En creusant là où il ne fallait pas creuser, des types délivrent des créatures ailées qu’ils n’auraient pas du délivrer. Aveugles, les espèces de ptérodactyles miniatures attaquent sans merci tout ce qui fait du bruit, et précipitent l’humanité dans le chaos, à l’exception de la famille d’une jeune fille sourde. Car c’est bien connu, les sourds ne font pas de bruit.
Le souci avec les films Netflix, c’est qu’ils sont pensés pour les écrans de télé, de tablettes et de smartphones. Ce qui leur donne des allures de téléfilms, même lorsque les moyens sont là et encore plus quand ils n’y sont pas. À ceci s’ajoute un manque cruel d’originalité de nombre de productions, qui aligne les mêmes schémas narratifs et les mêmes amplitudes de personnages pour se baser sur ce qui semble plaire à ses abonnés. Sans oublier qu’il convient de répéter à l’infini les concepts qui marchent le plus. The Silence en est un exemple criant (ah ah ah), en reprenant sans vergogne le principe de Sans un bruit, que je n’ai par ailleurs toujours pas regardé.
Bref, vous aurez sans doute compris où je veux en venir, The Silence n’est vraiment pas terrible. Assez poussif dans sa construction, pas forcément efficace dans sa réalisation, il accumule les scènes convenues les unes après les autres comme dans un exercice d’atelier d’écriture. Et avance dans sa narration comme on se déplace parmi les lianes, à grands coups de coupe-coupe, en se demandant ce qu’on est venu foutre dans cette galère. Certes, c’est toujours amusant de voir des films fauchés essayer de raconter la fin du monde sans avoir les moyens d’aligner plus de dix figurants dans un même plan, mais on se lasse de tout, et The Silence est lassant.
Sur ce, je vous laisse. Chut.