Gnagnagnère échappe à un terrible accident avec ses compagnons et tralalère la mort les pourchasse les uns après les autres et patati patata et sérieusement si depuis le temps vous ne connaissez pas le concept d’un Destination Finale, c’est que ce n’est pas susceptible de vous intéresser.
Pour autant, ce cinquième opus semble effectivement s’adresser à qui n’a jamais vu un Destination Finale de sa vie, tant il reprend sans aucune volonté de les renouveler ou de les augmenter les arguments du premier volet de la série. C’est du basique total : une vision, un accident, des rescapés qui meurent tous, et basta.
La seule différence notable entre ce film et le premier du nom repose dans un gore un peu plus affirmé, mais qui tend uniquement à souligner les moments 3D du film. Me confirmant ainsi dans ma conviction qu’à de rares exceptions près, la 3D relève vraiment du gadget anecdotique.
À part cela, forcément, sans prendre aucun risque, le film réussit à être relativement sympa. La scène de l’accident du début – un pont qui s’effondre, en l’occurrence – est plutôt cool, et les pointes d’humour noir dont s’affuble le scénario ne manque pas de piquant. Comprendront ceux qui se souviennent de l’épisode du massage asiatique.
En revanche, on déplorera que les « schémas » imaginés par la mort pour venir à bout de chacun des survivants soient un peu poussifs ou répétitifs. Et l’on ne poussera pas non plus des cris d’extase devant le petit retournement de situation de la fin, lorsque l’un des personnages se transforme en psychopathe patenté.
Un retournement qui en amène d’ailleurs un deuxième, puisque l’on découvre que tout le film était en fait une préquelle, faisant la jonction avec l’accident d’avion du premier Destination Finale. Super, mais ça ne change franchement pas le visage de la série. C’est pourquoi je vous le spoile sans vergogne.
Il reste même un troisième retournement dans l’épilogue, c’est vous dire si le film n’en est pas avare, mais celui-ci est assez classe, alors je ne le vous spoile pas.
Au final, après un quatrième épisode de très médiocre qualité, Destination Finale 5 relève le niveau, mais au prix d’une absence totale d’originalité ou de prise de risque. Les amoureux de la série l’apprécieront comme on peut (quelquefois) apprécier un remake, et ceux qui ne la connaissent pas auront tout intérêt, tant qu’à faire, à commencer par le commencement.
Sur ce, je vous laisse.