Après un accident de voiture, une jeune femme se réveille enchaînée à un mur dans un bunker en compagnie d’un vieux cinglé qui lui explique l’avoir sauvé de l’apocalypse. Le pire étant qu’au final, le vieux cinglé n’est peut-être pas aussi cinglé que ça. Même s’il l’est tout de même un peu, faut pas déconner non plus.
10 Cloverfield Lane est une sacrée baffe, c’est tout ce que j’ai vraiment envie d’en dire. Il passe du huis-clos oppressant au feu d’artifices sans y perdre sa virtuosité, ni son âme. Il est campé par d’excellents acteurs, et tout particulièrement John Goodman qui crève l’écran encore plus que d’habitude, ce que ne me semblait pas possible. Son scénario est rondement ficelé, sa réalisation idoine, bref c’est une baffe.
Allez, des défauts ? Je ne suis pas fana de la musique, un peu trop convenue, mais bon ça c’est une question de goût et ce n’est pas comme si on se la tapait en boucle pendant tout le long comme dans un film hollywoodien des années 50. Sinon on pourrait penser que le personnage de Michelle est abusé, dans le genre warrior ultime combinée à une MacGyver au féminin, mais je me vois mal faire ce procès au film alors que je suis amoureux d’Ellen Ripley depuis les premiers soubresauts de ma puberté…
Non, vraiment, sans déconner, 10 Cloverfield Lane est une baffe. Il démontre son savoir-faire dans la sobriété comme dans la débauche de moyens, pose une ambiance de thriller psychologique sans jamais souffrir de temps mort, et explose dans un fracas assourdissant tout en s’offrant un joli clin d’oeil pervers à Spielberg. Évidemment, si j’en dis trop, je vais spoiler et ce serait dommage. Regardez-le et puis voilà, ça vaudra tous les billets sur tous les blogs ultra-confidentiels du monde.
Sur ce, je vous laisse.