Trois « tuteurs » d’une fondation pour orphelins assassinés, et une jeune fille menacée – croit-on – par sa psychopathe de mère frénétique à qui la Justice a retiré ses droits parentaux. Le policier Christopher Lee et le médecin Peter Cushing mènent l’enquête, et ce qu’ils vont découvrir est aussi foutraque que le scénario que j’essaye de vous raconter sans n’y avoir pas tout compris moi-même.
Après, je vais être honnête pour une fois, j’ai un peu suivi l’histoire du film avec légèreté. J’ai même pensé pendant une bonne heure que je n’allais pas faire de papier dessus, puisque le ton de Nothing But the Night est résolument tourné vers le policier. En réalité, la dimension fantastique du film n’arrive que dans sa dernière partie, et vous expliquer de quelle manière constituerait en soi un méchant spoiler. Donc je vais m’abstenir, mais franchement c’est pas mal tourné, y a pas à chier.
Parce qu’il faut le dire, même en suivant l’histoire d’un oeil distrait, j’ai été conquis par l’esthétique du film. Ça fleure bon le cinéma anglais des années 70, avec ces angles de plan improbables, ces jeux de profondeur, ces compositions de décor, ces mises en scène ciselées, ces dialogues fignolés et ce jeu d’acteurs démesuré. Sans déconner, c’est une merveille. Ça frôle souvent le kitsch mais ne tombe presque jamais dedans. C’est juste un cinéma que j’aime.
Belle écriture, belle réalisation, belle interprétation et bel environnement sonore et musical, Nothing But the Night ne souffre peut-être que de son rythme un peu bâtard et de l’intérêt somme toute moyen de son scénario, du moins jusqu’à ce que survienne un twist de fin aussi intéressant et inattendu que légèrement soupilicole. Soupilicole faisant référence au cheveu sur la soupe, pour ceux qui n’auraient pas saisi.
Bref, plutôt que de continuer à dégoiser sur un film dont je n’ose finalement rien dire de peur d’en dire trop, je préfère encore vous le recommander du bout des lèvres, parce qu’il y a tout de même plus urgent à regarder, et vous soumettre quelques captures d’image pour que vous puissiez vous extasier devant avec nostalgie, autant que je l’ai fait durant une heure trente. En m’excusant d’avance pour la qualité des screenshots, mais l’édition DVD dont je dispose est parfaitement dégueulasse.
Sur ce, je vous laisse !