Devenus la cible d’un tueur fou s’inspirant d’un film d’horreur à la mode pour commettre ses massacres, les élèves d’un lycée essayent de survivre par tous les moyens, y compris des voyages dans le temps.
Scream était déjà une parodie de film d’horreur et un film « méta ». Detention se veut donc une sorte de parodie de la parodie, et un film « métaméta ». Moi qui ai en mon temps soutenu une thèse consacrée à la métalittérature, je ne vais pas vous cacher que j’ai comme une petite érection face au concept.
Hélas, on va parler des choses qui fâchent. Detention commence très bien, ces cinq premières minutes sont délicieuses, et le reste part en sucette à toute berzingue. Le rythme est effréné, la narration est hystérique, le scénario est délirant, mais le tout est finalement bien moins agréable à regarder que l’on pourrait s’y attendre. On a beau aimer l’absurde, s’esbaudir devant les Python ou applaudir Hellzapoppin, on ne peut pas non plus adhérer à tout ce qui se contente de ressembler à n’importe quoi.
Avec son allure de cauchemar à ciel ouvert, Detention ne prend pas la peine de se raconter assez. Et aboutit à une sorte de satire du cinéma populaire américain dont la finalité – ludique ou intellectuelle – m’a totalement échappé. On pourrait me reprocher de trop me prendre la tête et de ne pas savoir apprécier les trucs cons, mais en l’occurrence je ne vois pas quoi apprécier ici. Et c’est un amoureux du Gendarme et les extraterrestres qui le dit.
Detention n’est d’ailleurs pas vraiment un film d’horreur, j’en parle parce qu’il se base sur une histoire de tueur et joue avec quelques codes du genre, mais tout cela n’est jamais qu’un prétexte pour dérouler du grand n’importe quoi qui n’est drôle qu’à quelques occasions disparates, et fatigue le reste du temps. Quitte à regarder un pastiche de teen-movie, autant se mettre dans son lecteur Not Another Teen Movie, un films aussi trash que signifiant.
Sur ce, je vous laisse.