D’accord, Evelyn, la copine de Max, est bonne. Mais également colérique, possessive, égotiste et, pire que tout, végétalienne. Malgré sa promesse de l’aimer pour toujours, imprudemment prononcée devant une statuette démoniaque, Max se décide enfin de quitter Evelyn, mais celle-ci passe sous un bus juste avant d’apprendre la bonne nouvelle. Quelques temps après ses funérailles, tandis que débute une nouvelle relation sentimentale pour Max, Evelyn sort de sa tombe pour reprendre place dans la vie de son petit ami.
Burying The Ex est un film de Joe Dante. À partir du moment que ceci a été dit, il ne reste plus qu’à aller le voir sans se soucier du reste de cette chronique, ou de n’importe quelle autre. Un film de Joe Dante, ça se regarde de toute manière. Pas à barguigner. N’essayez même pas.
Maintenant, un film de Joe Dante peut être plus faible qu’un autre. Et c’est un petit peu le cas de Burying The Ex, ne nous voilons pas la face. Non pas que le film soit mauvais : il a juste tendance à être terriblement convenu. En alignant des personnages très stéréotypés et des enjeux scénaristiques fortement prévisibles, il a bien du mal à se distinguer des autres comédies d’horreur qui fleurissent dans les salles depuis Shaun Of The Dead.
Je ne veux pas non plus trop bouder mon plaisir : c’est bien écrit, c’est bien interprété, Alexandra Daddario est juste à tomber par terre, et c’est surtout du Joe Dante tout craché. On y retrouve notamment l’obsession multiréférencielle du réalisateur, qui aura passé sa vie à citer et rendre hommage à l’univers des films de séries B et Z qui ont marqué sa jeunesse et façonné son propre imaginaire. On se sent dans un film de Joe Dante et c’est cool, même si c’est un film clairement mineur.
Bref, Burying The Ex se regarde sans aucun déplaisir mais sans faire sauter au plafond des foules hilares non plus. Un film honnête qui souffre avant tout de son manque d’originalité en allant puiser dans des poncifs franchement éculés, mais offre le plaisir de retrouver derrière la caméra l’un des plus grands noms, l’un des plus singuliers aussi, du cinéma de genre des années 80 et ultérieures.
Sur ce, je vous laisse.