Claire, Ray et leur fille Zoe tentent de survivre, soigneusement cachés dans une sorte de bunker souterrain, tandis qu’en surface, parmi les décombres d’une ville déserte, les « Breathers » traquent avec avec acharnement tous ceux qui auraient su échapper à leur vigilance.
Hidden est une réussite. Autant le dire tout de suite, pour dissiper tout malentendu. Le film est sobre, élégant, et on ne lui en voudra pas ces petits errements dans le pathos. Enfin, tout cela vaut surtout pour ses deux tiers, autrement dit tout le passage qui se déroule en huis-clos. Ensuite, ça devient un tantinet plus lourd. Rien d’atroce cependant, juste la routine des violons, au cas où on serait trop con pour savoir à quel moment nous sommes censés être tristes.
En revanche, la routine est moins prévisible quand le scénario vrille dans un twist qui casse un peu les codes. Une vraie trouvaille narrative et scénaristique, incontestablement, dont les réalisateurs sont tellement fiers qu’ils insistent lourdement dessus pour être sûrs que tout le monde comprend bien. C’est dommage. Le film aurait gagné à demeurer subtil jusqu’au bout.
Mais bon, je ne tiens pas à en dire plus pour ne pas spoiler, et encore une fois ça ne gâche tout de même pas le plaisir. Malgré ces petits bémols, Hidden se regarde avec plaisir, et aussi une petite touche d’émotion. Une réussite, je le répète. Ce qui fait plaisir tant on craint au début de s’embarquer dans une série Z pompeuse et prétentieuse.
Sur ce, je vous laisse.