Espérant comprendre le suicide de leur amie Debbie, un groupe de jeunes gens utilisent une planche de ouija trouvée dans sa maison pour essayer de rentrer en contact avec elle. Et je ne sais pas combien de fois j’ai utilisé les mots « groupe de jeunes gens » dans les résumés de films de ce blog, mais je suis certain d’une chose : à chaque fois, il est question qu’ils meurent tous les uns après les autres.
Pour une fois produit par quelqu’un d’autre qu’Oren Peli – et ici, en l’occurrence, coproduit par Michael Bay –, Ouija est ce qu’il convient d’appeler un pur film d’épouvante à la sauce classique du moment. On cherchera en vain quoi que ce soit d’original dans ce film, que cela soit en termes de réalisation, de scénario, de musique, de rythme ou de jeu d’acteur. Un pur produit calibré samedi soir et pizza. Ce qui tombait bien, puisque je l’ai regardé un samedi soir en mangeant une pizza.
Ah si, il y a tout de même une chose de remarquable : le générique de fin, composé de photos en noir et blanc aux thèmes tournant autour de la planche de ouija. Ça rend un effet magnifique et interroge sur les ramifications de l’histoire que le film vient de nous proposer. À vrai dire, ça aurait surtout fait un générique de début intriguant à souhait, tant et si bien que c’est franchement bizarre de l’avoir collé à la fin.
Quant à savoir si Ouija est un bon ou un mauvais film, bien malin qui saurait répondre. Je pense qu’un jeune adolescent dont ce serait le premier film d’épouvante serait très impressionné et en garderait jusqu’à la fin de ses jours un souvenir rêveur fortement teinté de nostalgie, comme c’est mon cas avec House ou Fright Night.
Mais celui qui a vu plus de cinq films d’horreur dans sa vie, et plus précisément les récentes productions, les excellents Destination Finale en tête, ne pourra que trouver que cela fait redite et que l’on assiste à un pur produit de consommation. Ce qui n’était pas le cas de House ou de Fright Night, au fait. Ne confondons pas les torchons et les serviettes.
On regrettera en tout cas que le film n’ait pas profité de son titre et de son sujet pour développer un peu plus toute la mythologie autour du jeu de ouija, que l’on retrouvait déjà dans The Exorcist ou, plus récemment, dans Paranormal Activity. Ici, on se contentera de la bonne de la maison, évidemment plus ou moins sorcière sur les bords, et du générique de fin déjà cité auparavant. Autrement dit, je commence à tourner en rond, donc autant conclure.
C’est pourquoi sur ce, je vous laisse. Good bye.