Les passagers d’un train de nuit tombé en panne vont devoir s’unir contre les loups-garous qui confondent leurs wagons avec un vaste garde-manger. Combats de coqs, trahisons et bravoures inattendues seront de la partie, l’accent anglais en prime !
Des bons films de loups-garous, j’ai déjà dû l’écrire des dizaines de fois, il n’y en a pas beaucoup. Le mythe est magnifique mais son traitement souvent médiocre. Il y a Le Loup-garou de Londres, bien entendu. Il y a Ginger Snaps, dont je garde un excellent souvenir, et puis… Je ne sais pas trop. Je n’aime pas Hurlements, et c’est bien le seul film de Joe Dante que je n’aime pas, et je n’ai aucun amour non plus pour Wolf, même avec Nicholson. Le Wolfman de 1941 est plutôt bidon, tout autant que son remake dans les années 2000. Bref, j’adore les loups-garous, mais c’est vraiment le monstre pauvre du cinéma d’horreur.
Du coup, regarder Howl m’a fait un bien fou. D’abord parce que le film est bourré de qualités, mais aussi parce qu’il rend vraiment hommage au mythe tout en prenant le parti de l’aborder d’une manière différente, en refusant finalement les passages traditionnellement obligés des films de loups-garous (la rencontre, la scène de transformation, etc.) Dans le fond, Howl est aux loups-garous ce que 30 jours de nuit est aux vampires : une vraie relecture aussi respectueuse que rafraichissante, qui prend le parti de revenir aux fondamentaux.
Au-delà de ça, Howl développe un scénario bien ficelé, une galerie de personnages remarquable, et s’appuie sur une écriture qui sait mélanger les styles sans se prendre les pieds dans le tapis. Résultat : le film a une vraie personnalité. Il sait être drôle et flippant, se maintient dans un équilibre idéal, et maintient un rythme haletant depuis son ouverture jusqu’à sa conclusion tout en étant pourtant capable de prendre son temps et d’explorer ses situations et ses dialogues. Enfin, et surtout, il nous évite tous les clichés et prend souvent le spectateur par surprise.
En fait, c’est même très chiant d’en parler comme je suis en train d’en parler parce que ça ne lui rend pas hommage. Howl est votre film idéal pour un samedi soir avec une bonne pizza ou un bon plat de pâtes à la carbo. Il est drôle, il est fun et il ne nous prend pas pour des cons. C’est un film intelligent, écrit par des gens intelligents, et réalisé par quelqu’un d’intelligent. Les acteurs sont talentueux, la musique est souvent très bonne, et les loups-garous sont putain de classes. De la balle, en somme.
Sur ce, je vous laisse.
Oui, oui, oui ! Excellent et sur tout un vrai suspens avec les boules qui remontent dans la gorge et les poils qui se dressent.
Quant à me faire « prendre par surprise », merci Monsieur Caligari, mais je ne suis pas un spectateur aussi facile que ça, je défend ma vertu !!
Je la défends même avec un s !
Je te le pique dès que je reviens.
Hélas je l’avais « emprunté » et j’ai dû le « rendre ».