Désireuse de retrouver la trace de son mari disparu, une veuve-en-devenir éplorée accompagnée de son frère et d’un baroudeur bourru mais au grand coeur se lance dans une expédition dans le trou du cul de la Nouvelle-Guinée. Leur périple les mènera de massacres d’animaux en rencontres avec des tribus malades du slip où l’on ne rigole pas tous les jours.
Première question, et non des moindres : mais que fait Ursula Andress dans cette galère ? Avait-elle besoin de payer ses impôts ou, plus prosaïquement encore, sa carrière était-elle tombée si bas qu’elle en arrivait à signer pour des films pareils ? Toujours est-il qu’elle joue avec tellement de conviction qu’on a l’impression qu’elle est bourrée du début jusqu’à la fin du tournage, ce qui n’est d’ailleurs pas impossible du tout.
Avec La Montagne du dieu cannibale, on est face à un pur produit de la Cannibal Exploitation : un mauvais film d’aventures exotiques mâtiné de scènes de massacres d’animaux non simulés et de violence absurde filmée en gros plan. Le générique suffit à donner la couleur, accumulant les images d’animaux sauvages s’entretuant avec une placidité déconcertante. Violent mais mou du gland : voilà le résumé idéal pour ce film.
Non seulement c’est lent, mais en plus c’est long. Le film se traîne un scénario poussif , développe des espèces d’intrigues secondaires avortées sans intérêt, fait dans l’ethnographie de bazar pour bouffer de la pellicule inutilement, et s’offre même un twist final qui ne sert à rien. Loin de relancer l’intérêt, les scènes chocs ou gores fatiguent l’oeil du spectateur qui en a marre d’être pris pour un con.
Le seul point sur lequel le film ne ment pas, c’est qu’il offre à son public Ursula Andress toute nue. C’était probablement son seul argument de vente. Et aujourd’hui que la brave Ursula fête ses 80 ans, cela ne marche plus tout à fait pareil. Le temps est cruel, qui efface les pin-up d’hier pour les starlettes d’aujourd’hui. Non mais allô quoi.
Mention spéciale pour la tribu cannibale, où le réalisateur atteint le summum dans le grotesque en nous montrant un pauvre bonhomme déguisé en sac à patate faire semblant de copuler avec un cochon. En plus du fait que cet abruti joue à filmer des animaux se faire éventrer ou dévorer, ça donne une idée du caractère putassier de ce film.
Sur ce, je vous laisse.