Expatriés en Inde, Maria et Michael doivent vivre avec l’absence de leur garçon Olliver, mort noyé suite à un accident de voiture plusieurs années auparavant. Écrasée par le manque et la culpabilité, Maria n’hésite pas lorsque son employée de maison lui indique qu’il existe un endroit en Inde où il est possible de converser avec les morts à travers une porte. Seule règle : ne jamais ouvrir la porte en question. La suite, vous pouvez aisément la deviner…
Alors, The Other Side Of The Door, une métaphore de notre incapacité à résister à un interdit, comme dans Barbe bleue ? Une représentation du deuil et de la douleur maternelle ? Une subtile évocation du besoin de laisser la mémoire des morts en paix ? Une ode à la mystique indienne, terre de toutes les légendes et de tous les mystères ? Ah non, pardon : juste un film de merde, en fait.
Oui bon désolé mais ce soir je n’ai pas envie de faire dans la nuance, et surtout pas avec un navet pareil. Outre une introduction foutraque dans sa narration composée de flashbacks balancés n’importe comment, outre des décors bidons et des personnages transparents, outre des situations improbables et un scénario scolaire au possible… Bon en fait je ne sais pas où je veux en venir avec mes outres, mais c’est très mauvais.
C’est d’autant plus mauvais que le film pompe allégrement du côté des James Wan (pour l’ambiance) et du côté de Simetierre (pour l’histoire) sans jamais parvenir à la cheville de l’un comme de l’autre. Les effets trampoline sont soulants, l’ambiance ne prend pas une seconde, le rythme est mal soutenu et l’environnement sonore passe-partout. C’est prévisible, c’est cliché et c’est moche.
D’ailleurs, j’ai choisi la pire affiche possible pour illustrer l’article. Elle est tellement caricaturale qu’elle donne une idée très précise de ce à quoi nous avons affaire : un truc kitsch au possible, voire carrément rococo. Le pire, c’est qu’au final elle a du chien cette affiche, un charme certain pour peu qu’on la prenne au second degré, un peu comme les pochettes de Scientist. L’ennui, c’est que The Door, lui, se prend au sérieux.
Alors, à moins vraiment que vous ayez envie de vous farcir un énième film de fantôme/possession basé sur les mêmes ressorts narratifs et les mêmes enjeux dramatiques que ses dizaines de prédécesseurs, vous pouvez vous dispenser de regarder The Door. Et sincèrement, on aurait même pu se dispenser de le réaliser. C’est ce genre de trucs qui décrédibilise le cinéma d’épouvante.
Sur ce, je vous laisse. Namasté.