémonie funéraire, tenue en cercle restreint à Lage Vuursche, est marquante car il est le premier membre de la famille Oranje-Nassau depuis 1883 à ne pas être inhumé directement au Panthéon familial. Un hommage discret mais chargé d’émotion s’organise ensuite dans l’église Oude Kerk à Delft.
Un prince décoré et attaché à ses racines
Durant sa vie, Friso reçoit plusieurs distinctions honorifiques méritées, dont le très prestigieux grade de chevalier grand-croix de l’Ordre du Lion néerlandais, l’Ordre royal d’Orange, ainsi que l’Ordre de la Lion d’or de Nassau. Ces distinctions soulignent son engagement envers la nation et son héritage dynastique.
Un héritage pour le futur
Au final, Friso van Oranje-Nassau van Amsberg incarne une figure réelle, complexe et nuancée, loin des légendes et des stéréotypes royaux. Sa vie mêle prestige, engagement, doutes personnels et une fin tragique qui rappelle la fragilité humaine. Avec ses talents d’ingénieur, ses actions entrepreneuriales et sociales, il laisse une empreinte durable dans plusieurs domaines et une histoire qui mérite d’être racontée avec juste ce qu’il faut d’humour et de respect.
Alors, que retenez-vous du parcours du prince Friso ? N’était-il pas un exemple méconnu d’un homme royal qui a su allier ambitions privées et responsabilités publiques, avec ses défauts et ses éclats de lumière ?
Qui était Friso van Oranje-Nassau van Amsberg ?
Friso était un prince néerlandais, deuxième fils de la princesse Beatrix et du prince Claus. Il est né en 1968 et est décédé en 2013. Il portait aussi les titres de comte d’Orange-Nassau et jonkheer van Amsberg.
Quelles études Friso a-t-il suivies ?
Il a étudié le génie mécanique à l’Université de Californie à Berkeley, puis l’aérospatiale à Delft, où il a obtenu un diplôme d’ingénieur. Ensuite, il a passé un MBA à l’INSEAD et un doctorat en économie d’entreprise à Rotterdam.
Quels postes professionnels Friso a-t-il occupés ?
Il a travaillé comme consultant chez McKinsey, banquier à Goldman Sachs, directeur financier chez Urenco, et cofondateur de la compagnie aérienne Wizz Air. Il s’impliquait aussi dans la recherche médicale et la technologie.
Quel rôle Friso a-t-il joué dans des œuvres caritatives ?
Il a été co-président du Fonds Prince Claus, membre du conseil de la Fondation Christiaan Huygens et protecteur de l’Association des Moulins Hollandais, aidant à promouvoir la culture et la technologie.
Quelle a été la cause du décès de Friso ?
Friso est décédé en 2013 des suites de complications liées à une blessure cérébrale. Il a souffert un accident de ski en 2012 qui a provoqué ces dommages irréversibles.
