<\/a><\/p>\nTrois jeunes gens habitu\u00e9s aux petits larcins d\u00e9cident de frapper un grand coup en cambriolant la maison d’un v\u00e9t\u00e9ran de l’arm\u00e9e aveugle plein aux as apr\u00e8s avoir obtenu per\u00e7u une forte somme d’argent en compensation de la mort accidentelle de son enfant. Et comme ce sont trois jeunes gens dans un film d’horreur, ils vont \u00e9videmment en prendre plein la gueule jusqu’\u00e0 mourir dans d’atroces souffrances.<\/p>\n
Don’t Breathe<\/em> ne part pas trop mal. Si l’on passe outre les clich\u00e9s et l’absence totale de profondeur des personnages, ce qui demande un peu d’abn\u00e9gation tout de m\u00eame, on est s\u00e9duit durant les premi\u00e8res minutes par l’esth\u00e9tique g\u00e9n\u00e9rale du film. Jusqu’\u00e0 ce que celle-ci s’\u00e9tire en longueur, \u00e0 l’image du sc\u00e9nario, et aille chercher tellement du c\u00f4t\u00e9 de [REC]<\/em> qu’on se demande une fois encore o\u00f9 est la fronti\u00e8re entre citation, hommage et plagiat. Avec, en prime, de belles couleurs verd\u00e2tres qui donnent l’impression d’assister \u00e0 une version longue du logo de la bo\u00eete de production, Ghost House.<\/p>\nDon’t Breathe<\/em> aurait pu \u00eatre nerveux s’il ne durait pas si longtemps, aurait pu \u00eatre int\u00e9ressant s’il ne s’\u00e9parpillait pas dans trop de directions \u00e0 la fois, aurait pu \u00eatre prenant s’il ne devenait pas aussi bavard en plein milieu. Machine \u00e0 tuer aveugle, le v\u00e9t\u00e9ran traqueur d’importuns se r\u00e9v\u00e8le \u00eatre une monstrueuse pleureuse qui d\u00e9bite des clich\u00e9s de personnage m\u00e9chant \u00e0 faire p\u00e2lir un James Bond. Mention sp\u00e9ciale \u00e0 la dimension coupablement m\u00e9cr\u00e9ante du discours : \u00ab Il n’est rien qu’un homme ne puisse faire quand il a compris que Dieu n’existe pas<\/em> \u00bb. Vous irez dire \u00e7a aux cur\u00e9s p\u00e9dophiles et aux lapidateurs professionnels.<\/p>\nC’est par ailleurs l’un des gros soucis du film, outre ses longueurs. Les personnages sont emmerdants au possible. Comme souvent, leurs motivations sont survol\u00e9es \u00e0 la vitesse du son : Bidule est amoureux de Machine, Machine est avec Connard de service, et Connard de service est un connard de service. Machine veut du fric pour partir loin de sa maman, caricature totale de m\u00e8re indigne alcoolo, tout en emmenant sa petite soeur, caricature totale de petite fille gentille perdue dans une famille de tar\u00e9s. Au passage, ceci est cens\u00e9 justifier le fait d’aller cambrioler un v\u00e9t\u00e9ran aveugle. Disons-le : les personnages sont tellement creux ou antipathiques qu’on se fout totalement, au bout d’un moment, de leur survie ou non.<\/p>\n
Don’t Breathe<\/em> est au final un film antipathique. Il n’est pas \u00e0 la hauteur de ses ambitions, et ne tient pas non plus ses promesses. Il ne sait clairement pas sur quel pied danser, et tente de couvrir \u00e0 grands renforts de sc\u00e8nes chor\u00e9graphi\u00e9es fatigantes et surcharg\u00e9es de ralentis dramatiques l’inanit\u00e9 de son propos comme de son d\u00e9roulement. \u00c0 l’exception d’un long plan s\u00e9quence au d\u00e9but plut\u00f4t r\u00e9ussi, seule coquetterie de r\u00e9alisateur dans un marasme de clich\u00e9s palud\u00e9ens, le film est vite emmerdant \u00e0 regarder et patine dans sa propre narration.<\/p>\nSur ce, je vous laisse.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Trois jeunes gens habitu\u00e9s aux petits larcins d\u00e9cident de frapper un grand coup en cambriolant la maison d’un v\u00e9t\u00e9ran de l’arm\u00e9e aveugle plein aux as apr\u00e8s avoir obtenu per\u00e7u une forte somme d’argent en compensation de la mort accidentelle de son enfant. Et comme ce sont trois jeunes gens dans un film d’horreur, ils vont […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"spay_email":"","jetpack_publicize_message":"","jetpack_is_tweetstorm":false},"categories":[4],"tags":[24],"yoast_head":"\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n