Des chauve-souris trafiquées par un virus attaquent les gens et leur propagation menace les États-Unis, l’Amérique en général, et à peu près le monde entier sauf le pays des pingouins où il fait trop froid. Heureusement, une équipe d’environ 5 personnes partent en guerre contre le fléau, tandis que l’armée américaine décide de faire n’importe quoi sans écouter personne. Ça ne lui ressemble pas, pourtant.
Bats, ou en français La Nuit des chauve-souris, ce qui est encore une fois un titre ridicule, c’est le genre typique de films que j’aurais aimé regarder à 16 ou 17 ans sur une VHS achetée à vil prix dans un bac soldes d’une grande surface. Toutes les recettes y sont : l’introduction classique avec deux jeunes qui se font massacrer, l’introduction des personnages sous fond de sur-contextualisation de leurs fonctions, l’épisode « cellule de crise », l’attaque massive et, finalement, le dénouement tout en suspens. La construction narrative du film est typique, un vrai modèle du genre.
Évidemment, après en avoir vu des dizaines dans le genre, on finit par se blaser. Mais n’empêche, je n’ai pas détesté Bats et je suis même surpris de la faible note qu’il récolte sur Rotten Tomatoes. Alors bon, que les choses soient claires : ce n’est probablement pas un « bon » film. Mais c’est tout de même une réalisation qui se regarde beaucoup mieux que d’autres, et qui se maintient bien dans son rythme, du moins jusqu’à sa dernière partie qui, il faut bien le reconnaître, est franchement poussive.
On notera que les chauve-souris sont finalement bien faites et plutôt bien animées. Aujourd’hui, le film ferait tout en image de synthèse moches à en crever, mais là on a encore des marionnettes à l’ancienne et ça a un côté mignon. Pas effrayant hein, faut pas déconner non plus.
Et puis on s’amusera de voir que le réalisateur a très bien compris qu’en matière de film d’horreur sur des volatiles fous, rien ne vaut Les Oiseaux d’Hitchcock, à qui il pompe allègrement ses plans. En même temps pourquoi s’en priver ? On est certain comme ça de ne pas faire de la merde. Par contre, quand il applique à la caméra cet effet bizarre de distorsion de l’image censé représenter je-ne-sais pas trop quoi, c’est franchement maladroit et ça fait limite mal aux yeux.
Bref, en conclusion, en un mot comme en cent, Bats n’est pas le film du siècle, de la décennie, de l’année ou même du jour. Mais si vous avez envie de regarder un film de genre typique, un produit bien scolaire dans son scénario comme ses dialogues, avec toute le côté réconfortant que cela peut avoir, pourquoi pas celui-ci ?
Sur ce, je vous laisse.