Partis en expédition pour découvrir des choses extraordinaires dans un coin reculé et montagneux de Suisse, un petit groupe d’anthropologues prend en stop quelques touristes tombés en panne, puis se tape un carambolage monstrueux avant de se faire prendre en chasse par une tribu de néandertaliens. Et la question se pose : ces derniers ont-ils le droit de participer aux votations citoyennes ?
Tout le monde joue mal dans Humains. Absolument tout le monde. Dominique Pinon, figure classique des rôles secondaires, plus de 150 prestations à son actif, joue mal dans Humains. Sara Forestier, qui a tourné avec Alain Resnais, qui a tourné avec Bertrand Blier, joue mal dans Humains. Et Lorànt Deutsch… Oui enfin, Lorànt Deutsch joue mal partout, mais il joue encore plus mal dans Humains.
Ce n’est pourtant pas la seule raison pour laquelle, dès le début, le film sonne faux. Son écriture, ses dialogues et sa mise en scène sont pesantes. Un manque cruel de naturel qui défonce le quatrième mur à coups de barre de fer. Tout le long, on se dit que les types qui ont écrit Humains se sont demandé : « Si c’était un film, ça se passerait comment ? » Les clichés scénaristiques y fleurissent comme les colchiques dans les prés. Et le tout n’est au final que très rarement intéressant.
En particulier si l’on rajoute le fait que l’argument général du film est totalement absurde, que les néandertaliens ressemblent à des clowns en fourrure, et que les musiques font penser à des indicatifs du National Geographic. Petit détail révélateur de l’ensemble ? À un moment, deux personnages échangent en suisse-allemand (je crois) et des sous-titres s’affichent à l’écran, accompagnés d’une magnifique faute d’orthographe. Ça en dit juste long sur la manière dont ce truc semble avoir été bâclé. Il y a des gens qui feraient bien de relire leurs films avant de les sortir.
Sur ce, je vous laisse.