Voyez-vous cette affiche là-dessus ? C’est l’affiche de What we do in the Shadows, de Jemaine Clement et Taika Waiti, que j’ai eu l’honneur de chroniquer voici environ un an. Un film de vampires somme tout sympathique, comptant au générique l’un des membres de l’hilarant duo humoristique Flight of the Conchords. Mais si vous regardez le haut de l’affiche… Tiens, ça alors, Alexandre Astier, Fred Testot, Bruno Salomone… Mais que foutent ces braves gens dans une production néo-zélandaise ? Ils ont juste signé la VF. Et cela leur suffit pour s’accaparer le travail des autres et leur voler la vedette.
Cette affiche est une insulte aux réalisateurs et aux acteurs de What we do in the Shadows. Déjà, le titre français est sombrement merdique. Mais le procédé l’est encore plus. Sous prétexte que deux indélicats, en l’occurrence Nicolas et Bruno, dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, ont écrit et « dirigé » la version française, cela leur octroie le droit de figurer en lieu et place des véritables créateurs du film. Et sous prétexte que des acteurs français ont signé les voix de cette même version française, cela les autorise à se substituer au casting original, par ailleurs de qualité.
C’est la première fois que je vois un truc pareil. Si ces bons Nicolas et Bruno voulaient tellement tirer la couverture à eux en prenant possession d’un film qui n’est pas le leur, ils n’avaient qu’à acheter les droits et signer un remake. C’est ce que font les Américains. Je n’ai jamais trouvé la méthode spécialement respectueuse, mais elle l’est un milliard de fois plus que de prendre la place d’une équipe originale sous prétexte que l’on a su traduire des dialogues et roter dans un micro. Et voyez-vous, je trouve cela tellement dégueulasse que j’en crache mon venin ici. Parce que c’est mon blog et que je fais ce que je veux.
Sur ce, je vous laisse. Et n’oubliez pas de regarder What we do in the Shadows. En VO, naturellement.
Vas-y, crache, crache !
Ceci dit la VF est assez marrante dans mon souvenir, le décalage entre contexte néo-zélandais (ou australien, je sé plu) est parfois désopilant.
On retrouve des situations aussi grotesque dans la présentation de gros dessins animés Pixar ou WD, les voix américaines qui doublent, souvent de grands acteurs, son signalés en gros sur l’affiche alors que le film est redoublé en français !