Quand une comète frôle la Terre, il y a plusieurs façons de réagir. Il y a ceux qui s’enferment dans des bunkers en pensant que c’est la fin du monde, ceux qui se réunissent dehors avec des costumes ridicules pour célébrer l’événement, et ceux qui préfèrent passer la nuit à baiser plutôt que de regarder le spectacle. Et vous savez quoi ? c’est la dernière catégorie qui a le plus de chances de survivre.
La Nuit de la comète, c’est les années 80 qui débordent de partout. Dans les fringues, les coiffures, les musiques, les couleurs, la réalisation, le jeu des acteurs… Impossible de faire plus années 80 que ça, à moins d’inséminer l’utérus d’un clip de Desireless avec les spermatozoïdes d’Émile et les images. Et si cette dernière image vous laisse perplexes, sachez qu’il est deux heures du matin et que je ne réponds plus de rien.
La Nuit de la comète est légèrement confus dans son déroulé. Et ce qui est assez amusant, c’est qu’il suit en raccourci le schéma de la trilogie des morts-vivants de Romero. On commence avec un zombie (profitez-en bien, c’est à peu de choses près le seul que l’on verra de tout le film), puis une scène de fusillade dans un supermarché, pour se conclure dans une base scientifique peuplée de savants plus ou moins fous.
Le souci, c’est que le film s’apparente un peu à une succession de scènes plus ou moins convaincantes, et met du temps à se fixer sur un scénario précis et abouti. Est-ce que cela gâche le film ? En fait non, pas vraiment. Ça lui donne un petit charme à vrai dire, un léger côté nanar qui n’a rien de désagréable.
La Nuit de la comète se regarde un peu comme ça, avec beaucoup de détachement et une certaine tendresse pour cette série B qui a du mal à trouver son sujet comme son ton, oscillant autour de la comédie sans jamais totalement passer le cap du nawak totalement assumé. Son esthétique sitcom servie par une réalisation abrupte a quelque chose d’assez touchante, et c’est un film somme toute plus fouillé (mais pas profond) qu’il n’y paraît au premier abord.
Sur ce, je vous laisse.