Anna souffre d’un blocage psychologique l’empêchant de mettre le moindre pied en dehors de la maison familiale, qu’elle partage avec son frère depuis la mort de leur père. Lorsque son frangin, atteint d’un cancer du pancréas, décède après une longue agonie, Anna ne trouve pas la force de se rendre à son enterrement. Mais lorsque des cambrioleurs, la croyant aux funérailles, font irruption dans la maison, elle trouvera en elle suffisamment d’énergie pour faire de leur vie un cauchemar.
À la base, le film s’appelle Shut In. Trop compliqué, on l’a donc renommé Intruders pour le public français. Ce qui est amusant car je suis prêt à parier que si une boîte de production américaine sortait un film nommé Intruders, on lui donnerait un autre titre en français. Bref, ce n’est pas la première fois que je souligne un truc dans ce genre-là, ni probablement la dernière.
Sinon, Shut In n’est pas totalement une catastrophe. Le début est intéressant, même si le film fait durer son exposition un peu beaucoup quand même. On voit se dessiner une histoire de renversement de situation plutôt sympa, dans le genre de La Survivante, l’extraordinaire réalisation de Don Coscarelli pour la première saison des Masters Of Horror.
Sauf que le renversement de situation prend des proportions plutôt grotesques lorsque la maison révèle des passages secrets, des escaliers qui se rétractent, des salles de torture avec miroirs sans tain et des cadavres dans le congélateur. Vous avez dit too much ? — Ajoutez à cela un manque de tenue psychologique des personnages assez formidables, et des interprétations de la part des acteurs qui laissent quelquefois perplexes, et vous comprendrez que la crédibilité n’était pas le souci premier du réalisateur.
Restent quelques moments intéressants, quelques scènes qui savent distiller une vraie tension dramatique, et ce postulat de départ – une jeune femme incapable de quitter sa maison, même en face d’une porte grande ouverte alors que des bandits lui courent après – qui aurait tellement mérité d’être mieux traité que ça.
Sur ce, je vous laisse.
En gros elle ferait mieux de se faire soigner avant de se retrouver confrontée à quelques psychopathes !
Largement pompé sur le chef d’oeuvre du genre de Terence Young avec Audrey Hepburn, « Wait Until Dark » (Seule dans la nuit).
Merci pour l’info, je prends ! 🙂