Robin (c’est une fille) revient sur les lieux du suicide de son meilleur ami Ethan : une forêt réputée pour être hantée, dans laquelle elle va faire mumuse avec des amis de son âge. Mais la partie de cache-cache entre adolescents débridés va rapidement virer au cauchemar. On s’y attendait tout de même un petit peu.
Nightlight est un found-footage. Et logiquement, vous devriez déjà être en train de vous enfuir. Heureusement j’ai disposé des pièges à loup un peu partout autour de cet article afin de vous retenir contre votre gré et pouvoir terminer convenablement mon propos : Nightlight est un found-footage « old school », et ça ce n’est pas inintéressant.
Une seule caméra, installé sur la lampe-torche du personnage principal, et c’est tout. Enfin, à vrai dire je ne sais pas si c’est exactement une lampe-torche, disons qu’ils désignent cela sous le terme « flashlight » et que je traduis littéralement, mais peut-être est-ce une machine dont j’ignore jusqu’à l’existence. Je vais rarement me promener dans les bois la nuit pour m’y faire trucider, donc j’ai des lacunes. Mais bon, après avoir vu des vagins artificiels équipés de dents de vampire, je sais que tout existe en termes de technologie.
Bref, tout cela pour dire que Nightlight ne propose qu’un seul point de vue narratif, cette caméra qui passe de main en main ou se retrouve – assez souvent – par terre tandis que les gens autour d’elles vivent leur vie, ou quelquefois leur mort. Un procédé qui offre des effets bien flippants, et c’est le but avoué du film qui ne prétend pas faire autre chose que du pur Blair Witch. Et s’il ne brille pas par son originalité, on lui reconnaîtra volontiers son sens de la mise en scène.
Les réalisateurs savent jouer avec les ombres et les silhouettes pour créer de jolis frissons dans l’échine, et poser une ambiance tout ce qu’il y a de plus angoissante. Si les personnages sont crétins, si l’intrigue générale n’épargne que peu de clichés au spectateur, la qualité d’une réalisation qui assume totalement son sujet fait de Nightlight un film parfait à regarder dans le noir un soir d’Halloween. Sans en retirer grand-chose une fois la séance terminée, on gardera un bon souvenir du pop-corn !
Sur ce, je vous laisse.