Quand des guêpes mutantes s’invitent à une réception mondaine pour y prendre possession des cadavres fécondés des convives, Julia et Paul se soucient bien moins de la prospérité de leur entreprise de traiteur que de trouver un moyen de sauver leurs peaux respectives.
Mais oui, vous avez bien lu, j’ai bel et bien parlé de « guêpes mutantes ». Et déjà vous salivez en pensant à la belle série Z dont je m’apprête à vous causer, tant les films d’insectes sont généralement de déplorables nanars, format téléfilm, sans reliefs ni grandes saveurs.
Mais finalement, avec Stung, ce n’est pas totalement le cas. Bon, série Z ou nanar, un petit peu. Juste ce qu’il faut. On dira que le film souffre des défauts habituels avec ce genre de productions : un côté parfois un peu brouillon, un scénario assez prévisible, des personnages pas toujours très bien ficelés voire carrément à côté de la plaque, et quelques situations franchement clichés. C’est vrai, c’est indéniable, Stung a des défauts. Mais Stung mérite-t-il pour autant les notes très sévères qu’il recueille sur IMDB ou sur Rotten Tomatoes ? Fichtre non !
Parce que Stung a beau avoir des défauts, il a aussi beaucoup de qualités. Une putain d’énergie pour commencer, qui ne sonne pas faux et ne retombe jamais tout le long du film, et qui fait plaisir à voir. Une bonne dose d’humour aussi, qui rappellera les comédies gores à la néo-zélandaise et ravira l’amateur d’effets spéciaux conçus à la truelle. En somme un bon esprit, un désir de bien faire qui ne tombe pas à côté, qui évite à peu près le mauvais grand-guignol et accouche d’un film qui ne manque clairement pas de talent.
Et puis, une autre qualité du film, c’est Jessica Cook. Qui est très super archi vachement beaucoup trop carrément extra jolie. C’est peut-être futile, mais c’est comme ça. Y a des raisons bien pires d’aimer un film, les fanatiques de Gaspar Noé vous le confirmeront.
Alors oui, les films d’insecte sont souvent des catastrophes industrielles, et c’est peut-être pour cela qu’on les aborde avec un a-priori, mais Stung est au-dessus du lot. Ce n’est évidemment pas un chef-d’oeuvre, mais c’est un bon petit film qui m’a fait passer un bon petit moment. Une réalisation pleine de fraîcheur, qui ne pète pas plus haut que son cul et saura embellir une morose soirée de solitude.
Sur ce, je vous laisse.